La communauté internationale célèbre aujourd’hui la journée internationale de la femme. Présente à New York dans le cadre de la 59ème commission relative au statut de la femme, le Ministre Anne Désirée Ouloto nous livre ici le message du gouvernement. Notre pays la Côte d’Ivoire, avec de nombreux pays du monde, célèbre le 08 mars de chaque année, la Journée Internationale de la Femme. Le thème national retenu pour l’édition 2013, « Hommes et Femmes, ensemble pour une Côte d’Ivoire nouvelle et réconciliée », est une invite à l’unité des filles et des fils de la Mère patrie, de chacun des hommes et des femmes dans sa spécificité, dont l’égalité, consacrée par notre constitution, est indispensable pour la paix et le développement. Traditionnellement marquée par le bilan des acquis du combat pour l’égalité des sexes, pour le respect des droits des femmes et pour l’élimination de toutes formes de violences à leur égard, la commémoration de l’édition 2013 ne dérogera pas à la règle. Mieux, elle consacrera plus que d’ordinaire, l’engagement du Gouvernement et la ferme volonté de la Communauté Internationale, à faire de l’homme, dans sa relation de complémentarité avec la femme, un acteur essentiel dans le combat contre les discriminations à l’égard des femmes. Depuis la conférence Internationale sur la Population et le Développement en 1994, jusqu’aux recommandations de la 48ème session de la Commission de la Condition de la Femme, la nécessité d’impliquer davantage, les hommes et les garçons, dans la recherche de l’égalité dignité de chaque homme et de chaque femme, est constante. Aussi, notre thème apparaît-il comme une approche de solutions aux nombreuses difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des programmes nationaux pour l’égalité de tous devant la loi, de l’homme et de la femme, différents certes, mais d’égale dignité, ainsi que pour l’autorisation des femmes et des filles. Autrement, comment pourrions-nous devenir ce pays émergent à l’horizon 2020 ? C’est dans l’action conjuguée des hommes et des femmes et dans un contexte national apaisé, que nous relèverons ensemble, ce défi de l’émergence de la nouvelle Côte d’Ivoire, en prônant les valeurs d’amour, de tolérance, de respect mutuel, de solidarité, de paix et de travail. Femmes de Côte d’Ivoire, L’évolution de la situation de la femme dans notre pays est positive ; et la politique menée par le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, en notre faveur, très rassurante. En effet, conformément à son programme d’activités au titre de l’égalité hommes – femmes, des réformes majeures sont en cours. Il s’agit, entre autres, de la révision des lois relatives à la famille, de la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre, du processus d’adoption d’un quota de représentativité des femmes aux postes nominatifs et électifs, du vote par l’Assemblée Nationale, le 21 novembre 2012, de l’amendement relative à la loi sur le mariage. Par ailleurs, le Compendium des Compétences Féminines permettra de renforcer la visibilité, la participation et le leadership des femmes dans la gestion des affaires, aussi bien publiques que privées, tout en valorisant leurs potentiels. A ce jour, plus de 7000 femmes sont inscrites dans la base de données. En ce qui concerne la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre, l’installation de plateformes et la création de centres spécialisés dans la prévention et la prise en charge intégrée, holistique et gratuite est salutaire. L’on peut citer le Centre d’Excellence à Bouaké, à l’intérieur du pays et le centre PAVIOS à Abidjan, Attécoubé. En outre, des actions de sensibilisation de masse et de proximité sont réalisées, avec pour objectif : la tolérance zéro face aux violences sexuelles. Enfin, relativement à l’autonomisation de la femme, un Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire a été créé, à l’initiative de Madame la Première Dame. D’une valeur de un milliard de FCFA, il est destiné à rendre économiquement actives, les femmes génératrices de revenus. Ce sont 6000 femmes au moins qui en bénéficieront la première année, et 8000 la seconde. Chers frères et sœurs, Cette liste non exhaustive ouvre à l’évidence, la page du temps des possibles pour les femmes de Côte d’Ivoire. C’est donc le moment, grâce à ce temps des possibles, de faire de l’homme, un partenaire stratégiques, l’alliée indispensable. Chers compatriotes, Les festivités de l’édition 2013 ont démarré le 06 mars dernier, avec des ateliers de réflexion à Abidjan. Elles s’achèveront le 21 mars à Touba, au cours d’une grande célébration populaire. Les femmes rurales en général, et en particulier celles de la région du Bafing, seront à l’honneur. A cette occasion, pour leur courage, pour leur mérite, elles feront l’objet de toutes les attentions de la nation. Unis et mobilisés, Hommes et femmes, ensemble, travaillons à cette nouvelle Côte d’Ivoire ; travaillons à la reconnaissance de l’égale dignité de chaque homme et de chaque femme, pour un pays réconcilié et prospère. Je vous remercie. Mines et énergie Le Libéria veut bénéficier de l’expérience ivoirienne Patrick Sendolo, ministre des Terres, Mines et Energie du Liberia était récemment à Abidjan. Au cours de son séjour, il a eu une séance de travail, le dimanche dernier avec son homologue ivoirien, Adama Toungara, sur l’état d’avancement des projets d’énergie en cours. Ceux-ci portent sur l’électrification de 18 villages libériens avec une fourniture d’environ 30MW et la coopération en matière de Mines, de géologie et des hydrocarbures. Selon Toungara, les travaux pour l’électrification des 18 villages sont bien avancés, aussi bien du côté ivoirien que du côté libérien. Il a ensuite dit l’engagement de l’Etat ivoirien à achever et mettre en service les ouvrages restant au plus tard à la mi-juillet 2013. Par ailleurs, les deux ministres ont convenu de travailler sur l’adoption et la signature d’un contrat de vente de l’électricité entre les deux pays. Le ministre libérien des mines, terres et énergie a souhaité que la Côte d’Ivoire étudie la possibilité de fournir à la ville de Monrovia, 30 MW pouvant aller jusqu’à 50 MW dans les trois prochaines années. Cette électricité devra transiter par un réseau national à construire en dehors du projet d’interconnexion CLSG (Côte d’Ivoire, Libéria, Sierra Leone, Guinée) et conduit par le West Africa Power Pool (WAPP). Une mission d’évaluation technique sejournera au Libéria à la fin du mois de mars.
Sogona Sidibé
Sogona Sidibé