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Politique Publié le jeudi 21 février 2013 | LG Infos

Audience de confirmation des charges ou infirmation des charges : Maître Barouan Agathe démonte / «La représentante des victimes»

Le deuxième jour de l’audience de confirmation ou d’infirmation des charges contre Laurent Gbagbo a été un enfer pour «la représentante des victimes», prise en flagrant délit de falsification de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire. En effet, des suites de l’attaque rebelle du 19 septembre 2002, le Président Gbagbo a mis un accent particulier sur la protection des personnes vulnérables à travers la création d’institutions telles les handicapés, les femmes et l’Enfance. Dire que ce Gbagbo-là est coauteur indirect de viol relève de l’image. C’est un délire à la limite. C’est cela que Me Agathe Barouan a rappelé à «la représentante des victimes» en précisant que «depuis 2002, de nombreuses associations de victimes se sont formées. Femmes violées. Les différents gouvernements de Laurent Gbagbo ont mis en place des directions ministérielles chargées de la protection des victimes. Curieusement, les structures ont disparu en 2012. Or les victimes demeurent.» Que s’est-il passé ? La question demeure. Par ailleurs, à propos du slogan de campagne «on gagne ou on gagne» ou «devant c’est maïs» brandi par les «victimes» pour créditer leurs accusations, voici la réponse de Me Barouan : «Peut-être qu'un Ivoirien aurait dû vous raconter l'Histoire... Celle qui en a fait une chanson, est celle qui a animé la campagne de Ouattara lors des dernières élections... Si on est en Côte d'Ivoire, on sait que tous ceux qui sont en Côte d'Ivoire ont un champ de maïs... Culture de soudure... Maïs parce que c'est mou ». La représentante des victimes suit-elle la presse internationale qui relaie la notion de "rattrapage ethnique" de Ouattara avant d'accuser Gbagbo de discrimination, a-t-elle interrogé. Et de préciser à la Cour : «le procureur vous a peu parlé de la fameuse nuit du 19 septembre 2002.» En effet, ce soir-là, des Ivoiriens surpris dans leur sommeil par une bande de tueurs descendus du Burkina Faso, où ils se sont entrainés et armés, ont semé mort et désolation dans de nombreuses familles à Abidjan et ont poursuivi leur folie meurtrière à Bouaké, où ils ont massacré une soixantaine de gendarmes et leurs familles. Ils étaient désarmés et avaient hissé un drapeau blanc en signe de reddition. Me Barouan n’a pas manqué de démonter le mensonge de ceux qui tentent de faire croire que seules les mosquées ont été attaquées. «Ce n'est pas seulement dans les mosquées en Côte d'Ivoire... On a tué dans des mosquées, mais aussi dans des églises, dans des buissons... On a tué des imams, mais aussi des prêtres, des pasteurs, des danseuses d'Adjanou (...) Toutes ces victimes crient, mais leur cri n'arrive pas jusqu'ici», a martelé Maître Baroan. Et d’assener : «Mon père est venu du pays malinké, son village c'est Minignan, à la frontière avec la Guinée. Il est descendu dans le sud forestier à Sinfra, dans le pays Gouro. Et je suis née d'une mère du pays Bété. Mes autres mamans sont Baoulé, Dioula, Guéré. Et je suis descendue à Abidjan où je vis depuis des décennies. (...) C'est ça la Côte d'Ivoire, c'est ça la réalité qu'on veut cacher.» Les «victimes» fabriquées par le camp Ouattara ont de la suite dans les idées. Après avoir manipulé des photographies prises des années auparavant en Afrique du Sud, les faisant passer pour des pro Ouattara brulés vifs par des militaires pro Gbagbo, les revoilà qui tentent de falsifier l’histoire qui se déroule sous nos yeux à tous. Mais à beau mentir qui vient de loin. Et fort heureusement, les témoins ne sont pas encore morts !
B.T
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