YAMOUSSOUKRO (Côte d’Ivoire), Elle a été conçue comme la réplique de Saint-Pierre de Rome en terre ivoirienne. A la basilique de Yamoussoukro, propriété du Vatican, des fidèles sont venus prier jeudi, "jour spécial" d’émotion et d’espoir en raison de la démission du pape.
"Aujourd’hui c’est un grand moment dans la vie de l’Eglise catholique", avec la prise d’effet à 19H00 GMT de "la renonciation du pape Benoît XVI à son ministère", déclare le père polonais Stanislaw Skuza, recteur de la basilique Notre-Dame de la Paix, durant la messe matinale.
"Mais le plus important dans l’Eglise, c’est la foi", dit-il avec conviction devant une poignée de fidèles qui ont bravé la pluie tombée toute la nuit et jusqu’au matin sur la capitale politique de la Côte d’Ivoire, dans le centre du pays.
Avec sa haute coupole, l’immense monument consacré par Jean Paul II en 1990, voulu par l’ex-président Félix Houphouët-Boigny et offert au Saint-Siège, ressemble, vu de loin, à un mirage: Saint-Pierre de Rome transplanté en pleine savane.
Dans un recoin éclairé par une douce lumière électrique, près d’une statue de la Vierge Marie, ils sont quelques-uns à prier et penser au pape allemand âgé de 85 ans, qui s’apprête à renoncer à sa charge comme il l’avait annoncé le 11 février.
"Nous avons ressenti sa démission comme un choc, et je dirais un vide", confie à l’AFP Marie-Florence Djolé, une croyante. "Mais aujourd’hui est un jour spécial car ce vide sera comblé bientôt", glisse la jeune femme.
"plein d’espoir"
"La démission du pape nous a tous découragés ici", confirme Gilbert Kambou, qui fait partie du personnel chargé de l’entretien du bâtiment. Mais cette journée est "pleine d’espoir puisqu’elle ouvre le processus pour choisir son remplaçant", dit-il dans sa blouse jaune poussin.
Qui pour présider aux destinées de l’Eglise catholique? La plupart des fidèles réunis aimeraient qu’un Africain s’installe sur le trône de Saint-Pierre.
"Nous avons un bon présage avec la pluie", veut croire Gilbert. Mais il s’interrompt aussitôt: "est-ce que les Blancs vont accepter qu’un Noir devienne pape?", s’interroge-t-il, soupçonneux.
"Comme on n’a jamais vu un pape noir, on pourra l’essayer pour voir s’il peut diriger l’Eglise", avance Marie-Florence. "Le moment est venu", tranche un autre.
"Le pape n’a pas de couleur", "le pape que Dieu nous donne c’est celui qu’il faut pour le moment", rectifie Carmen Aman, sous-préfète de Yamoussoukro, drapée dans un pagne multicolore.
Tous espèrent en tout cas que le nouveau pontife oeuvrera à "la paix définitive" et "la réconciliation" en Côte d’Ivoire.
Le pays tente de tourner la page de la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait quelque 3.000 morts, épilogue d’une décennie de tourmente marquée parfois par des violences inter-religieuses.
La population ivoirienne compte environ 40% de chrétiens, 40% de musulmans et 20% d’animistes, selon les estimations courantes.
ck/tmo/de
"Aujourd’hui c’est un grand moment dans la vie de l’Eglise catholique", avec la prise d’effet à 19H00 GMT de "la renonciation du pape Benoît XVI à son ministère", déclare le père polonais Stanislaw Skuza, recteur de la basilique Notre-Dame de la Paix, durant la messe matinale.
"Mais le plus important dans l’Eglise, c’est la foi", dit-il avec conviction devant une poignée de fidèles qui ont bravé la pluie tombée toute la nuit et jusqu’au matin sur la capitale politique de la Côte d’Ivoire, dans le centre du pays.
Avec sa haute coupole, l’immense monument consacré par Jean Paul II en 1990, voulu par l’ex-président Félix Houphouët-Boigny et offert au Saint-Siège, ressemble, vu de loin, à un mirage: Saint-Pierre de Rome transplanté en pleine savane.
Dans un recoin éclairé par une douce lumière électrique, près d’une statue de la Vierge Marie, ils sont quelques-uns à prier et penser au pape allemand âgé de 85 ans, qui s’apprête à renoncer à sa charge comme il l’avait annoncé le 11 février.
"Nous avons ressenti sa démission comme un choc, et je dirais un vide", confie à l’AFP Marie-Florence Djolé, une croyante. "Mais aujourd’hui est un jour spécial car ce vide sera comblé bientôt", glisse la jeune femme.
"plein d’espoir"
"La démission du pape nous a tous découragés ici", confirme Gilbert Kambou, qui fait partie du personnel chargé de l’entretien du bâtiment. Mais cette journée est "pleine d’espoir puisqu’elle ouvre le processus pour choisir son remplaçant", dit-il dans sa blouse jaune poussin.
Qui pour présider aux destinées de l’Eglise catholique? La plupart des fidèles réunis aimeraient qu’un Africain s’installe sur le trône de Saint-Pierre.
"Nous avons un bon présage avec la pluie", veut croire Gilbert. Mais il s’interrompt aussitôt: "est-ce que les Blancs vont accepter qu’un Noir devienne pape?", s’interroge-t-il, soupçonneux.
"Comme on n’a jamais vu un pape noir, on pourra l’essayer pour voir s’il peut diriger l’Eglise", avance Marie-Florence. "Le moment est venu", tranche un autre.
"Le pape n’a pas de couleur", "le pape que Dieu nous donne c’est celui qu’il faut pour le moment", rectifie Carmen Aman, sous-préfète de Yamoussoukro, drapée dans un pagne multicolore.
Tous espèrent en tout cas que le nouveau pontife oeuvrera à "la paix définitive" et "la réconciliation" en Côte d’Ivoire.
Le pays tente de tourner la page de la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait quelque 3.000 morts, épilogue d’une décennie de tourmente marquée parfois par des violences inter-religieuses.
La population ivoirienne compte environ 40% de chrétiens, 40% de musulmans et 20% d’animistes, selon les estimations courantes.
ck/tmo/de