A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, le Front populaire ivoirien (FPI) a produit une déclaration pour marquer l’évènement. Il dénonce entre autres, une humiliation des femmes ivoiriennes par le pouvoir en place du fait du thème choisi.
Dans le cadre de l’épanouissement du genre féminin, le monde entier célèbre chaque 8 mars une journée consacrée à la femme dénommée ‘’ journée mondiale de la femme’’. Cette reconnaissance spéciale dédiée aux femmes n’est pas fortuite, elle résulte des discriminations de toutes sortes que ces dernières rencontrent dans la vie quotidienne.
La dite célébration permet aux femmes de faire le point des acquis de leur lutte et aussi envisager d’autres actions. Pour paraphraser l’écrivain Sénégalais Mariama Bâ, elle e st l’émanation d’une longue lutte.
En fait, la journée internationale de la femme trouve son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle en Europe et aux Etats Unis, réclamant l’égalité des droits, de meilleures conditions de travail et le droit de vote. Les pionnières de ces luttes sont entre autre, l’Anglaise Emmeline Pankhurst en 1903 et l’Australienne Germaine Greer en 1970.
Toutefois, c’est avec la première guerre mondiale 1914-1918, que la place de la femme dans la société occidentale connait un coup d’accélérateur dans le sens positif. En effet, les femmes remplacent dans tous les corps de métiers les hommes partis au front. Les dames conduisent les bus, les métros, travaillent dans les champs, portent les bagages dans les gares, dirigent les usines et des fermes… Bref, elles fonts les métiers qui jusque là étaient réservés aux hommes à cause de la dépense d’énergie qu’ils nécessitent.
Leur détermination est récompensée par la reconnaissance au droit de vote aux femmes, d’abord en Angleterre, aux Etats Unis, en Europe puis dans les pays du tiers monde.
Ne voulant donc pas être en marge de ce combat pour l’émancipation de la femme, l’Organisation des Nations Unies (ONU) proclame le 1er janvier 1975, ‘’l’année de la femme’’. Dans la même année, à savoir le 31 décembre, l’Angleterre décrète ‘’l’année internationale de la femme’’.
C’est ainsi qu’en mars 1977, l’ONU institue la ‘’journée mondiale de la femme’’, récompensant ainsi, une lutte parsemée de difficultés, d’humiliations, de doute et d’espoir.
Notre pays la Côte d’Ivoire célèbre cette journée depuis 1995. Aussi s’est- il engagé conformément à la constitution ivoirienne, à ratifier certains instruments juridiques internationaux et régionaux, proclamant l’égalité en droit et en dignité de tous les êtres humains. Malgré toutes les volontés affichées des différents gouvernants, la situation de la femme demeure une préoccupation. Elle constitue donc une raison de choix pour nous les femmes à poursuivre le combat. Car l’égalité entre homme et femme est une finalité pour le développement. Les projets et programmes doivent avoir pour objectif d’offrir aux femmes et aux hommes, aux filles et aux garçons les mêmes chances et les mêmes opportunités.
Mais quelle est la réalité sur le terrain ? Le législateur est-il vraiment regardant sur les conditions d’existence de la femme ? Les femmes bénéficient-elles réellement d’un cadre propice pour leur épanouissement?
Ces différentes inquiétudes nous amènent à présenter l’état des lieux sur la situation des femmes en Côte-d’Ivoire de manière succincte et y apporter des tentatives de solutions.
La femme dans notre pays, comme dans le reste du Tiers-monde, est considérée comme le maillon faible de la société. Et cela en dépit des efforts des différents gouvernements. En effet, quand nous prenons par exemple le cas de l’éducation, les jeunes filles représentent à peine 35% du monde scolaire selon les statistiques du ministère en charge de ce secteur. Or le pays prône une éducation massive tant du côté des garçons que des filles.
Autre constat, les violences domestiques à savoir : les viols, les mauvais traitements physiques, le harcèlement, les traitements psychologiques, verbaux et émotionnels, le mariage précoce, la séquestration économique, la filature etc.… sont monnaies courantes à l’endroit des femmes et cela n’émeut personne. Cette attitude de désintéressement, il faut le noter est liée aux normes communautaires et au poids de la tradition. A ce niveau, il est à signaler que dans nos sociétés ‘’mettre sa femme au pas’’ par tous les moyens est ‘’légalisé’’. A cet effet, une étude réalisée par l’ONG ‘’ International Rescue Commitee (IRC)’’ et ‘’London School of Hygiène and Tropical Médicine (LSHTM)’’ en 2010 a montré que 60% des femmes dans notre pays sont l’objet de violence de tout ordre et 75% d’entre elles sont violentés par leurs partenaires.
Au niveau politique, en dépit des discours, l’on note encore une sous-représentation des femmes dans les instances de décision, à titre d’exemple dans le parlement mis en place par défaut en décembre 2011, sur 252 élus nous avons 26 femmes soit un taux de 11%. En ce qui concerne le gouvernement de monsieur Ouattara, nous comptons 6 femmes sur un total de 36 ministres soit un taux de 14%. Comme on le voit, ces dernières sont encore à la traine, laissant pratiquement le champ politique aux hommes.
Pire, en dépit de leur contribution très remarquable dans tous les secteurs d’activités économiques (primaire, secondaire et tertiaire), nos braves sœurs et mères sont toujours marginalisées
A ce tableau triste, il faut ajouter les atrocités que les femmes ivoiriennes ont subit depuis la tentative de coup d’état de septembre 2002, muée en rébellion. Il ne faut pas omettre aussi les conséquences de la crise postélectorale suite à la guerre imposée à la Côte d’Ivoire en mars-avril 2011. Cette page noire de notre pays, continue de fragiliser encore plus le monde féminin.
C’est dans un tel environnement d’incertitudes, de peur et de méfiance que les autorités célébreront la journée nationale de la femme avec pour thème : « Hommes et Femmes ensemble pour une Côte d’Ivoire nouvelle réconciliée», pendant que les Nations Unies invitent les Etats du monde entier à réfléchir sur le thème suivant : « l’Autonomisation des femmes rurales pour l’éradication de la pauvreté et la faim, le développement et les défis actuels »
Le thème retenu par le pouvoir en place frise l’humiliation, car des femmes, dans ce beau pays voient chaque jour que Dieu fait, leurs maris, leurs fils, poursuivis, enlevés et séquestrés, emprisonnés, leurs avoirs gelés et leurs biens placés sous séquestre, ou encore renvoyés de leurs emplois, pour la seule raison qu’ils sont des « proches de Gbagbo ». Mieux, certaines d’entre elles ont leurs hommes qui vivent en exile forcé, laissant à ces dernières le cœur meurtri, la charge familiale. Ces femmes qui souffrent silencieusement dans leurs chaires au mépris des autorités, font-elles parties des femmes que le gouvernement Ouattara appelle pour une Côte d’Ivoire nouvelle et réconciliée ? Bien malin qui pourrait y répondre.
Nous pensons également que ce thème est une fuite en avant du pouvoir, qui se sert de simulacre de réconciliation pour occulter les souffrances réelles de la femme en Côte d’Ivoire. Pour nous, le pouvoir de monsieur Alassane Ouattara, en dépit des discours médiatisés n’a aucune solution pour les Ivoiriens général et particulièrement pour la femme ivoirienne.
Partant donc de ce triste constat, le Front Populaire Ivoirien (FPI), à travers la secrétaire générale adjointe chargée de la politique de la famille, de la femme et de l’enfant, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la femme, invite les pouvoirs publics à être plus regardant sur les questions afférentes aux droits et dignité de la femme en Côte-d’Ivoire. Et cela passe par une législation courageuse, plus explicite et forte en faveur de la gente féminine, par une scolarisation intensive de la jeune fille et aussi par une sensibilisation des femmes sur leurs droits et leurs devoirs.
Le FPI, à travers la secrétaire générale adjointe du FPI en charge de la politique de la famille, de la femme et de l’enfant profite de cet événement pour remercier toutes les ONG (AIBEF, IRC, ONEF…), sans oublier les partenaires étrangers qui œuvrent pour le bien-être de la femme dans notre pays. Elle souhaite une bonne fête à toutes les femmes de la Côte-d’Ivoire en général et en particulier aux militantes et sympathisantes du FPI, et les invite par conséquent, à plus de détermination car la lutte pour l’obtention de leurs droits et la réhabilitation de leur image en tant que mère de la société humaine.
BONNE FETE A TOUTES !
BAMBA MASSANY
Secrétaire générale adjointe du FPI, chargée de la
Politique de la Famille, de la Femme et de l’Enfant
Dans le cadre de l’épanouissement du genre féminin, le monde entier célèbre chaque 8 mars une journée consacrée à la femme dénommée ‘’ journée mondiale de la femme’’. Cette reconnaissance spéciale dédiée aux femmes n’est pas fortuite, elle résulte des discriminations de toutes sortes que ces dernières rencontrent dans la vie quotidienne.
La dite célébration permet aux femmes de faire le point des acquis de leur lutte et aussi envisager d’autres actions. Pour paraphraser l’écrivain Sénégalais Mariama Bâ, elle e st l’émanation d’une longue lutte.
En fait, la journée internationale de la femme trouve son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle en Europe et aux Etats Unis, réclamant l’égalité des droits, de meilleures conditions de travail et le droit de vote. Les pionnières de ces luttes sont entre autre, l’Anglaise Emmeline Pankhurst en 1903 et l’Australienne Germaine Greer en 1970.
Toutefois, c’est avec la première guerre mondiale 1914-1918, que la place de la femme dans la société occidentale connait un coup d’accélérateur dans le sens positif. En effet, les femmes remplacent dans tous les corps de métiers les hommes partis au front. Les dames conduisent les bus, les métros, travaillent dans les champs, portent les bagages dans les gares, dirigent les usines et des fermes… Bref, elles fonts les métiers qui jusque là étaient réservés aux hommes à cause de la dépense d’énergie qu’ils nécessitent.
Leur détermination est récompensée par la reconnaissance au droit de vote aux femmes, d’abord en Angleterre, aux Etats Unis, en Europe puis dans les pays du tiers monde.
Ne voulant donc pas être en marge de ce combat pour l’émancipation de la femme, l’Organisation des Nations Unies (ONU) proclame le 1er janvier 1975, ‘’l’année de la femme’’. Dans la même année, à savoir le 31 décembre, l’Angleterre décrète ‘’l’année internationale de la femme’’.
C’est ainsi qu’en mars 1977, l’ONU institue la ‘’journée mondiale de la femme’’, récompensant ainsi, une lutte parsemée de difficultés, d’humiliations, de doute et d’espoir.
Notre pays la Côte d’Ivoire célèbre cette journée depuis 1995. Aussi s’est- il engagé conformément à la constitution ivoirienne, à ratifier certains instruments juridiques internationaux et régionaux, proclamant l’égalité en droit et en dignité de tous les êtres humains. Malgré toutes les volontés affichées des différents gouvernants, la situation de la femme demeure une préoccupation. Elle constitue donc une raison de choix pour nous les femmes à poursuivre le combat. Car l’égalité entre homme et femme est une finalité pour le développement. Les projets et programmes doivent avoir pour objectif d’offrir aux femmes et aux hommes, aux filles et aux garçons les mêmes chances et les mêmes opportunités.
Mais quelle est la réalité sur le terrain ? Le législateur est-il vraiment regardant sur les conditions d’existence de la femme ? Les femmes bénéficient-elles réellement d’un cadre propice pour leur épanouissement?
Ces différentes inquiétudes nous amènent à présenter l’état des lieux sur la situation des femmes en Côte-d’Ivoire de manière succincte et y apporter des tentatives de solutions.
La femme dans notre pays, comme dans le reste du Tiers-monde, est considérée comme le maillon faible de la société. Et cela en dépit des efforts des différents gouvernements. En effet, quand nous prenons par exemple le cas de l’éducation, les jeunes filles représentent à peine 35% du monde scolaire selon les statistiques du ministère en charge de ce secteur. Or le pays prône une éducation massive tant du côté des garçons que des filles.
Autre constat, les violences domestiques à savoir : les viols, les mauvais traitements physiques, le harcèlement, les traitements psychologiques, verbaux et émotionnels, le mariage précoce, la séquestration économique, la filature etc.… sont monnaies courantes à l’endroit des femmes et cela n’émeut personne. Cette attitude de désintéressement, il faut le noter est liée aux normes communautaires et au poids de la tradition. A ce niveau, il est à signaler que dans nos sociétés ‘’mettre sa femme au pas’’ par tous les moyens est ‘’légalisé’’. A cet effet, une étude réalisée par l’ONG ‘’ International Rescue Commitee (IRC)’’ et ‘’London School of Hygiène and Tropical Médicine (LSHTM)’’ en 2010 a montré que 60% des femmes dans notre pays sont l’objet de violence de tout ordre et 75% d’entre elles sont violentés par leurs partenaires.
Au niveau politique, en dépit des discours, l’on note encore une sous-représentation des femmes dans les instances de décision, à titre d’exemple dans le parlement mis en place par défaut en décembre 2011, sur 252 élus nous avons 26 femmes soit un taux de 11%. En ce qui concerne le gouvernement de monsieur Ouattara, nous comptons 6 femmes sur un total de 36 ministres soit un taux de 14%. Comme on le voit, ces dernières sont encore à la traine, laissant pratiquement le champ politique aux hommes.
Pire, en dépit de leur contribution très remarquable dans tous les secteurs d’activités économiques (primaire, secondaire et tertiaire), nos braves sœurs et mères sont toujours marginalisées
A ce tableau triste, il faut ajouter les atrocités que les femmes ivoiriennes ont subit depuis la tentative de coup d’état de septembre 2002, muée en rébellion. Il ne faut pas omettre aussi les conséquences de la crise postélectorale suite à la guerre imposée à la Côte d’Ivoire en mars-avril 2011. Cette page noire de notre pays, continue de fragiliser encore plus le monde féminin.
C’est dans un tel environnement d’incertitudes, de peur et de méfiance que les autorités célébreront la journée nationale de la femme avec pour thème : « Hommes et Femmes ensemble pour une Côte d’Ivoire nouvelle réconciliée», pendant que les Nations Unies invitent les Etats du monde entier à réfléchir sur le thème suivant : « l’Autonomisation des femmes rurales pour l’éradication de la pauvreté et la faim, le développement et les défis actuels »
Le thème retenu par le pouvoir en place frise l’humiliation, car des femmes, dans ce beau pays voient chaque jour que Dieu fait, leurs maris, leurs fils, poursuivis, enlevés et séquestrés, emprisonnés, leurs avoirs gelés et leurs biens placés sous séquestre, ou encore renvoyés de leurs emplois, pour la seule raison qu’ils sont des « proches de Gbagbo ». Mieux, certaines d’entre elles ont leurs hommes qui vivent en exile forcé, laissant à ces dernières le cœur meurtri, la charge familiale. Ces femmes qui souffrent silencieusement dans leurs chaires au mépris des autorités, font-elles parties des femmes que le gouvernement Ouattara appelle pour une Côte d’Ivoire nouvelle et réconciliée ? Bien malin qui pourrait y répondre.
Nous pensons également que ce thème est une fuite en avant du pouvoir, qui se sert de simulacre de réconciliation pour occulter les souffrances réelles de la femme en Côte d’Ivoire. Pour nous, le pouvoir de monsieur Alassane Ouattara, en dépit des discours médiatisés n’a aucune solution pour les Ivoiriens général et particulièrement pour la femme ivoirienne.
Partant donc de ce triste constat, le Front Populaire Ivoirien (FPI), à travers la secrétaire générale adjointe chargée de la politique de la famille, de la femme et de l’enfant, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la femme, invite les pouvoirs publics à être plus regardant sur les questions afférentes aux droits et dignité de la femme en Côte-d’Ivoire. Et cela passe par une législation courageuse, plus explicite et forte en faveur de la gente féminine, par une scolarisation intensive de la jeune fille et aussi par une sensibilisation des femmes sur leurs droits et leurs devoirs.
Le FPI, à travers la secrétaire générale adjointe du FPI en charge de la politique de la famille, de la femme et de l’enfant profite de cet événement pour remercier toutes les ONG (AIBEF, IRC, ONEF…), sans oublier les partenaires étrangers qui œuvrent pour le bien-être de la femme dans notre pays. Elle souhaite une bonne fête à toutes les femmes de la Côte-d’Ivoire en général et en particulier aux militantes et sympathisantes du FPI, et les invite par conséquent, à plus de détermination car la lutte pour l’obtention de leurs droits et la réhabilitation de leur image en tant que mère de la société humaine.
BONNE FETE A TOUTES !
BAMBA MASSANY
Secrétaire générale adjointe du FPI, chargée de la
Politique de la Famille, de la Femme et de l’Enfant