La Commission électorale indépendante a fixé à hier la date limite de dépôt des dossiers de candidature pour les municipales et régionales du 21 avril. Ce qui a fait courir les candidats indépendants et ceux des partis politiques.
L’ambiance était particulière hier, au siège de la Commission électorale indépendante (Cei). Et pour cause. C’était le dernier jour de dépôt de candidatures en vue des municipales et régionales de fin avril. Le 10 janvier, après avoir enregistré quelques candidatures indépendantes, la Cei avait dû suspendre le dépôt des dossiers. Des sources évoquaient, comme raison essentielle, le retard de nombreux candidats indépendants et ceux des partis politiques. Mais il semble aussi que cette suspension, suivie plus tard d’un report de la date des municipales et régionales étaient favorisés par les discussions Fpi-gouvernement, en vue d’une probable participation de l’opposition aux élections locales. Mais depuis l’annonce de la nouvelle date en vue de la tenue de ces votes, puis la fixation d’un délai pour les dépôts de dossiers, les uns et les autres pensaient avoir suffisamment de temps pour être à l’heure. Que non ! On pouvait voir les indépendants ou les représentants des partis politiques courir ici et là avec des dossiers en mains ou sous les aisselles. On pouvait dès 9h, apercevoir les représentants du Rdr et du Pdci, assis côte à côte sous des tentes dressées, s’affairer autour des piles de dossiers déposés soit à même le sol, soit sur des chaises. D’autres membres des partis politiques, comme des candidats indépendants, trouvaient refuge sous les arbres. Le téléphone collé à l’oreille, chacun cherche à compléter des dossiers. Un candidat appelle par exemple un conseiller municipal qui a déposé un acte photocopié dans ses dossiers, à sauter dans un taxi avec l’original de la pièce, pour remplacer le document photocopié. Le même candidat doit se rendre d’urgence au palais de justice pour réparer très rapidement une autre erreur qui s’est glissée sur un document. Nous observons notre confrère Amos Béonaho, attendant d’être reçu dans le box consacré à la région du Guémon. Approché, l’ancien président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) qui nous apprend qu’il est candidat indépendant aux municipales pour la commune de Bangolo, parvient à déposer ses dossiers bien plus tard. Mais l’affluence est plus grande à partir de l’après-midi quand approchait 17h, l’heure de fermeture du portail de la Cei. Du monde afflue dans l’enceinte de la cour de la commission électorale. On voit Me Séry Kossougro descendre de son véhicule à 14h25, aidé d’un proche qui tient les dossiers de candidature. Le maire sortant de Daloa va en indépendant, vu qu’il n’a pas été choisi par son parti d’origine, le Pdci. D’autres indépendants, issus du Rdr s’organisent. Certains se réclament de la région du Hambol (Katiola) et affirment aller en indépendant, depuis qu’ils ont appris que la direction vient de remplacer leur candidat par un autre, à la dernière minute. La député Rdr de Duekoué, Flanizara Touré est assise loin derrière avec des dossiers, mais n’ose pas évoquer une quelconque candidature indépendante. Le maire sortant de Yopougon, candidat indépendant lui aussi, est, dit-il, venu satisfaire sa curiosité. Depuis le 10 janvier, Yao Bertin a déposé ses dossiers. « Je viens voir les candidats qui vont m’affronter. On me dit qu’ils sont neuf. Mais je ne vois ni Kafana, ni Aké Mobio, encore moins Doukouré Moustapha. Je ne ferai pas campagne, parce que j’ai déjà tout fait à travers les actions posées », déclare le maire de Yop. A 17h, alors que le stress grandissait, dans l’attente de la fermeture du portail de la Cei, l’on nous apprend qu’une prolongation de trois heures avait été accordée aux candidats retardataires. Parce que chacun constatait dès lors qu’un autre report n’était plus possible.
Ouattara Abdoul Karim
L’ambiance était particulière hier, au siège de la Commission électorale indépendante (Cei). Et pour cause. C’était le dernier jour de dépôt de candidatures en vue des municipales et régionales de fin avril. Le 10 janvier, après avoir enregistré quelques candidatures indépendantes, la Cei avait dû suspendre le dépôt des dossiers. Des sources évoquaient, comme raison essentielle, le retard de nombreux candidats indépendants et ceux des partis politiques. Mais il semble aussi que cette suspension, suivie plus tard d’un report de la date des municipales et régionales étaient favorisés par les discussions Fpi-gouvernement, en vue d’une probable participation de l’opposition aux élections locales. Mais depuis l’annonce de la nouvelle date en vue de la tenue de ces votes, puis la fixation d’un délai pour les dépôts de dossiers, les uns et les autres pensaient avoir suffisamment de temps pour être à l’heure. Que non ! On pouvait voir les indépendants ou les représentants des partis politiques courir ici et là avec des dossiers en mains ou sous les aisselles. On pouvait dès 9h, apercevoir les représentants du Rdr et du Pdci, assis côte à côte sous des tentes dressées, s’affairer autour des piles de dossiers déposés soit à même le sol, soit sur des chaises. D’autres membres des partis politiques, comme des candidats indépendants, trouvaient refuge sous les arbres. Le téléphone collé à l’oreille, chacun cherche à compléter des dossiers. Un candidat appelle par exemple un conseiller municipal qui a déposé un acte photocopié dans ses dossiers, à sauter dans un taxi avec l’original de la pièce, pour remplacer le document photocopié. Le même candidat doit se rendre d’urgence au palais de justice pour réparer très rapidement une autre erreur qui s’est glissée sur un document. Nous observons notre confrère Amos Béonaho, attendant d’être reçu dans le box consacré à la région du Guémon. Approché, l’ancien président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) qui nous apprend qu’il est candidat indépendant aux municipales pour la commune de Bangolo, parvient à déposer ses dossiers bien plus tard. Mais l’affluence est plus grande à partir de l’après-midi quand approchait 17h, l’heure de fermeture du portail de la Cei. Du monde afflue dans l’enceinte de la cour de la commission électorale. On voit Me Séry Kossougro descendre de son véhicule à 14h25, aidé d’un proche qui tient les dossiers de candidature. Le maire sortant de Daloa va en indépendant, vu qu’il n’a pas été choisi par son parti d’origine, le Pdci. D’autres indépendants, issus du Rdr s’organisent. Certains se réclament de la région du Hambol (Katiola) et affirment aller en indépendant, depuis qu’ils ont appris que la direction vient de remplacer leur candidat par un autre, à la dernière minute. La député Rdr de Duekoué, Flanizara Touré est assise loin derrière avec des dossiers, mais n’ose pas évoquer une quelconque candidature indépendante. Le maire sortant de Yopougon, candidat indépendant lui aussi, est, dit-il, venu satisfaire sa curiosité. Depuis le 10 janvier, Yao Bertin a déposé ses dossiers. « Je viens voir les candidats qui vont m’affronter. On me dit qu’ils sont neuf. Mais je ne vois ni Kafana, ni Aké Mobio, encore moins Doukouré Moustapha. Je ne ferai pas campagne, parce que j’ai déjà tout fait à travers les actions posées », déclare le maire de Yop. A 17h, alors que le stress grandissait, dans l’attente de la fermeture du portail de la Cei, l’on nous apprend qu’une prolongation de trois heures avait été accordée aux candidats retardataires. Parce que chacun constatait dès lors qu’un autre report n’était plus possible.
Ouattara Abdoul Karim