Ils ne sont pas contents et ont tenu à le faire savoir. Bamba Mamadou et ses camarades du mouvement '' le Cri de la liberté '' ont, à travers une déclaration dont copie nous est parvenue hier dimanche 24 février, interpellé le chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara, sur la non-retransmission de l'audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo. « Après plusieurs reports, l'audience de confirmation des charges a finalement débuté le 19 février 2013. Depuis lors, la CPI retransmet, en direct, sur son site internet, ces audiences. Ce qui veut dire que tous les médias peuvent retransmettre cet événement important en direct. Alors que tous les Ivoiriens, y compris toutes les victimes de la crise de 2002 jusqu'aujourd'hui, attendaient devant leur petit écran pour vivre ces audiences en direct, grande fut leur surprise de constater que les médias d'Etat, en l’occurrence la Rti (la radio et la télévision) financée par le contribuable, n'a pas daigné diffuser cet événement historique pour la Côte d'Ivoire et le monde entier », a dénoncé M. Bamba, président du '' Cri de la liberté ''. Qui soupçonne par ailleurs le président Ouattara d'avoir fait arrêter la diffusion de cette audience par une chaîne africaine de télévision qui s'était engagée sur cette voie le premier jour de l'audience. « Considérant que le peuple de Côte d'Ivoire a le droit de connaître la vérité sur la crise ivoirienne qui a débuté en 2002 ; considérant que le peuple de Côte d'Ivoire a le droit de connaître la vérité sur ce qui s'est passé pendant tout le processus électoral qui a occasionné tant de morts ; considérant que les victimes de cette absurde guerre ont elles aussi le droit de connaître leurs bourreaux pour que cesse leur douleur ; considérant que la paix et la réconciliation en Côte d'Ivoire nécessitent d'abord que la vérité soit sue de toutes et tous ; nous, mouvement citoyen « Le Cri de la liberté », demandons à M. Alassane Ouattara et son gouvernement, de prendre toutes les mesures idoines afin que les médias d'Etat retransmettent en direct les audiences des lundi 25, mardi 26, mercredi 27 et jeudi 28 février 2013, de diffuser en différé les audiences passées c'est-à-dire celles des mardi 19, mercredi 20, jeudi 21 et vendredi 22 février 2013 », conclut M. Bamba.
H. ZIAO
H. ZIAO