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Politique Publié le jeudi 21 février 2013 | LG Infos

Deuxième jour d’audience de confirmation ou infirmation des charges : le procureur confirme son incompétence devant la cour

© LG Infos Par DR
CPI : l’ex Président Laurent Gbagbo devant les juges
Mardi 19 février 2013. La Haye. L’ancien président ivoirien comparait à la Cour pénale internationale (CPI), pour crime contre l’humanité.
L’audience de confirmation ou infirmation des charges retenues contre le Président Laurent Gbagbo par le procureur de la Cour pénale internationale était, à sa deuxième journée, hier mercredi 20 février 2013. La première journée était réservée à la séance d’Ouverture de l'audience effectuée par le Juge président, aux observations de la défense concernant la recevabilité de l'affaire et les questions liées au bon déroulement de la procédure, à la réponse du Procureur relativement aux observations de la Défense et à la réponse du Bureau du conseil public pour les victimes toujours liée aux observations de la Défense. Quant à la journée d’hier, elle était consacrée à la déclaration liminaire du Bureau du conseil public pour les victimes (Bcpv), à la déclaration liminaire de la Défense et à la présentation des preuves par le Procureur. Dans son intervention, le représentant du bureau du conseil public pour les victimes après avoir décrit les faits tel qu’ils se sont déroulés effectivement et exposé la réalité de la souffrance des victimes de la crise post-électorale a remis en cause toutes les accusations du procureur. Il a par la suite demandé à la Chambre de tenir compte de la souffrance des victimes. Quant au chef de file de la Défense de Laurent Gbagbo, Me Emmanuel Altit, il s’est contenté de battre en brèche les argumentations du procureur. «Le procureur n’apporte aucun document probant à ses accusations», a-t-il affirmé avant d’ajouter que «tout se passe comme si le procureur avait été convaincu dès le début qu’il n’y avait qu’un seul responsable au drame ivoirien». Poursuivant, l’avocat principal du Président Laurent Gbagbo a indiqué qu’«Il n’y a rien pour discuter d’une éventuelle responsabilité de Gbagbo». Pour lui, «La chute de Gbagbo a été planifiée et organisée» par le nouveau régime ivoirien et ses soutiens internationaux. Ce qui l’amène à soutenir que «le procureur n'a pas enquêté lui-même, mais s'est reposé sur les documents du gouvernement ivoirien» pour produire un tissu de contrevérités à la Chambre. Il n’a pas tort puisqu’effectivement, le procureur, dans sa démonstration, a présenté des images qui sont muettes sur le lieu des faits et les acteurs desdites images. Par ailleurs, le procureur évoque des faits sans même en produire la moindre preuve. Par exemple, selon lui, le régime Gbagbo aurait massacré plus de 54 marcheurs de cet évènement. En définitive, le procureur n’a pas convaincu dans la présentation de «ses preuves» que tout le monde attendait. Aujourd’hui jeudi 21 février 2013, l’audience se poursuit avec toujours la présentation des preuves par le Procureur.
Ferdinand Bailly
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