Intervenant, le mardi 19 février dernier, à l’ouverture de l’audience de confirmation ou infirmation des charges retenues contre le Président Laurent Gbagbo, devant la Chambre préliminaire I, la procureure de la Cour pénale internationale (Cpi), Fatou Bensouda, a fait une déclaration d’ouverture très révélatrice. En effet, selon elle, «M. Gbagbo est accusé, au titre de l’article 25‐3‐a du Statut, en tant que co-auteur indirect, des crimes contre l’humanité suivants ou, subsidiairement, au titre de l’article 25‐3 d’avoir contribué à la commission de ces crimes, soit : le meurtre d’au moins 166 personnes, le viol d’au moins 34 femmes et jeunes filles et le fait d’avoir infligé à 94 personnes au moins des atteintes graves à l’intégrité physique et de grandes souffrances ou, à titre subsidiaire, d’avoir attenté à leur vie. En outre, M. Gbagbo doit répondre du crime contre l’humanité de persécution pour des motifs d’ordre politique, national, ethnique et religieux à l’encontre d’au moins 294 victimes.» En clair, elle affirme, sans certainement s’en rendre compte, que sur les 3000 morts annoncés officiellement, chiffre que tous les médias internationaux évoquent à la chute de leurs différents articles chaque fois qu’ils produisent un document sur la crise postélectorale intervenue en Côte d’Ivoire, seulement 166 sont imputés au Président Laurent Gbagbo, son armée et autres partisans. En d’autres termes, Fatou Bensouda apprend au monde entier que sur les 3000 personnes tuées dans cette crise, 2834 ne sont pas du fait de Gbagbo et son camp. Alors question. Qui a donc tué les 2834 personnes restantes ? A l’analyse, il apparait clairement que ce n’est ni Laurent Gbagbo, ni ses partisans encore moins les militaires qui lui sont restés fidèles qui ont tué ces 2834 personnes. Si tant est que le Président Laurent Gbagbo est détenu au centre de détention de la Cpi pour «le meurtre d’au moins 166 personnes», parce que «co-auteur» de ces meurtres, et que tous ses proches sont aussi détenus à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), à la Maison d’arrêt militaire (Mama) et les prisons du Nord, également pour les mêmes délits, c’est que les meurtriers des 2834 personnes sont ailleurs. Comme ils ne sont détenus ni dans les prisons de la Côte d’Ivoire ni à la Cpi, ils sont donc forcément à Abidjan où ils ne sont pas du tout inquiétés. Ces criminels ne sont autres que les partisans de Ouattara, la Licorne, les soldats de l’Onuci, les ex-soldats des Fafn devenu Frci depuis le 17 mars 2011 (notamment les chefs de guerre et leur chef Guillaume Soro), Dozo, le commando invisible d’IB et autres miliciens ayant combattu pour installer Ouattara au pouvoir d’Etat. D’ailleurs, plusieurs organisations internationales des Droits de l’Homme ont, à maintes reprises, épinglé certains d’entre les partisans de Ouattara et réclamé leur arrestation, en vain. «Si les partisans de Gbagbo ont pu tuer tant de femmes, d’hommes et autres à Abobo... alors, qu'a fait le commando invisible de IB..... car de notre mémoire d'homme, c'est le commando invisible qui a commis les atrocités dans cette zone... Je me trompe peut-être, mais le commando invisible n’est pas des Fds...Aidez-moi donc à comprendre les chiffres de Bensouda qui n’est que la porte-voix des puissances internationales qui ont comploté contre Laurent Gbagbo… », s’interroge un internaute. Sinon que Fatou Bensouda indique clairement le ou les auteurs du meurtre du reste des 3000 morts.
La complicité de Paulette Badjo
Ce qui est révélateur dans cette affaire, c’est la flagrante différence qui existe entre les chiffres du procureur de la Cpi et ceux de Paulette Badjo, présidente de la commission nationale d'enquête mise en place par Ouattara et ayant enquêté sur les violences commises durant la crise post-électorale 2010-2011. En remettant les conclusions de son travail à son mandant, le mercredi 8 août 2012, la présidente de cette commission a affirmé que les deux camps ont tué des centaines de personnes (plus de 700 pour les pro Ouattara, plus de 1400 pour les pro Gbagbo). Le disant, Paulette fait croire, en effet, que Laurent Gbagbo et ses partisans ont tué plus que ce qu’affirme le procureur de la Cpi. En vérité, s’il faut accorder un crédit à l’enquête de Fatou Bensouda, c’est que la commission nationale d’enquête a menti aux Ivoiriens. Elle a donc gonflé les chiffres pour faire plaisir à Ouattara qui l’a mandaté. Le faisant, Paulette Badjo et sa commission se sont faites complices des comploteurs nationaux et internationaux qui ont enlevé Laurent Gbagbo du pouvoir pour le déporter à La Haye, en Hollande.
Ferdinand Bailly
La complicité de Paulette Badjo
Ce qui est révélateur dans cette affaire, c’est la flagrante différence qui existe entre les chiffres du procureur de la Cpi et ceux de Paulette Badjo, présidente de la commission nationale d'enquête mise en place par Ouattara et ayant enquêté sur les violences commises durant la crise post-électorale 2010-2011. En remettant les conclusions de son travail à son mandant, le mercredi 8 août 2012, la présidente de cette commission a affirmé que les deux camps ont tué des centaines de personnes (plus de 700 pour les pro Ouattara, plus de 1400 pour les pro Gbagbo). Le disant, Paulette fait croire, en effet, que Laurent Gbagbo et ses partisans ont tué plus que ce qu’affirme le procureur de la Cpi. En vérité, s’il faut accorder un crédit à l’enquête de Fatou Bensouda, c’est que la commission nationale d’enquête a menti aux Ivoiriens. Elle a donc gonflé les chiffres pour faire plaisir à Ouattara qui l’a mandaté. Le faisant, Paulette Badjo et sa commission se sont faites complices des comploteurs nationaux et internationaux qui ont enlevé Laurent Gbagbo du pouvoir pour le déporter à La Haye, en Hollande.
Ferdinand Bailly