« La conférence félicite le président Alassane Ouattara pour sa contribution aux règlements des crises au Mali et en Guinée Bissau et le reconduite Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara à la présidence de la CEDEAO pour un nouveau mandat d’un an ». Cette disposition du communiqué final lue par le président de la Commission de la CEDEAO, Désiré Kadré Ouédraogo a été salué par un tonnerre d’applaudissements dans la salle des conférences du quatrième étage de la Fondation Félix Houphouët-Boigny. A l’annonce de cette nouvelle, les visages se sont aussitôt illuminés de sourires. Dans cette salle où se tenait la cérémonie de clôture de la 42 ème session du sommet de la CEDEAO, les commentaires et expressions de joie allaient bon train. Au point que le président de la Commission de la CEDEAO, Désiré Kadré Ouédraogo, a eu du mal à terminer la lecture du communiqué final. Même pendant la lecture de la motion des chefs d’Etat lue par Ernest Bai Koroma, on entendait les uns et les autres dévisser sur cette reconduction qui au fond n’a pas surpris. « C’est une bonne nouvelle. Car c’est mérite », lance un membre de la délégation sénégalaise avec qui nous avons sympathisé. Le journaliste ghanéen qui était notre voisin allait dans le même sens. Pour lui, en un an passé à la tête de l’organisation, le président Ouattara a donné un nouveau souffle à la CEDEAO. « Si la crise au Mali a connu une solution aussi rapide, c’est en grande partie due à votre président », me souffle-t-il à l’oreille. Le 42 ème sommet ordinaire de la CEDEAO a tenu à sa cérémonie de clôture à rendre un vibrant hommage au président de la république de Côte d’Ivoire pour le grand travail abattu en seulement 12 mois. Comme Ouattara lui-même n’a pas manqué de le mentionner lors de la cérémonie d’ouverture, ce sont 10 sommets qui ont été organisés en 10 mois pour faire face aux défis qui se présentaient à l’Afrique de l’Ouest. Outre le plébiscite du président de la République de Côte d’ivoire pour douze autres mois à la tête de l’organisation sous-régionale, la conférence des chefs d’Etat a endossé l’idée de faire de la MISMA rapidement une mission des Nations unies. « Il est essentiel de créer les conditions de déploiement de transformation de la MISMA en Opération de maintien de la Paix. Je souhaite à ce titre une étroite coordination entre la CEDEAO, l’Union africaine, les autorités maliennes et le Conseil de sécurité pour définir un mandat conforme à nos objectifs de maintien de la paix et de la lutte contre le terrorisme », a renchéri le président Ouattara. La conférence des chefs d’Etat a également pris l’engament de défendre la transition contre les fauteurs de trouble, civil comme militaire et a demandé aux autorités maliennes de proroger le mandat des organes de la transition. Pour ce qui est du déploiement des troupes de la force africaine, le président en exercice et le président de la Commission de la CEDEAO au cours de la conférence de presse qu’ils ont conjointement animée, ont rassuré que le déploiement est très avancé et se déroule dans de bonnes conditions. « Trois quarts des troupes attendues sont déjà au Mali. Il y a déjà 5550 hommes présents sur le terrain sur les 8000 », assuré Désiré Kadré Ouédraogo. En ce qui concerne la Guinée Bissau, la Conférence s’est réjouie du pacte de transition qui a été signé par tous les partis politiques, même par le PAIGC. « Nous nous félicitons des progrès accomplis dans les négociations menées auprès du PAIGC, dans le cadre d’un dialogue inclusif qui ont porté leurs fruits. En effet, la volonté du PAIGC d’accepter la main tendue des autorités de transition et de participer au processus en cours est une bonne évolution », a approuvé le président Ouattara. C’est la raison pour laquelle il a une fois encore lancé un appel en faveur de la levée des sanctions de l’Union africaine contre la Guinée Bissau. « L’heure est venue de soulager le peuple de la Guinée Bissau en levant les sanctions contre ce pays le plutôt possible. Je dirais même de manière immédiate », a plaidé celui à qui les autres chefs d’Etat de la sous-région ont réitéré leur confiance pour présider la CEDEAO pour les douze mois à venir. Une des décisions majeures de ce sommet est de porter le nombre des membres de la Commission à 12 à 15. Pour permettre non seulement à chaque était d’être représenté dans la Commission. Mais aussi pour leur permettre d’apporter leur expertise à l’organisation. Au total, le 42 ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO n’a pas été un sommet de plus. Encore moins de trop. Il a permis à l’organisation sous-régionale de faire le bilan d’un an de ses activités. Un bilan largement positif du en grande partie à un grand homme, Alassane Ouattara. C’est à juste titre qu’il a obtenu la reconnaissance et le plébiscite de ses pairs. Scellant ainsi le grand retour de la Côte d’Ivoire dans la sous-région. Jean-Claude Coulibaly.
(Envoyé spécial)
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