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Politique Publié le mardi 26 février 2013 | Le Patriote

L’éternelle fuite en avant

En panne sèche d’arguments pour innocenter son client, la défense de Laurent Gbagbo a continué hier à ressasser les vieux discours déjà entendus sur les bords de la lagune ébrié. C’est les mêmes refrains : La faute, c’est la France qui a armé la rébellion en Côte d’Ivoire. C’est l’ONU qui a encadré et soutenu les forces pro-Ouattara pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir. Pour être juste, il faut enquêter sur les évènements qui ont eu lieu en Côte d’Ivoire depuis le coup d’Etat de 1999. Il faut voir ce qui s’est passé en 2002 avec le déclenchement de la crise ivoirienne. Il faut surtout épingler les ex-rebelles. La démarche de la défense n’a pas variée d’un seul iota depuis l’entame de l’audience de confirmation des charges. Morceaux choisis : «La question est de savoir pourquoi le procureur a ignoré l’existence des Forces nouvelles. Parce que cela aurait remis en cause toute son argumentation. Non seulement cela l’aurait obligé à ne pas présenter les faits de manière unilatérale et de manière partiale, mais également cela l’aurait amené à revoir toute sa démonstration qui est fondée sur un seul présupposé : le président Gbagbo serait le seul coupable. Il aurait lancé des forces armées à l’assaut des populations civiles désarmées pour se maintenir au pouvoir. C’est pour ça qu’il reteint la date du 25 février 2011. Cette volonté de faire peser tout le poids de la responsabilité de la crise sur les épaules du président Laurent Gbagbo explique que le procureur ait voulu ne faire porter son enquête que sur les évènements qui se sont déroulés en Côte d’Ivoire à partir du 28 novembre 2010. Dans la mise en route de cette stratégie, il prétend aujourd’hui qu’il y a eu un conflit armé non international du 25 février 2011 au 08 mai 2011. Ce faisant, il empêche la chambre de comprendre l’enchaînement des évènements qui ont amené à la crise», a longuement divagué la défense. Pour aboutir à la conclusion que Laurent Gbagbo est victime de charges politiques. L’éternelle fuite en avant continue. Car, le débat ici ne concerne que la période de la crise postélectorale. Parler d’autre chose n’est que de la pure distraction.
LO
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