L'audience de confirmation ou d'infirmation des charges contre le président Gbagbo à La Haye vient de s’ouvrir…
Ce que nous attendons de la Cpi, c'est de mettre fin à cette comédie et cette mascarade judiciaire pour libérer Gbagbo. Les vrais criminels sont au pouvoir à Abidjan. Il faut mettre fin a ce deal honteux qui consiste à maintenir Gbagbo à La Haye qui permet a Ouattara de gouverner. Gbagbo est à La Haye par la volonté de Sarkozy pour permettre à son ami Ouattara de faire deux mandats. C’est tout.
Que pensez-vous des deux années du pouvoir Ouattara ?
Ma réponse se résume en trois mots: inertie, immobilisme et régression. Je ne vois rien de meilleur, ni de nouveau, si ce n'est la déportation du Président Gbagbo à La Haye, la prise en otage des pro-Gbagbo dans le nord, les assassinats des ivoiriens, les génocides, les tortures, les enlèvements, les arrestations et extraditions en cascade Blé Goudé, Abéhi et autres. Le remplacement de l'armée ivoirienne par un groupe appelé Frci...
Quelle est votre analyse du processus de réconciliation nationale ?
Pour ce que je sais, la réconciliation dans certains pays tels que l'Afrique du Sud, le Rwanda qui ont connu des crises graves que la nôtre, c'est la volonté et la sincérité des Présidents de ces pays qui ont permis au peuple de se parler et de trouver des solutions de paix durable. Il y a un exemple palpable, le Président Gbagbo a organisé un Forum de la réconciliation nationale qui a permis à Ouattara et Bédié de rentrer en Côte d'Ivoire sans être inquiété. Gbagbo a donné à chacun d’entre eux, une résidence de 500 millions avec des gardes du corps de leur choix, sans oublier la somme de 800millions pour le financement de leurs partis politiques, l’amnistie des soldats de Soro… Ce qui est totalement différent de ce semblant de réconciliation dont parlent Ouattara et le Rdr. Ne nous voilons pas la face, c'est un pouvoir qui a peur et qui n'est pas prêt à aller à la réconciliation, vu la manière dont il est arrivé.
Pensez-vous que sans le président Gbagbo, la réconciliation est possible ?
Je ne comprends pas l'entêtement de Ouattara et du Rdr à maintenir Gbagbo et tous ses proches en prison. On fait un calcul tout simple. Selon leur résultat des élections présidentielles qui créent la crise actuelle, le Rhdp qui regroupe 4 grands partis politiques a eu 54% et Lmp de Laurent Gbagbo en elle seule a eu 46%. Quand on fait un découpage simple, dites-moi combien de voix a eu chacun des 4 partis réunis au sein du Rhdp ? Au regard de ce petit calcul, tout simple, on peut conclure que Gbagbo est majoritaire. Donc comment voulez-vous qu'une réconciliation se fasse sans Gbagbo qui fait en lui seul, la moitié de l'électorat ivoirien selon eux-mêmes leur propre résultat.
Mais Ouattara a mis en place la Cdvr qui travaille à la réconciliation…
Pour moi Zasso, c'est une institution qui n'a pas de sens, elle n'est pas indépendante, elle n'est pas solide. Elle a trop de lacunes et de faiblesse. Sachez que Banny a été imposé à Gbagbo comme Premier ministre par la Communauté Internationale avec la mission de désarmer les rebelles et d'organiser les élections, ce qu'il n'a pas pu réussir. Parce qu'il était plutôt préoccupé à combattre Gbagbo. Banny n'est pas un homme neutre dans cette crise. Ouattara, Bédié, Soro l'ont mis à la tête de cette institution pour le récompenser pour les avoir soutenu dans cette rébellion.
Aujourd’hui, le pouvoir est contraint de négocier avec le Fpi, quels commentaires ?
J'en prends acte, mais je ne suis pas d'accord qu'on limite les négociations d'une crise aussi importante qui a fait du tort à toute la nation ivoirienne uniquement qu’aux partis politiques. Pour moi, il faut étendre les négociations à toutes les forces vives de la Nation si on veut avoir une paix durable.
Y a-t-il une chance de réussite?
Sans être hypocrite, je ne crois pas en la réussite de cette négociation. J'aurais aimé une rencontre entre Ouattara et Gbagbo afin que les ivoiriens sachent ce qui s'est réellement passé pour que nous soyons aujourd'hui dans cette situation. Il est important qu'il ait un dialogue franc et sincère entre le Rdr et le Fpi, c’est important et je sais de quoi je parle, en toute honnêteté. Je ne veux pas que les Ivoiriens et la Côte d'Ivoire soient otage des problèmes des individus qu'ils ne maîtrisent pas. C'est pourquoi, j'appelle Ouattara, Soro Guillaume et le Rdr à se débarrasser de la peur de perdre leur pouvoir, à libérer Gbagbo et tous les prisonniers politiques et d'ouvrir le dialogue politique pour l'avenir de la Côte d'Ivoire.
Les élections municipales et régionales auxquelles, le pouvoir veut amener le Fpi à participer sont prévues en avril 2013, alors que les discussions ne sont pas encore terminées.
Le vrai problème n'est pas d'aller aux élections. Si nous sommes dans cette crise, c'est à cause des élections dont Ouattara et Soro ont refusé de reconnaitre les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel. La où Gbagbo a appelé aux recomptages des voix, eux, ils ont demandé à la France de Sarkozy de mettre les médicaments et les banques sous embargo, ils ont préféré créer le Commando invisible et recruter des mercenaires dans la sous région pour tuer les ivoiriens. Pour moi, aucune élection pour l'instant ne peut apporter la paix et la réconciliation. La Côte d'Ivoire a besoin de vérité et non de la distraction du pouvoir Ouattara.
Dans le cadre de ce dialogue, le Fpi demande une amnistie générale pour tous les prisonniers politiques.
Je prends acte de cette démarche du Fpi, mais je reste convaincu que ceux qui sont en prison y sont pour des questions politiques et non pour avoir commis des crimes. Si c'est la seule voie pour que les prisonniers soient libres, on s'en tiendra à cela. Mais que Ouattara accélère les procédures judiciaires qui traînent depuis 2 ans.
Réalisée par Fabrice Tété
Ce que nous attendons de la Cpi, c'est de mettre fin à cette comédie et cette mascarade judiciaire pour libérer Gbagbo. Les vrais criminels sont au pouvoir à Abidjan. Il faut mettre fin a ce deal honteux qui consiste à maintenir Gbagbo à La Haye qui permet a Ouattara de gouverner. Gbagbo est à La Haye par la volonté de Sarkozy pour permettre à son ami Ouattara de faire deux mandats. C’est tout.
Que pensez-vous des deux années du pouvoir Ouattara ?
Ma réponse se résume en trois mots: inertie, immobilisme et régression. Je ne vois rien de meilleur, ni de nouveau, si ce n'est la déportation du Président Gbagbo à La Haye, la prise en otage des pro-Gbagbo dans le nord, les assassinats des ivoiriens, les génocides, les tortures, les enlèvements, les arrestations et extraditions en cascade Blé Goudé, Abéhi et autres. Le remplacement de l'armée ivoirienne par un groupe appelé Frci...
Quelle est votre analyse du processus de réconciliation nationale ?
Pour ce que je sais, la réconciliation dans certains pays tels que l'Afrique du Sud, le Rwanda qui ont connu des crises graves que la nôtre, c'est la volonté et la sincérité des Présidents de ces pays qui ont permis au peuple de se parler et de trouver des solutions de paix durable. Il y a un exemple palpable, le Président Gbagbo a organisé un Forum de la réconciliation nationale qui a permis à Ouattara et Bédié de rentrer en Côte d'Ivoire sans être inquiété. Gbagbo a donné à chacun d’entre eux, une résidence de 500 millions avec des gardes du corps de leur choix, sans oublier la somme de 800millions pour le financement de leurs partis politiques, l’amnistie des soldats de Soro… Ce qui est totalement différent de ce semblant de réconciliation dont parlent Ouattara et le Rdr. Ne nous voilons pas la face, c'est un pouvoir qui a peur et qui n'est pas prêt à aller à la réconciliation, vu la manière dont il est arrivé.
Pensez-vous que sans le président Gbagbo, la réconciliation est possible ?
Je ne comprends pas l'entêtement de Ouattara et du Rdr à maintenir Gbagbo et tous ses proches en prison. On fait un calcul tout simple. Selon leur résultat des élections présidentielles qui créent la crise actuelle, le Rhdp qui regroupe 4 grands partis politiques a eu 54% et Lmp de Laurent Gbagbo en elle seule a eu 46%. Quand on fait un découpage simple, dites-moi combien de voix a eu chacun des 4 partis réunis au sein du Rhdp ? Au regard de ce petit calcul, tout simple, on peut conclure que Gbagbo est majoritaire. Donc comment voulez-vous qu'une réconciliation se fasse sans Gbagbo qui fait en lui seul, la moitié de l'électorat ivoirien selon eux-mêmes leur propre résultat.
Mais Ouattara a mis en place la Cdvr qui travaille à la réconciliation…
Pour moi Zasso, c'est une institution qui n'a pas de sens, elle n'est pas indépendante, elle n'est pas solide. Elle a trop de lacunes et de faiblesse. Sachez que Banny a été imposé à Gbagbo comme Premier ministre par la Communauté Internationale avec la mission de désarmer les rebelles et d'organiser les élections, ce qu'il n'a pas pu réussir. Parce qu'il était plutôt préoccupé à combattre Gbagbo. Banny n'est pas un homme neutre dans cette crise. Ouattara, Bédié, Soro l'ont mis à la tête de cette institution pour le récompenser pour les avoir soutenu dans cette rébellion.
Aujourd’hui, le pouvoir est contraint de négocier avec le Fpi, quels commentaires ?
J'en prends acte, mais je ne suis pas d'accord qu'on limite les négociations d'une crise aussi importante qui a fait du tort à toute la nation ivoirienne uniquement qu’aux partis politiques. Pour moi, il faut étendre les négociations à toutes les forces vives de la Nation si on veut avoir une paix durable.
Y a-t-il une chance de réussite?
Sans être hypocrite, je ne crois pas en la réussite de cette négociation. J'aurais aimé une rencontre entre Ouattara et Gbagbo afin que les ivoiriens sachent ce qui s'est réellement passé pour que nous soyons aujourd'hui dans cette situation. Il est important qu'il ait un dialogue franc et sincère entre le Rdr et le Fpi, c’est important et je sais de quoi je parle, en toute honnêteté. Je ne veux pas que les Ivoiriens et la Côte d'Ivoire soient otage des problèmes des individus qu'ils ne maîtrisent pas. C'est pourquoi, j'appelle Ouattara, Soro Guillaume et le Rdr à se débarrasser de la peur de perdre leur pouvoir, à libérer Gbagbo et tous les prisonniers politiques et d'ouvrir le dialogue politique pour l'avenir de la Côte d'Ivoire.
Les élections municipales et régionales auxquelles, le pouvoir veut amener le Fpi à participer sont prévues en avril 2013, alors que les discussions ne sont pas encore terminées.
Le vrai problème n'est pas d'aller aux élections. Si nous sommes dans cette crise, c'est à cause des élections dont Ouattara et Soro ont refusé de reconnaitre les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel. La où Gbagbo a appelé aux recomptages des voix, eux, ils ont demandé à la France de Sarkozy de mettre les médicaments et les banques sous embargo, ils ont préféré créer le Commando invisible et recruter des mercenaires dans la sous région pour tuer les ivoiriens. Pour moi, aucune élection pour l'instant ne peut apporter la paix et la réconciliation. La Côte d'Ivoire a besoin de vérité et non de la distraction du pouvoir Ouattara.
Dans le cadre de ce dialogue, le Fpi demande une amnistie générale pour tous les prisonniers politiques.
Je prends acte de cette démarche du Fpi, mais je reste convaincu que ceux qui sont en prison y sont pour des questions politiques et non pour avoir commis des crimes. Si c'est la seule voie pour que les prisonniers soient libres, on s'en tiendra à cela. Mais que Ouattara accélère les procédures judiciaires qui traînent depuis 2 ans.
Réalisée par Fabrice Tété