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Politique Publié le vendredi 22 février 2013 | LG Infos

Troisième jour de l’audience de confirmation ou non des charges : Bensouda étale de fausses preuves

© LG Infos Par DR
CPI : l’ex Président Laurent Gbagbo devant les juges
Mardi 19 février 2013. La Haye. L’ancien président ivoirien comparait à la Cour pénale internationale (CPI), pour crime contre l’humanité.
Les membres du bureau de la Procureure Bensouda sont vraiment en service commandé. Le troisième jour de l’audience de confirmation ou non des charges retenues contre Laurent Gbagbo à la Haye, hier jeudi 21 février 2013, aura démontré que tous les orateurs commis à la tâche par Bensouda, elle-même absente, nous ont soigneusement conviés à une foire aux déclarations purement et simplement gratuites, dénudées de toutes preuves pouvant éclairer l’opinion. Une opinion avide de savoir ce qui s’est réellement passé lors des événements évoqués par l’accusation, notamment la répression de la marche sur la Rti, le 16 décembre 2010, l’assassinat des 7 femmes d’Abobo, le 3 mars 2011 et le bombardement du marché Siaka Koné d’Abobo, le 17 mars 2011. A cet instant crucial de l’audience, tout y est passé sauf des preuves. En d’autres termes, tous les collaborateurs de Fatou Bensouda qui sont passés devant le pupitre ont eu le dénominateur commun de produire des sermons intentionnels contre Laurent Gbagbo sur la base des témoignages pris au volet, auxquels ont été affectés des codes. Nous avons répertorié des morceaux choisis des plus rocambolesques dans les litanies des accusateurs, pour vous illustrer la vacuité de ce qu’on pourrait qualifier d’indécence langagière juridique pour des juges pourtant assermentés. «Des témoignages disaient que M. Gbagbo aurait tenu en février 2011, une réunion au cours de laquelle il aurait donné des instructions à ses hommes de garder le contrôle d’Abobo, en disant qu’il ne voulait absolument pas perdre le contrôle de ce quartier. Plusieurs témoins auraient déclaré que M. Gbagbo aurait publiquement signifié son intention de nettoyer Abobo et tous ceux qui y résidaient seraient traités en ennemis», paradait ainsi la juge Reinold Garldmester, relayant ainsi les trois précédents juges qui s’étaient eux-aussi bien excellés dans cette avalanche de charges sans preuves. Ce passage déclaratif qui imbrique de facto tous les événements cités en amont. Evénements pour lesquels, selon ces juges, sur la base de témoignages, la responsabilité pénale de Gbagbo est clairement définie. Mais le hic par rapport à ces accusations tous azimuts, il n’a nullement été fait mention du lieu de la réunion ou même de la date où l’accusé aurait tenu des propos visant à nettoyer Abobo. Si ce n’est que par des assertions sur la base de témoignages, lesquels sont aussi par moment cités au conditionnel. Comme si ceux qui relayaient les propos doutent de leur véracité. Tout comme les images que la juge Reinold Garldmester a brandies sur les 7 femmes tuées d’Abobo. Il nous a été donné de constater que non seulement elle n’a aucunement pu montrer 7 corps comme des photographies l’auraient pu prouver ce jour-là, pis encore elle s’est attelée à brandir le corps d’une femme inerte portant un tricot rayé, pour illustrer la totalité des femmes tuées. Une attitude qui frise l’irréalisme dans la démarche et qui n’affiche toute autre intention sans équivoque de tremper les mains de Gbagbo dans du sang. Ce qui porte à croire que c’est une randonnée, pour des juges presque téléguidés, qui dorénavant se laissent aisément comprendre. En ce sens que l’intervention pertinente de maître Altit, avocat de Laurent Gbagbo, les 19 et 20 février 2013, a donné du tournis au bureau de la procureure. Qui n’a malheureusement d’autre recours que de baigner dans le dilatoire.
Marcel Dezogno
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