Odienné – Des populations de la commune de Bako, (département d'Odienné), notamment les agriculteurs du Canton Sienko, ont marché vendredi pour réclamer le départ des éleveurs peulhs de leur sous-préfecture, accusant ces derniers et leurs bêtes de détruire leurs récoltes et greniers.
"Nous n’avons plus de manioc, plus d’igname, ni plus de riz. Les dédommagements faits devant l’autorité ne nous satisfont pas. Nous voulons que les peulhs partent", a déclaré devant le sous-préfet de la localité, le porte-parole des manifestants, Koné Souleymane, au terme de la marche.
Koné Souleymane et Koné Adama qui conduisaient cette manifestation de colère précisent que les populations n’ont rien contre les éleveurs sédentaires et que les problèmes viennent des transhumants qui, de passage, "éventrent les greniers dans les champs et donnent les réserves à manger à leurs bêtes ou font leur font avaler les pommes de cajou tombés sur le sol, en vue de récupérer les graine d’anacarde dans leurs bouses".
"C’est de ceux là (transhumants) que nous ne voulons plus. Sinon nous avons toujours vécu avec des éleveurs sans friction majeure. Nous sommes conscients que l’agriculture et l’élevage sont complémentaires", ajoute M. koné, qui se présente comme un "opérateur économique et fils de la région".
Pris de peur, les bouviers ont déserté la zone, abandonnant des troupeaux de plusieurs centaines de bêtes, errants dans les broussailles sans berger.
Le sous-préfet de Bako, M'bla Kouassi, interrogé par l'AIP, estime que ces mouvement d’humeur dénotent de la difficile cohabitation entre éleveurs et agriculteurs dans sa circonscription. "La tension a atteint un degré vraiment grave", a-t-il dit, appelant les cadres et élus de Bako à intervenir auprès de leurs parents, afin qu'une issue heureuse soit trouvée à cette situation.
Il signale avoir saisi sa hiérarchie de cette crise, après plusieurs réunions de conciliation infructueuses avec les notables et jeunes.
Cette marche intervient deux semaines après une autre similaire organisée par les femmes de la localité le 22 février, suite à une tentative de règlement de la crise à l'amiable par le préfet du département d’Odienné, Amani Yao Michel, qui s'était rendu à Bako à cet effet.
M. Yao Amani avait à cette occasion fustigé, lors d'une réunion avec les deux parties, les "mauvais comportements" de chaque camp, avant de leur prodiguer des censeils pour une cohabitation pacifique.
Mais dès qu'il avait quitté les lieux, des femmes du village s'étaient rendues en grand nombre chez le sous-préfet, assiégeant sa résidence et lui exigeant une décision d’expulsion des peulhs de la circonscription. Un situation désamorcée suite à une intercession des forces de l’ordre.
Devant la récurrence des manifestations, le sous-préfet M’Bla Kouassi Séraphin affirme ne plus se sentir sécurité, et craint que la situation ne "dégénère" d'un jour à l'autre.
"Nous n’avons plus de manioc, plus d’igname, ni plus de riz. Les dédommagements faits devant l’autorité ne nous satisfont pas. Nous voulons que les peulhs partent", a déclaré devant le sous-préfet de la localité, le porte-parole des manifestants, Koné Souleymane, au terme de la marche.
Koné Souleymane et Koné Adama qui conduisaient cette manifestation de colère précisent que les populations n’ont rien contre les éleveurs sédentaires et que les problèmes viennent des transhumants qui, de passage, "éventrent les greniers dans les champs et donnent les réserves à manger à leurs bêtes ou font leur font avaler les pommes de cajou tombés sur le sol, en vue de récupérer les graine d’anacarde dans leurs bouses".
"C’est de ceux là (transhumants) que nous ne voulons plus. Sinon nous avons toujours vécu avec des éleveurs sans friction majeure. Nous sommes conscients que l’agriculture et l’élevage sont complémentaires", ajoute M. koné, qui se présente comme un "opérateur économique et fils de la région".
Pris de peur, les bouviers ont déserté la zone, abandonnant des troupeaux de plusieurs centaines de bêtes, errants dans les broussailles sans berger.
Le sous-préfet de Bako, M'bla Kouassi, interrogé par l'AIP, estime que ces mouvement d’humeur dénotent de la difficile cohabitation entre éleveurs et agriculteurs dans sa circonscription. "La tension a atteint un degré vraiment grave", a-t-il dit, appelant les cadres et élus de Bako à intervenir auprès de leurs parents, afin qu'une issue heureuse soit trouvée à cette situation.
Il signale avoir saisi sa hiérarchie de cette crise, après plusieurs réunions de conciliation infructueuses avec les notables et jeunes.
Cette marche intervient deux semaines après une autre similaire organisée par les femmes de la localité le 22 février, suite à une tentative de règlement de la crise à l'amiable par le préfet du département d’Odienné, Amani Yao Michel, qui s'était rendu à Bako à cet effet.
M. Yao Amani avait à cette occasion fustigé, lors d'une réunion avec les deux parties, les "mauvais comportements" de chaque camp, avant de leur prodiguer des censeils pour une cohabitation pacifique.
Mais dès qu'il avait quitté les lieux, des femmes du village s'étaient rendues en grand nombre chez le sous-préfet, assiégeant sa résidence et lui exigeant une décision d’expulsion des peulhs de la circonscription. Un situation désamorcée suite à une intercession des forces de l’ordre.
Devant la récurrence des manifestations, le sous-préfet M’Bla Kouassi Séraphin affirme ne plus se sentir sécurité, et craint que la situation ne "dégénère" d'un jour à l'autre.