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Politique Publié le vendredi 1 mars 2013 | L’expression

Gbagbo comme à la Place Ficgayo

© L’expression Par DR
CPI : l’ex Président Laurent Gbagbo devant les juges
Mardi 19 février 2013. La Haye. L’ancien président ivoirien comparait à la Cour pénale internationale (CPI), pour crime contre l’humanité.
Il était beaucoup attendu hier et comme il sait bien le faire, Laurent Gbagbo n’a rien perdu de sa superbe. Même s’il a déçu sur le plan des idées, le Woody de Mama que ses partisans appellent désormais ‘‘Opah’’ a réussi son grand oral. A son tour de parole, Laurent Gbagbo a démontré qu’il n’a pas rompu avec les discours populeux. Quelques minutes après sa prise de parole, l’on s’est cru en meeting à la Place Ficgayo de Yopougon. Comme s’il s’adressait à ses militants, l’ancien président ivoirien, dans le langage, la gestuelle et les expressions imagées, a servi un beau spectacle à ses partisans qui attendaient cette intervention comme un message à la Nation (Sic). Alliant humour et mimique, Gbagbo Laurent a arraché des sourires narquois aussi bien à l’accusation qu’à la défense. Mais le hic, dans ce qui s’apparente à son dernier meeting, ‘‘Opah’’ (Ndlr : Gbagbo) a laissé des inquiétudes à ses partisans. Même si physiquement, il affichait un certain embonpoint avec ses lunettes à la Mahatma Ghandi, Gbagbo avait l’allure de quelqu’un qui avait des trous de mémoire. L’homme qui se faisait appeler ‘‘l’enfant des élections’’ n’a pas été à mesure de trouver le nom de l’institution qui organise les élections en Côte d’Ivoire. En lieu et place de Commission électorale indépendante, Gbagbo a trouvé une autre structure qui organise les élections dans son pays. « Quand on s’en va prendre une nuit, le président du Groupement électoral qu’on emmène dans le QG électoral d’un candidat, qu’on invite une télévision étrangère, on lui dit de parler et on le film pour diffuser cela dès le lendemain matin, ce n’est pas très démocratique. Ce n’est pas la démocratie », a indiqué hier, l’ancien président ivoirien. Dans cette même assertion, Gbagbo a également oublié que la proclamation des résultats que Youssouf Bakayoko a faite au Golf hôtel s’est faite le même jour en direct sur France 24 et non le lendemain comme il l’a indiqué hier. Pire, il a renié Kadet Bertin. Gbagbo a indiqué à la face du monde que celui fut son éminence grise sur les questions de défense ne fait pas partie de sa famille alors qu’en Côte d’Ivoire, tout le monde connait la filiation entre les deux hommes. Qu’est-ce ne va pas chez ‘‘Opah’’ ? Serait-on tenté de se demander. En tout état de cause, les signes que Gbagbo a présentés hier, à la Cpi ne sont pas de nature à rassurer ses partisans.
Kra Bernard

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