Dans la dynamique de la Journée de la femme célébrée chaque année dans le monde, Lider, parti de Mamadou Koulibaly, a trouvé opportun de s’adresser à la gent féminine ivoirienne. Ci-dessous l’adresse de la conseillère du président du parti.
Il y a deux manières d’asservir et de conquérir une nation. L’une est par les armes. L’autre par la dette (John Adams)
Souvent, nous entendons parler d’aide publique au développement, d’endettement, de surendettement, et nous nous disons que ce sont des thématiques compliquées qui ne nous concernent pas. Plus souvent encore, nous voyons le Président Ouattara se lever sans nous demander notre avis, prendre son avion payé avec nos impôts et parcourir le monde avec sa suite, soi-disant pour aller chercher de l’argent qui ne circulera pas, et nous nous disons que cela ne nous regarde pas. C’est faux. Femmes, parlons-nous franchement. L’aide publique, l’endettement, le surendettement, les nombreux voyages somptueux de Ouattara nous concernent bien et très directement. En voici les conséquences pour nous au quotidien :
Chaque enfant qui vient de naître en Côte d’Ivoire est déjà endetté à hauteur 300.000 fcfa à la seconde où il commence à respirer. Il ne sait pas encore parler, marcher et n’a même pas encore tété le sein de sa mère que sa vie est déjà plombée par la dette que d’autres ont contracté en son nom, sans le lui demander, ni nous consulter, nous ses parents ou ses grands-parents...
Dans un pays normal, quand un enfant naît, c’est l’Etat qui lui doit quelque chose. En Côte d’Ivoire, c’est le contraire. Chaque enfant qui vient au monde doit quelque chose à l’Etat à l’instant où il sort du ventre de sa mère. Pourquoi, au vu de cela, voulons-nous que l’Etat tienne ses fausses promesses de construire des routes, d’assurer une bonne éducation et la santé pour tous ? Comment, avec cela, avoir les moyens d’envoyer nos enfants dans de bonnes écoles, de les faire soigner dans de bons hôpitaux, de les élever dans un bon environnement, de leur donner de la bonne nourriture?
Je m’adresse à toi, la femme maman : c’est à cause de la dette que tous les jours, tu galères pour nourrir tes enfants, que tu as toutes les difficultés du monde à trouver l’argent pour les envoyer chaque année à l’école, payer leurs livres et leurs cahiers, que tu paniques quand ils tombent malades, parce que l’hôpital coûte cher, les médicaments aussi et que même quand tu arrives à trouver l’argent, les hôpitaux sont si mal équipés que beaucoup de vies ne peuvent y être sauvées, que chaque année, tu désespères quand approchent les dates des anniversaires et des fêtes, car tu ne sais pas comment tu vas pouvoir leur offrir un cadeau ou acheter un bel habit.
Je m’adresse à toi, la femme épouse : c’est à cause de la dette que la vie est devenue si chère que tu n’arrives plus à mettre de bons petits plats sur la table pour nourrir convenablement ton mari et la famille, que tu ne peux pas passer du temps avec lui parce que tu es occupée à courir dans le quartier avec des bassines pour aller chercher l’eau pour la toilette, faire la lessive et tenir un foyer propre, que tu n’as plus les moyens de te faire coiffer et coudre des habits pour le séduire.
Je m’adresse à toi, la femme du troisième âge : c’est à cause de la dette que quand vient le temps du repos mérité après une vie de dur labeur, tu ne peux pas en profiter, quand la maladie t’atteint, tu n’arrives pas à te soigner, parce que tu ne perçois pas ta pension de retraite qui te permettrait d’acheter les médicaments qu’il faut et que tes faibles moyens sont accaparés par l’entretien de tes enfants de 45 ans et plus, qui habitent encore chez toi et ont fondé une famille sous ton toit, faute d’avoir un travail.
Je m’adresse à toi, la femme rurale : c’est à cause de la dette que tu t’échines encore à travailler le champ de quelqu’un à la houe et à la machette, que tu n’arrives pas à acheminer facilement ta récolte sur les marchés à cause des routes impraticables, que tu n’arrives pas à vendre tes marchandises au meilleur prix et que tu es toujours aussi pauvre.
Je m’adresse à toi, la femme scolarisée : c’est à cause de la dette que tu as toutes les difficultés du monde à arriver à l’école et à l’université car les moyens de transport manquent et sont chers, qu’il n’y a pas suffisamment de cités universitaires et que même quand il y en a, les femmes n’ont droit qu’à 30% des chambres, que tu n’arrives pas à te concentrer en cours parce que tu n’as pas mangé et que ventre affamé n’a point d’oreille, que tu n’arrives pas à étudier convenablement quand tu rentres chez toi après les classes parce qu’il n’y a pas d’électricité à la maison.
Je m’adresse à toi, la femme sans emploi : c’est à cause de la dette que tu chômes, que tu n’as pas pu aller à l’école pour te former, que tu n’as pas pu faire de bonnes études qui t’auraient permis de trouver un travail, que tu as obtenu des diplômes qui ne te servent à rien parce qu’ils ne correspondent pas à ce que recherchent les employeurs, que tu n’as pas l’occasion de créer ta propre affaire.
Je m’adresse aussi à toi, la femme professionnelle : c’est à cause de la dette que tu es payée moins bien que ton collègue homme, que ton emploi est précaire, que tu es défavorisée au moment de payer l’impôt, que tes affaires tournent au ralenti parce que le pouvoir d’achat des tes clients est faible et se détériore encore plus tous les jours, que les pannes de courant affectent tes activités.
Femmes, ne nous laissons plus bluffer par les fausses promesses et les belles campagnes de communication. La dette et l’aide publique au développement nous concernent. La dette et l’aide publique au développement ne nous aident pas à nous développer. Elles sont détournées par les hommes forts du régime et ne servent qu’à l’émergence du clan au pouvoir. A eux, l’argent de la dette qu’ils bloquent et empêchent de circuler. A nous, le remboursement de la dette qui vide nos poches et nos épargnes.
Le 8 mars, nous avons l’habitude de célébrer la Journée internationale de la femme. Le ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant pioche dans les fond publics pour produire un pagne qu’il nous incite à acheter avec de l’argent que nous n’avons pas. L’épouse du Président de la République prend l’argent de nos impôts ou de la dette pour se faire de la publicité en faisant un don à quelques femmes bien choisies. Nous fêtons, nous buvons et si nous avons de la chance, nos hommes seront aux petits soins pour nous. Pendant une journée. Puis le quotidien nous rattrapera, avec son lot de galères, de frustrations, de drames, de pauvreté et d’injustices.
A LIDER, nous pensons que le 8 mars devrait être une journée de réflexion sur la condition de la femme dans notre pays. Nous pensons que ce jour symbolique doit être une occasion pour nous d’ouvrir les yeux, de comprendre quelle est la vraie cause de nos difficultés, de faire les bons choix pour que la fatalité cesse et que le progrès social devienne une réalité pour toutes. Rejoignez-nous, pour que la femme ait tous les jours une vie meilleure en Côte d’Ivoire. Ensemble, nous réussirons.
Nathalie Yamb
Conseillère exécutive du Président
Liberté et Démocratie pour la République
Il y a deux manières d’asservir et de conquérir une nation. L’une est par les armes. L’autre par la dette (John Adams)
Souvent, nous entendons parler d’aide publique au développement, d’endettement, de surendettement, et nous nous disons que ce sont des thématiques compliquées qui ne nous concernent pas. Plus souvent encore, nous voyons le Président Ouattara se lever sans nous demander notre avis, prendre son avion payé avec nos impôts et parcourir le monde avec sa suite, soi-disant pour aller chercher de l’argent qui ne circulera pas, et nous nous disons que cela ne nous regarde pas. C’est faux. Femmes, parlons-nous franchement. L’aide publique, l’endettement, le surendettement, les nombreux voyages somptueux de Ouattara nous concernent bien et très directement. En voici les conséquences pour nous au quotidien :
Chaque enfant qui vient de naître en Côte d’Ivoire est déjà endetté à hauteur 300.000 fcfa à la seconde où il commence à respirer. Il ne sait pas encore parler, marcher et n’a même pas encore tété le sein de sa mère que sa vie est déjà plombée par la dette que d’autres ont contracté en son nom, sans le lui demander, ni nous consulter, nous ses parents ou ses grands-parents...
Dans un pays normal, quand un enfant naît, c’est l’Etat qui lui doit quelque chose. En Côte d’Ivoire, c’est le contraire. Chaque enfant qui vient au monde doit quelque chose à l’Etat à l’instant où il sort du ventre de sa mère. Pourquoi, au vu de cela, voulons-nous que l’Etat tienne ses fausses promesses de construire des routes, d’assurer une bonne éducation et la santé pour tous ? Comment, avec cela, avoir les moyens d’envoyer nos enfants dans de bonnes écoles, de les faire soigner dans de bons hôpitaux, de les élever dans un bon environnement, de leur donner de la bonne nourriture?
Je m’adresse à toi, la femme maman : c’est à cause de la dette que tous les jours, tu galères pour nourrir tes enfants, que tu as toutes les difficultés du monde à trouver l’argent pour les envoyer chaque année à l’école, payer leurs livres et leurs cahiers, que tu paniques quand ils tombent malades, parce que l’hôpital coûte cher, les médicaments aussi et que même quand tu arrives à trouver l’argent, les hôpitaux sont si mal équipés que beaucoup de vies ne peuvent y être sauvées, que chaque année, tu désespères quand approchent les dates des anniversaires et des fêtes, car tu ne sais pas comment tu vas pouvoir leur offrir un cadeau ou acheter un bel habit.
Je m’adresse à toi, la femme épouse : c’est à cause de la dette que la vie est devenue si chère que tu n’arrives plus à mettre de bons petits plats sur la table pour nourrir convenablement ton mari et la famille, que tu ne peux pas passer du temps avec lui parce que tu es occupée à courir dans le quartier avec des bassines pour aller chercher l’eau pour la toilette, faire la lessive et tenir un foyer propre, que tu n’as plus les moyens de te faire coiffer et coudre des habits pour le séduire.
Je m’adresse à toi, la femme du troisième âge : c’est à cause de la dette que quand vient le temps du repos mérité après une vie de dur labeur, tu ne peux pas en profiter, quand la maladie t’atteint, tu n’arrives pas à te soigner, parce que tu ne perçois pas ta pension de retraite qui te permettrait d’acheter les médicaments qu’il faut et que tes faibles moyens sont accaparés par l’entretien de tes enfants de 45 ans et plus, qui habitent encore chez toi et ont fondé une famille sous ton toit, faute d’avoir un travail.
Je m’adresse à toi, la femme rurale : c’est à cause de la dette que tu t’échines encore à travailler le champ de quelqu’un à la houe et à la machette, que tu n’arrives pas à acheminer facilement ta récolte sur les marchés à cause des routes impraticables, que tu n’arrives pas à vendre tes marchandises au meilleur prix et que tu es toujours aussi pauvre.
Je m’adresse à toi, la femme scolarisée : c’est à cause de la dette que tu as toutes les difficultés du monde à arriver à l’école et à l’université car les moyens de transport manquent et sont chers, qu’il n’y a pas suffisamment de cités universitaires et que même quand il y en a, les femmes n’ont droit qu’à 30% des chambres, que tu n’arrives pas à te concentrer en cours parce que tu n’as pas mangé et que ventre affamé n’a point d’oreille, que tu n’arrives pas à étudier convenablement quand tu rentres chez toi après les classes parce qu’il n’y a pas d’électricité à la maison.
Je m’adresse à toi, la femme sans emploi : c’est à cause de la dette que tu chômes, que tu n’as pas pu aller à l’école pour te former, que tu n’as pas pu faire de bonnes études qui t’auraient permis de trouver un travail, que tu as obtenu des diplômes qui ne te servent à rien parce qu’ils ne correspondent pas à ce que recherchent les employeurs, que tu n’as pas l’occasion de créer ta propre affaire.
Je m’adresse aussi à toi, la femme professionnelle : c’est à cause de la dette que tu es payée moins bien que ton collègue homme, que ton emploi est précaire, que tu es défavorisée au moment de payer l’impôt, que tes affaires tournent au ralenti parce que le pouvoir d’achat des tes clients est faible et se détériore encore plus tous les jours, que les pannes de courant affectent tes activités.
Femmes, ne nous laissons plus bluffer par les fausses promesses et les belles campagnes de communication. La dette et l’aide publique au développement nous concernent. La dette et l’aide publique au développement ne nous aident pas à nous développer. Elles sont détournées par les hommes forts du régime et ne servent qu’à l’émergence du clan au pouvoir. A eux, l’argent de la dette qu’ils bloquent et empêchent de circuler. A nous, le remboursement de la dette qui vide nos poches et nos épargnes.
Le 8 mars, nous avons l’habitude de célébrer la Journée internationale de la femme. Le ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant pioche dans les fond publics pour produire un pagne qu’il nous incite à acheter avec de l’argent que nous n’avons pas. L’épouse du Président de la République prend l’argent de nos impôts ou de la dette pour se faire de la publicité en faisant un don à quelques femmes bien choisies. Nous fêtons, nous buvons et si nous avons de la chance, nos hommes seront aux petits soins pour nous. Pendant une journée. Puis le quotidien nous rattrapera, avec son lot de galères, de frustrations, de drames, de pauvreté et d’injustices.
A LIDER, nous pensons que le 8 mars devrait être une journée de réflexion sur la condition de la femme dans notre pays. Nous pensons que ce jour symbolique doit être une occasion pour nous d’ouvrir les yeux, de comprendre quelle est la vraie cause de nos difficultés, de faire les bons choix pour que la fatalité cesse et que le progrès social devienne une réalité pour toutes. Rejoignez-nous, pour que la femme ait tous les jours une vie meilleure en Côte d’Ivoire. Ensemble, nous réussirons.
Nathalie Yamb
Conseillère exécutive du Président
Liberté et Démocratie pour la République