La défense de Laurent Gbagbo a décidé de « détruire » les chefs d’accusation présentés par le bureau de la procureure générale, Fatou Bensouda.
Les avocats chargés de la défense de M. Gbagbo entendent réussir certainement le coup du siècle. Hier, au cours de l’acte cinq de l’audience de confirmation des charges contre leur client, au quartier pénitentiaire de la Cour pénale internationale (Cpi), à La Haye, ils n’ont pas hésité à « ouvrir le feu » sur l’accusation. Me Natacha Fauveau Ivanovic, membre du collège d’avocats piloté par Me Emmanuel Altit, s’est ingéniée à «démolir» l’exposé des chefs d’accusation présenté par les substituts de la procureure générale, Fatou Bensouda. Elle a d’abord critiqué la procédure de l’accusation. Qui, dénonce-t-elle, «ne prend pas la peine de préciser la période exacte où commence son enquête». Conséquence ? Elle l’a qualifié de «flou», d’ »imprécis», d’«ambigu», de «lacunaire» et «déformé». «Le procureur tente de faire croire que le président Gbagbo a mis sur place une stratégie meurtrière contre les civils», fait-elle remarquer aux juges de la Cour. «Le procureur devrait, de son avis, fournir des preuves concrètes» et non «des accusations abusives et erronées». Elle fonde son argumentaire sur le fait que le bureau du procureur se contente de ne faire cas que de certains faits de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire. Car, « le cadre temporel », dira-t-elle, retenu par l’accusation rend le document comprenant les charges (Dcc) «incohérent et contradictoire».
La défense «indignée»
La défense déclare ne pas comprendre que ne soient pris en compte que « les évènements de la période antérieure à novembre 2010 ». Pour elle, on ne peut faire table rase de ce qui s’est passé durant les dix années, voire plus où, Laurent Gbagbo a dirigé la Côte d’Ivoire. « Pendant plus de dix ans, M. Gbagbo a dirigé la Côte d’Ivoire, un Etat souverain. On ne peut écarter les évènements, qui sont la cause directe de ceux (évènements) qu’on incrimine aujourd’hui », s’indigne-t-elle. Par ailleurs, elle fustige, à nouveau « la période visée non déterminée » de l’enquête de l’accusation dans l’affaire « le procureur contre Laurent Gbagbo ». « Les allégations selon lesquelles les crimes auraient été commis pour des motifs sociaux, ethniques et religieux, présentent une incohérence juridique », assène l’équipe de Me Emmanuel Altit. La défense est revenue sur des évènements ayant pris forme depuis septembre 2012 en faisant cas des « Forces nouvelles omises », selon elle, par l’accusation. Elle a relevé, plus précisément, la présence des commandants de zones ou com’zones et les chasseurs traditionnels mieux connus sous l’appellation « dozo ». Les avocats de Laurent Gbagbo n’ont pas lâché la France. Ils l’ont accusée d’avoir « prodigué des conseils tactiques et fournis des fusils d’assaut pour la bataille d’Abidjan aux Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). La chambre préliminaire I a conseillé à la défense d’« éviter la bataille de ruelle », lors de son intervention. Une attitude qui fait perdre du temps à la cour.
Parfait Tadjau
Les avocats chargés de la défense de M. Gbagbo entendent réussir certainement le coup du siècle. Hier, au cours de l’acte cinq de l’audience de confirmation des charges contre leur client, au quartier pénitentiaire de la Cour pénale internationale (Cpi), à La Haye, ils n’ont pas hésité à « ouvrir le feu » sur l’accusation. Me Natacha Fauveau Ivanovic, membre du collège d’avocats piloté par Me Emmanuel Altit, s’est ingéniée à «démolir» l’exposé des chefs d’accusation présenté par les substituts de la procureure générale, Fatou Bensouda. Elle a d’abord critiqué la procédure de l’accusation. Qui, dénonce-t-elle, «ne prend pas la peine de préciser la période exacte où commence son enquête». Conséquence ? Elle l’a qualifié de «flou», d’ »imprécis», d’«ambigu», de «lacunaire» et «déformé». «Le procureur tente de faire croire que le président Gbagbo a mis sur place une stratégie meurtrière contre les civils», fait-elle remarquer aux juges de la Cour. «Le procureur devrait, de son avis, fournir des preuves concrètes» et non «des accusations abusives et erronées». Elle fonde son argumentaire sur le fait que le bureau du procureur se contente de ne faire cas que de certains faits de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire. Car, « le cadre temporel », dira-t-elle, retenu par l’accusation rend le document comprenant les charges (Dcc) «incohérent et contradictoire».
La défense «indignée»
La défense déclare ne pas comprendre que ne soient pris en compte que « les évènements de la période antérieure à novembre 2010 ». Pour elle, on ne peut faire table rase de ce qui s’est passé durant les dix années, voire plus où, Laurent Gbagbo a dirigé la Côte d’Ivoire. « Pendant plus de dix ans, M. Gbagbo a dirigé la Côte d’Ivoire, un Etat souverain. On ne peut écarter les évènements, qui sont la cause directe de ceux (évènements) qu’on incrimine aujourd’hui », s’indigne-t-elle. Par ailleurs, elle fustige, à nouveau « la période visée non déterminée » de l’enquête de l’accusation dans l’affaire « le procureur contre Laurent Gbagbo ». « Les allégations selon lesquelles les crimes auraient été commis pour des motifs sociaux, ethniques et religieux, présentent une incohérence juridique », assène l’équipe de Me Emmanuel Altit. La défense est revenue sur des évènements ayant pris forme depuis septembre 2012 en faisant cas des « Forces nouvelles omises », selon elle, par l’accusation. Elle a relevé, plus précisément, la présence des commandants de zones ou com’zones et les chasseurs traditionnels mieux connus sous l’appellation « dozo ». Les avocats de Laurent Gbagbo n’ont pas lâché la France. Ils l’ont accusée d’avoir « prodigué des conseils tactiques et fournis des fusils d’assaut pour la bataille d’Abidjan aux Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). La chambre préliminaire I a conseillé à la défense d’« éviter la bataille de ruelle », lors de son intervention. Une attitude qui fait perdre du temps à la cour.
Parfait Tadjau