« L’audience de Monsieur Gbagbo nous rappelle des images choquantes et révoltantes. Mais, surtout cette audience nous enseigne beaucoup de choses. Des gens ont tué et ne veulent pas reconnaître qu’ils ont tué. Des gens ont tué et se moquent des parents de ceux qu’ils ont tués. Des gens ont tué et veulent retourner la situation pour dire que ce sont les autres qui ont tué. Cette situation ne peut pas nous laisser indifférent. C’est pourquoi avant et après l’ouverture de l’audience, nous avons demandé à la Cour pénale internationale de rendre justice aux victimes en confirmant totalement et de façon solennelle toutes les charges qui pèsent sur l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Et nous avons annoncé déjà le 19 février que la bataille avait commencé et que nous allons être sur le terrain en suivant de bout en bout, bien qu’étant à distance, ce qui se passe à la Haye, pour dire que nous sommes-là, attendant de voir ce qui va sortir comme verdict de la CPI. Il y a des gens qui font des meetings à la Haye tous les jours. Ils croient pouvoir faire pression sur les juges à travers leurs meetings. Nous, ce n’est pas pour faire pression sur qui que ce soit. Si on cherche à faire pression, c’est que nous n’avons pas confiance. Parce que, de toute évidence, les charges contre Monsieur Gbagbo seront confirmées. Comment peut-il en être autrement d’ailleurs ? Comment cela va se passer, par où cela va passer pour qu’on vienne dire que ces charges retenues ne sont pas confirmées ? Donc nous sommes sereins et nous n’avons pas de problème avec la CPI et ses juges qui font leur travail. Notre mobilisation, c’est à l’endroit de ceux qui s’excitent. Nous sommes de ceux qui disent que nous devons garder la vigilance, nous sommes de ceux qui affirment que ceux qui ont tué hier ne doivent pas continuer de narguer leurs victimes et leurs parents, ne doivent pas continuer de nous insulter et nous faire passer pour les bourreaux. Ce n’est pas parce que le Chef de l’Etat Alassane Ouattara nous a embarqués dans le train de la réconciliation que des gens vont nous provoquer. Nous sommes disciplinés. Nous nous inscrivons dans le processus de réconciliation parce que nous ne sommes pas des criminels et des revanchards. Mais, cette discipline ne peut pas nous faire payer à la place de ceux qui ont tué nos parents.
Le 28 février 2013 alors que l’audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo serait en train d’être clôturé à la Haye, Monsieur Laurent Gbagbo, le père de nos souffrances, celui-là même qui a planifié les massacres contre le peuple qu’il gouvernait aura le micro pour parler. Que va t-il nous dire ? Rien qu’une provocation de plus que ce que ses partisans racontent dans la presse écrite et sur les plateaux de télévision en Europe. Il osera trouver une justification à son forfait, faire croire que c’est la France et l’ONU qui sont à l’origine de la crise ? Encore une fois, nous écouterons Laurent Gbagbo avec la rage au cœur. Peut on rêver que Gbagbo dira enfin aux Ivoiriens : « oui je reconnais ma responsabilité, des gens sont morts, la Côte d’Ivoire en souffre, je demande pardon aux ivoiriens et appelle à la réconciliation ».
Dans l’attente de la fin de cette audience nous décidons ce qui suit :
La grande marche que nous prévoyions pour le 28 février dans les rues d’Abidjan est reportée à une date ultérieure ;
Nous irons à l’Assemblée Nationale pour demander à tous les députés de voter une loi contre les négateurs des tueries de la crise postélectorale. Les négateurs, c’est ceux qui continuent de dire que les tueries de la crise postélectorale c’est des montages. C’est ceux qui continuent de narguer les victimes. Cela doit se faire pour que cessent l’arrogance et la méchanceté des bourreaux à l’endroit de leurs victimes. »
Le 28 février 2013 alors que l’audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo serait en train d’être clôturé à la Haye, Monsieur Laurent Gbagbo, le père de nos souffrances, celui-là même qui a planifié les massacres contre le peuple qu’il gouvernait aura le micro pour parler. Que va t-il nous dire ? Rien qu’une provocation de plus que ce que ses partisans racontent dans la presse écrite et sur les plateaux de télévision en Europe. Il osera trouver une justification à son forfait, faire croire que c’est la France et l’ONU qui sont à l’origine de la crise ? Encore une fois, nous écouterons Laurent Gbagbo avec la rage au cœur. Peut on rêver que Gbagbo dira enfin aux Ivoiriens : « oui je reconnais ma responsabilité, des gens sont morts, la Côte d’Ivoire en souffre, je demande pardon aux ivoiriens et appelle à la réconciliation ».
Dans l’attente de la fin de cette audience nous décidons ce qui suit :
La grande marche que nous prévoyions pour le 28 février dans les rues d’Abidjan est reportée à une date ultérieure ;
Nous irons à l’Assemblée Nationale pour demander à tous les députés de voter une loi contre les négateurs des tueries de la crise postélectorale. Les négateurs, c’est ceux qui continuent de dire que les tueries de la crise postélectorale c’est des montages. C’est ceux qui continuent de narguer les victimes. Cela doit se faire pour que cessent l’arrogance et la méchanceté des bourreaux à l’endroit de leurs victimes. »