«Le peuple N’Zikpli n’est pas content de l’ex-Premier ministre, Ahoussou Jeannot. En tout cas, pas du tout. Il veut retirer son soutien à l’ancien locataire de la Primature à la faveur des élections régionales et municipales». C’est ce qu’a fait savoir le candidat indépendant aux municipales de Didiévi, Kouamé José Thierry, à l’occasion d’une conférence de presse animée, le mardi 5 mars dernier, au Plateau-Dokui. Selon le conférencier, plusieurs raisons sont à l’origine de cette situation. «Ahoussou Jeannot, avant sa nomination à la Primature, a fait d’énormes promesses. Il a presque juré d’apporter le développement à Didiévi. Lequel devrait passer par la réfection des voies, la création d’infrastructures pour les populations, la dotation de l’hôpital de matériels, le soutien aux coopératives agricoles de femmes. Mais rien n’y fit malgré ses huit mois de fonction à la Primature. Les bâtiments administratifs sont en souffrance. Aucun bâtiment n’a bénéficié d’une simple couche de peinture Ahoussou a trompé le peuple N’Zikpli», a révélé Kouamé. Plus grave, le candidat indépendant affirme que l’ex-Premier ministre a usé de son pouvoir pour «arracher» aux mains du peuple N’Zikpli l’administration sous-préfectorale de Boli, pour la transférer à Raviart au compte des N’Gban, un sous-groupe Baoulé dont il est issu. Une trahison qui, à en croire José Thierry, a provoqué l’ire du peuple N’Zipki, qui veut lui faire mordre la poussière lors des échéances prochaines. Désormais, le peuple N’Zikpli veut prendre son destin en main pour donner une autre orientation à la gestion des affaires locales, vu l’échec de l’équipe du maire sortant soutenu par le Pdci-Rda. «Cela fait 27 ans que la mairie de Didiévi est aux mains d’un proche d’Ahoussou. Pendant 27 ans, Didiévi est restée un gros village sans infrastructures. Il y a un exode rural massif des jeunes, alors que Didiévi dispose de ressources naturelles pour son développement. La dégradation très avancée des voiries empêchent l’évacuation des produits agricoles. L’école souffre d’un manque d’enseignants», a regretté le conférencier. Il entend donner un nouveau visage à Didiévi s’il est élu.
Kanigui Sékongo
Kanigui Sékongo
