Le premier jour de l'audience de confirmation des charges contre l'ex Président ivoirien, Monsieur Laurent GBAGBO, nous avons été nombreux , nous les non initiés à la subtilité du droit et du langage judiciaire, à être bluffés par les arguments des avocats de la défense, surtout quand ils ont tenté de démontrer l'irrecevabilité de la procédure. Mais après quelques jours d'audience et face aux innombrables preuves présentées par le Bureau du Procureur de la Cour Pénale Internationale, nous constatons que les avocats de Monsieur GBAGBO, soit n'ont pas sérieusement préparé cette audience, soit n'ont pas d'arguments. En effet, au lieu de démontrer avec preuves et documents à l'appui la non responsabilité de leur client dans les crimes commis en Côte d'Ivoire pendant la crise post électorale, ils se sont enfermés dans des logiques politiques du genre: 1. C'est la France et l'Onu qui ont fait la guerre au Président GBAGBO. 2. Les problèmes de la Côte d'Ivoire viennent de la rébellion déclenchée en septembre 2002. 3. Le clan GBAGBO n'est pas le seul à avoir commis des crimes pendant la crise post électorale. Sur le point 1, nous disons non! La France et l'Onu n'ont pas fait la guerre à Monsieur GBAGBO. Ils ont empêché Monsieur GBAGBO de commettre un génocide. En autorisant l'armée française à détruire toutes les armes lourdes utilisées par le clan clan GBAGBO pour bombarder les populations civiles aux mains nues, le Conseil de Sécurité de l'ONU a évité le pire à la Côte d'Ivoire. Si l'ONU et la France avaient pris leur responsabilité au Rwanda en avril 1994, il n'y aurait certainement pas eu 1 million de morts. Concernant le point 2, nous faisons remarquer qu'après le déclenchement de la rébellion, il y a eu plusieurs rencontres de conciliation: Accra1, Lomé, Marcoussis, Accra2, Accra3, Pretoria1, Pretoria2. La dernière série de rencontres s'est déroulée sous l'égide de Ouagadougou. Ce sont les accords de Ouagadougou qui ont tracé les derniers sillons de la tenue des élections. Il n'a jamais été arrêté que l'élection présidentielle devait aboutir à des milliers de morts. C'est le refus de la défaite de Monsieur Laurent GBAGBO à l'élection présidentielle qui a engendré la crise post électorale avec comme conséquence plus de 3000 morts. Alors tenter de faire un lien entre le déclenchement de la rébellion en septembre 2002, et les milliers de victimes de la crise post électorale c'est faire dans le dilatoire. Sur le point 3, ilest bon de signaler que la responsabilité est individuelle en matière de crimes. Ne nous comportons pas comme ces enfants et gamins de l'école primaire qui une fois qu'ils sont pris à la suite d'un forfait répondent toujours qu'ils ne sont pas les seuls fautifs: " Monsieur je ne suis pas le seul. Lui aussi a mangé les bonbons".
Pour une fois au moins dans notre vie, assumons nos responsabilités individuelles surtout par rapport aux milliers de morts de la crise post électorale. Arrêtons de dire ce n'est pas moi c'est l'autre ou bien l'autre aussi est responsable. Enfin! soyons de véritables RESPONSABLES. En conclusion de nos propos, nous disons que la question qui est posée ici est simple et mérite par conséquent une réponse simple: Monsieur Laurent GBAGBO a-t-il oui ou non une responsabilité dans les milliers de morts de la crise post électorale? C'est à cette question simple qu'il faut apporter une réponse simple et claire avec preuves et documents à l'appui. Si la réponse est oui, alors la deuxième question qui naturellement s'impose est: peut-on qualifier ces crimes de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité? À notre avis, les débats devaient tournés autour de ces questions essentielles. L'audience de confirmation des charges n'est pas une audience sur le rôle joué par la France et l'ONU en Côte d'Ivoire pendant la crise post électorale; ce n'est pas non plus une audience consacrée à la rébellion ivoirienne. Enfin ce n'est pas une audience pour dire pourquoi ceux de l'autre camp qui sont soupçonnés d'avoir commis des exactions ou crimes pendant la crise post électorale ne sont pas poursuivis.
Comme son nom l'indique, l'audience de confirmation des charges (qui n'est pas un procès), sert à confirmer ou non les charges imputées à l'ex Président ivoirien par le Bureau du Procureur de la CPI.
Le Ministre Joël NGUESSAN
Porte Parole Principale du RDR
Pour une fois au moins dans notre vie, assumons nos responsabilités individuelles surtout par rapport aux milliers de morts de la crise post électorale. Arrêtons de dire ce n'est pas moi c'est l'autre ou bien l'autre aussi est responsable. Enfin! soyons de véritables RESPONSABLES. En conclusion de nos propos, nous disons que la question qui est posée ici est simple et mérite par conséquent une réponse simple: Monsieur Laurent GBAGBO a-t-il oui ou non une responsabilité dans les milliers de morts de la crise post électorale? C'est à cette question simple qu'il faut apporter une réponse simple et claire avec preuves et documents à l'appui. Si la réponse est oui, alors la deuxième question qui naturellement s'impose est: peut-on qualifier ces crimes de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité? À notre avis, les débats devaient tournés autour de ces questions essentielles. L'audience de confirmation des charges n'est pas une audience sur le rôle joué par la France et l'ONU en Côte d'Ivoire pendant la crise post électorale; ce n'est pas non plus une audience consacrée à la rébellion ivoirienne. Enfin ce n'est pas une audience pour dire pourquoi ceux de l'autre camp qui sont soupçonnés d'avoir commis des exactions ou crimes pendant la crise post électorale ne sont pas poursuivis.
Comme son nom l'indique, l'audience de confirmation des charges (qui n'est pas un procès), sert à confirmer ou non les charges imputées à l'ex Président ivoirien par le Bureau du Procureur de la CPI.
Le Ministre Joël NGUESSAN
Porte Parole Principale du RDR