Au deuxième jour de l’audience de confirmation des charges contre le président Laurent Gbagbo, Me Barouan a réussi à contrecarrer les détracteurs du Président Gbagbo. Elle s’en est prise à la soit disant représentante des victimes qui a cru bon de présenter un tissu de mensonges aux juges de la Cpi. Me Barouan Agathe a fait la lumière sur la situation en Côte d’Ivoire au point de s’interroger si la représentante des victimes suit la presse internationale qui relaie à souhait la politique de «rattrapage de Ouattara». «La représentante des victimes déforme l’histoire de la Côte d’Ivoire. Depuis 2002, de nombreuses associations de victimes se sont formées. Les différents gouvernements du Président Laurent Gbagbo ont mis en place des directions ministérielles chargées de la protection des victimes. Ces structures ont disparu en 2012. Or les victimes demeurent». Autrement dit, celui qui n’accorde aucune attention aux victimes, c’est bien le régime de Ouattara. Me Barouan a saisi l’opportunité à elle offerte pour expliquer les slogans de campagne «On gagne ou on gagne» ou «devant, c’est maïs» qui ont servi à des chansons de campagne lors des dernières élections présidentielles. Pour cette dame de droit, ces slogans ont été galvaudés, alors qu’ils avaient pour objectifs d’entretenir l’espoir chez les militants de la majorité présidentielle (Lmp). S’adressant à la Cour, elle a fustigé le fait que le procureur dans son réquisitoire ait peu parlé de la nuit du 19 septembre 2002. Date à laquelle le régime démocratiquement élu du Président Gbagbo a été attaqué. Elle s’est par ailleurs dressé contre ceux qui laissent croire que des crimes ont été perpétrés contre les communautés du Nord, à majorité musulmane. «Ce n’est pas seulement dans les mosquées en Côte d’Ivoire que les gens ont été tués. On a aussi tué dans des églises, dans des buissons. On a tué des imams, mais aussi des prêtres, des pasteurs, des danseuses d’adjanou. Toutes ces victimes crient, mais leur cri n’arrive pas jusqu’ici». Lors de son intervention, l’avocate de la défense a expliqué aux yeux du monde, la spécificité ivoirienne. C’est-à-dire que l’intégration interethnique est si effective qu’il est difficile de ne pas avoir un parent originaire du Nord, de l’Est, du Centre, du Sud ou de l’Ouest du pays. «C’est ça la Côte d’Ivoire, c’est ça la réalité qu’on veut cacher». A-t-elle conclu.
Paterne Ougueye Yves
Paterne Ougueye Yves