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Politique Publié le mercredi 27 février 2013 | L’expression

Massacre des femmes d’Abobo, bombardement des marchés… : Les avocats de la défense nient toute implication de Gbagbo

© L’expression Par DR
CPI : l’ex Président Laurent Gbagbo devant les juges
Mardi 19 février 2013. La Haye. L’ancien président ivoirien comparait à la Cour pénale internationale (CPI), pour crime contre l’humanité.
L’audience de confirmation des charges contre l’ancien président était à son sixième jour hier. Sans surprise, les avocats de Gbagbo ont nié en bloc tous les crimes perpétrés dans la commune martyre d’Abobo et qui sont imputés à leur client.

Comme elle l’a commencé en début de semaine, la défense de l’ancien président Laurent Gbagbo était au front hier, pour démonter les arguments de l’accusation. Pour cette sixième journée, Me Emmanuel Altit et ses confrères n’ont pas voulu se disperser. Ils ont mis l’accent sur deux arguments solides du procureur que sont le massacre des sept femmes d’Abobo et le bombardement du marché Siaka Koné, tous deux imputés aux forces restées fidèles à Laurent Gbagbo pendant la crise postélectorale. Me Jenifer Naouri, qui défendait ce dossier en béton de l’accusation, a rejeté en bloc les arguments du procureur Fatou Bensouda. Pour l’avocate de Gbagbo, ces crimes, s’ils existent, sont le fait des forces pro-Ouattara. Sur la responsabilité des ex-Fds, Me Jenifer s’est voulue catégorique. « Le procureur n’a jamais justifié les unités auxquelles appartiennent ces véhicules blindés et l’arme qui a tiré sur les femmes d’Abobo n’a pas été identifiée », a indiqué la défense. Poursuivant, elle a indiqué que l’itinéraire emprunté par les femmes le 3 mars 2011 pour leur marche était devenu trop dangereux pour les Fds au point que ceux-ci ne l’empruntaient plus pour ravitailler les troupes basées au camp commando d’Abobo. Au terme de son argumentaire, Me Jenifer s’est posé une série de questions : D’où venaient alors ces véhicules blindés ce jour-là ? A quelle unité appartenaient ces blindés et qui était à bord de ces engins ? Après avoir dégagé la responsabilité des forces pro-Gbagbo, l’avocate est parvenue à la conclusion selon laquelle le meurtre des sept femmes d’Abobo est « un grotesque montage » dans lequel chacune des sept femmes a reçu la somme de 100 000 Fcfa pour camper le rôle qu’elles ont joué ce jour-là. Pour se faire plus précise, cette avocate, se basant sur des reportages de la Rti de Brou Amessan, a indiqué que ces femmes et les ‘‘rebelles’’, chargés d’encadrer cette marche, ont reçu leur perdiem à la mosquée du sous-quartier Marley avant le début de la ‘‘mise en scène’’. Comme si cela ne suffisait pas, l’avocate a révélé que c’est du sang de mouton qui a été aspergé sur les femmes, rien que pour ameuter la communauté internationale et accabler Laurent Gbagbo. Sur le bombardement du marché d’Abobo, Me Jenifer Naouri a indiqué que les forces de Laurent Gbagbo n’ont jamais lancé d’obus sur le marché Siaka Koné parce que, précise-t-elle, Gbagbo a déployé ses hommes dans cette commune pour sécuriser les populations d’Abobo et non pour lancer des obus.
Kra Bernard
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