Affaire un crocodile dans une salle de classe du collège Notre Dame d’Afrique: La part de vérité de la Direction

La Direction du Collège Notre Dame d’Afrique (CNDA), à Marcory-Biétry, s’est prononcée hier sur l’information relative à l’irruption d’un crocodile dans une salle de classe. Le père François Nanan, Directeur du collège qui avait à ses côtés L’abbé Augustin Obrou, chef du département communication de l’église catholique, a démenti catégoriquement cette information. «En réalité, voici les faits. Le mercredi 27 février 2013, vers 9 h, un confrère de ma communauté (ndlr : marianiste) a aperçu un petit saurien dans l’exutoire du canal qui draine les eaux pluviales de la ville d’Abidjan, sur le rivage de la lagune qui borde le collège. Les pompiers qui sont arrivés sur les lieux, à notre demande, n’ont pas réussi à capturer l’animal parce qu’il n’était qu’à trois mètres au plus de son lieu naturel. C’est tout», a relaté le père François Nanan. Le petit saurien, a-t-il insisté, n’a pas pu traverser la cours du collège. Que «le crocodile ait fait irruption dans une classe … et pendant trois heures ait menacé élèves et professeurs…créant ainsi une grosse frayeur», comme l’a écrit la presse, relève de la pure fiction selon le Directeur du CNDA. L’incident, a-t-il indiqué, s’est produit le jour de l’examen blanc. Les élèves des classes intermédiaires étant en congé et les faits n’étant pas alarmant, la direction, a-t-il affirmé, n’a procédé à aucune évacuation du collège, contrairement aux écrits des journalistes. Concernant l’exutoire d’où s’est échappé le petit saurien, le père François Nanan a expliqué qu’il est le prolongement du canal construit pour l’évacuation des eaux pluviales. En 1977, le ministère des travaux publics, dans le cadre de l’assainissement de la ville d’Abidjan a demandé aux responsables de l’établissement de l’époque, l’installation d’un canal traversant le collège. Le contrat liant les deux parties contenait des clauses relatives à l’entretien des lieux. Mais il s’avère qu’après les travaux, l’exutoire qui devait directement déboucher sur la lagune est demeuré à 25 mètres. Et aujourd’hui, avec l’ensablement, il est devenu un problème. Après plusieurs démarches et courriers, l’établissement, selon son premier responsable, a reçu en 2012, la visite des agents du ministère de la construction. « Ils ont promis revenir prolonger l’exutoire au moins de 20 mètres et voir avec l’agence de gestion des routes, comment refaire le bitume, vieux de 36 ans. Depuis nous attendons», a conclu le père François Nanan. Non sans expliquer que pour des questions de sécurité, la Direction de l’établissement a fermé l’exutoire avec des grilles métalliques. Dao Maïmouna