Le rideau est tombé hier sur l’audience de confirmation des charges retenues contre l’ex-président. Les preuves de l’accusation sont-elles suffisantes pour engager un procès contre lui ? Tout porte à le croire. Le dernier jour de cette audience, hier, était capital. La stratégie des avocats de l’ex-président ivoirien, qui dénoncent un procès politique, a porté principalement sur trois axes. Tout d’abord, ils ont expliqué que si Laurent Gbagbo devait être jugé, c’était en Côte d’Ivoire et non à La Haye. Ensuite, ils ont tenté de discréditer le travail du procureur en l’accusant d’être imprécis et partial. Enfin, ils ont affirmé que les violences commises durant les dix années de crise ivoirienne devaient être uniquement imputées aux Forces nouvelles et à Alassane Ouattara, qui, selon eux, ont déclenché les hostilités. Et pourtant, l’accusation a démontré par des archives vidéo, des photos et autres documents, le contraire. Face à cette contradiction des faits, la juge Silvia Fernandez De Gurmendi a les raisons pour inviter les uns et les autres à venir détailler, point par point, leurs éléments de preuves. Laurent Gbagbo qui a succédé à ses avocats à la barre, n’a pas réussi à faire peser la balance en sa faveur ou à mieux éclairer la Chambre préliminaire I sur les charges portées contre lui. Du coup, il y a une soif de savoir que la Cpi devra étancher pendant le procès qui sera certainement long.
Sam-Wakouboué
Sam-Wakouboué