Une journée pour magnifier la femme. La communauté internationale a célébré hier, la journée internationale de la femme (JIF). Outre les célébrations festives, cette journée est traditionnellement l’occasion de faire le bilan sur les acquis du combat pour l’égalité des sexes. Pour l’édition 2013, la communauté internationale a choisi comme thème : « l’élimination et la prévention de toutes formes de violence envers les femmes et les fillettes ». Ce thème marque bien la volonté des Nations Unies de passer à l’action pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes dans le monde. En effet, malgré les acquis constatés (autonomie financière, éducation), force est de reconnaître que les femmes continuent de subir les violences. Lesquelles sont de diverses natures. Mais, les plus importantes sont les viols et les mutilations génitales. En effet, il a été constaté que la violence sexuelle à l’égard des femmes est devenue une arme de guerre dans les pays en conflit. La Côte d’Ivoire qui sort d’une crise post-électorale particulièrement sanglante, n’échappe pas à ce fléau. Au lendemain de la crise, beaucoup de femmes, grâce au travail des associations féminines, ont accepté de témoigner sur les atrocités qu’elles ont subies de la part des hommes en armes. « C’était aux environs de deux heures du matin. Des gens en armes ont cassé notre porte. Ils nous ont dit que comme nous avons voté pour le Président Alassane Ouattara, nous allons payer pour ça. Devant mon mari et mes enfants, ils m’ont violé », a témoigné en larme une jeune dame devant le procureur de la Cour Pénale Internationale, Fatou Bensouda, alors adjoint du procureur Luis Moreno Ocampo, lors de sa visite en Côte d’Ivoire, dans le cadre de l’enquête préliminaire sur les crimes commis lors de la crise. Le viol est donc devenu une arme de guerre. Mais, une arme très fatale, dont la blessure est difficilement guérissable, car relevant du psychisme. C’est un acte avilissant, dégradant. Devant cette horreur, l’on comprend aisément la colère du secrétaire général des Nations Unies qui a tapé du poing sur la table lors de la 48ème commission sur le statut de la femme, le 06 février dernier, à New York. « Il y a une vérité universelle, applicable à tous les pays, cultures et communautés : la violence à l’égard des femmes n’est jamais acceptable, jamais excusable, jamais tolérable», a déclaré Ban Ki-Moon.
A côté du viol, se trouvent les mutilations génitales (MGF) ou l’excision. Cette autre « pratique barbare, moyenâgeuse, n’ayant aucun fondement religieux », selon l’Imam Cissé Djiguiba de la mosquée du Plateau, président de la Fondation Djigui, continue d’être exercée dans nos contrées. Selon les chiffres publiés par le ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, 70% des femmes continuent de subir l’excision en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, le gouvernement prône la tolérance zéro à l’égard de cette pratique. En plus de la sensibilisation, le gouvernement a décidé de faire de la répression en appliquant dans son intégralité, la loi de 1998 sur l’excision. Cette loi prévoit des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 10 ans.
Dao Maïmouna
A côté du viol, se trouvent les mutilations génitales (MGF) ou l’excision. Cette autre « pratique barbare, moyenâgeuse, n’ayant aucun fondement religieux », selon l’Imam Cissé Djiguiba de la mosquée du Plateau, président de la Fondation Djigui, continue d’être exercée dans nos contrées. Selon les chiffres publiés par le ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, 70% des femmes continuent de subir l’excision en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, le gouvernement prône la tolérance zéro à l’égard de cette pratique. En plus de la sensibilisation, le gouvernement a décidé de faire de la répression en appliquant dans son intégralité, la loi de 1998 sur l’excision. Cette loi prévoit des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 10 ans.
Dao Maïmouna