x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 25 février 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Le RDR invite la défense de Gbagbo à plus de responsabilité

Depuis Paris où il est actuellement en mission, le porte-parole principal du RDR a produit une déclaration dans laquelle il constate que la défense de l’ex-Président Laurent Gbagbo fait du dilatoire en s’éloignant de l’objet de l’audience de confirmation des charges. Ci-dessous, la déclaration du ministre Joël N’guessan.

Le premier jour de l'audience de confirmation des charges contre l'ex-Président ivoirien, Monsieur Laurent GBAGBO, nous avons été nombreux, nous les non initiés à la subtilité du droit et du langage judiciaire, à être bluffés par les arguments des avocats de la défense, surtout quand ils ont tenté de démontrer l'irrecevabilité de la procédure. Mais, après quelques jours d'audience et face aux innombrables preuves présentées par le Bureau du Procureur de la Cour Pénale Internationale, nous constatons que les avocats de Monsieur Laurent GBAGBO, soit n'ont pas sérieusement préparé cette audience, soit n'ont pas d'arguments. En effet, au lieu de démontrer avec preuves et documents à l'appui la non responsabilité de leur client dans les crimes commis en Côte d'Ivoire pendant la crise post- électorale, ils se sont enfermés dans des logiques politiques du genre:
1. C'est la France et l'Onu qui ont fait la guerre au Président GBAGBO.
2. Les problèmes de la Côte d'Ivoire viennent de la rébellion déclenchée en septembre 2002.
3. Le clan Laurent Gbagbo n'est pas le seul à avoir commis des crimes pendant la crise postélectorale.
Sur le point 1, nous disons non! La France et l'Onu n'ont pas fait la guerre à Monsieur Laurent Gbagbo. Ils ont empêché Monsieur Laurent Gbagbo de commettre un génocide. En autorisant l'armée française à détruire toutes les armes lourdes utilisées par le clan Laurent Gbagbo pour bombarder les populations civiles aux mains nues, le Conseil de sécurité de l'ONU a évité le pire à la Côte d'Ivoire.
Concernant le point 2, nous faisons remarquer qu'après le déclenchement de la rébellion, il y a eu plusieurs rencontres de conciliation: Accra1, Lomé, Marcoussis, Accra2, Accra3, Pretoria1, Pretoria2. La dernière série de rencontres s'est déroulée sous l'égide de Ouagadougou. Ce sont les accords de Ouagadougou qui ont tracé les derniers sillons de la tenue des élections. Il n'a jamais été arrêté que l'élection présidentielle devait aboutir à des milliers de morts. C'est le refus de la défaite de Monsieur Laurent GBAGBO à l'élection présidentielle qui a engendré la crise postélectorale avec comme conséquence plus de 3000 morts. Alors, tenter de faire un lien entre le déclenchement de la rébellion en septembre 2002, et les milliers de victimes de la crise postélectorale, c'est faire dans le dilatoire.

Sur le point 3, il est bon de signaler que la responsabilité est individuelle en matière de crimes. Ne nous comportons pas comme ces enfants et gamins de l'école primaire qui une fois qu'ils sont pris à la suite d'un forfait répondent toujours qu'ils ne sont pas les seuls fautifs: " Monsieur, je ne suis pas le seul. Lui aussi a mangé les bonbons". Pour une fois au moins dans notre vie, assumons nos responsabilités individuelles surtout par rapport aux milliers de morts de la crise postélectorale. Arrêtons de dire, ‘’ce n'est pas moi, c'est l'autre’’ ou bien ‘’l'autre aussi est responsable’’. Enfin! soyons de véritables RESPONSABLES.

En conclusion de nos propos, nous disons que la question qui est posée ici est simple et mérite par conséquent, une réponse simple: Monsieur Laurent GBAGBO, a-t-il oui ou non une responsabilité dans les milliers de morts de la crise postélectorale? C'est à cette question simple qu'il faut apporter une réponse simple et claire avec preuves et documents à l'appui. Si la réponse est oui, alors la deuxième question qui naturellement s'impose est: peut-on qualifier ces crimes, de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité? À notre avis, les débats devaient tourner autour de ces questions essentielles.

L'audience de confirmation des charges n'est pas une audience sur le rôle joué par la France et l'ONU en Côte d'Ivoire pendant la crise postélectorale; ce n'est pas non plus une audience consacrée à la rébellion ivoirienne. Enfin ce n'est pas une audience pour dire pourquoi ceux de l'autre camp qui sont soupçonnés d'avoir commis des exactions ou crimes pendant la crise postélectorale ne sont pas poursuivis. Comme son nom l'indique, l'audience de confirmation des charges (qui n'est pas un procès), sert à confirmer ou non les charges imputées à l'ex-Président ivoirien par le Bureau du Procureur de la CPI.
Le ministre Joël N'GUESSAN
Porte-Parole Principal du RDR
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ