Faisant un tour de la majestueuse place en papamobile décapotée sur les côtés, il a été acclamé pour sa 348e audience générale par une foule estimée à plus de 100 000 fidèles et touristes, brandissant des drapeaux ou banderoles disant « Merci » dans toutes les langues. Le pape allemand, 85 ans, a annoncé le 11 février qu’il n’avait plus les forces d’assumer ses fonctions face aux défis d’un monde en pleine mutation. Son départ a créé la stupeur, y compris au sein de l’Église qui n’avait jamais assisté depuis sept cents ans à une démission volontaire d’un pape. 50 000 billets ont été réservés pour participer à l’audience, sans compter les dizaines de milliers de personnes qui se trouveront à l’extérieur, sans billets, sur la place et sur la via della Conciliazione, la grande avenue menant au Vatican. Cette audience respectera le même déroulé que toutes les autres depuis huit ans, même si Joseph Ratzinger fera un tour un plus long que d’habitude en papamobile. Elle ne prévoit pas à la fin de « baciamano », ce défilé de personnes qui ont le privilège de baiser l’anneau du pape et d’échanger quelques mots avec lui. Jeudi, après avoir salué les cardinaux, Joseph Ratzinger quittera le Vatican, sans cérémonie, pour se retirer dans la prière et l’étude sous le titre de « Sa Sainteté Benoît XVI, pape émérite » dans sa résidence d’été de Castel Gandolfo. Un conclave doit se réunir en mars, à une date encore inconnue. Plus d’une centaine de cardinaux électeurs se réuniront pour une fois dans la chapelle Sixtine, un événement quasi-inédit du vivant du pape « sortant ».Le Vatican espère que le successeur sera élu rapidement et pourra célébrer Pâques à la fin mars, alors que l’Église, confrontée à de nombreux scandales, a besoin d’un nouveau chef pour diriger la barque de 1,2 milliard de catholiques.
Pierre Marie Y.
(lhebdoivoirien@yahoo.fr)
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