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Société Publié le lundi 11 mars 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Journée de la femme / Conférence-débat à l’Institut français d’Abidjan : L’évolution des conditions féminines en Côte d’Ivoire au centre des échanges

La date du 8 mars marque partout dans le monde un arrêt pour réfléchir sur la question du genre. En Côte d’Ivoire, l’Institut Français d’Abidjan l’a honorée par une conférence-débat autour du thème : « Conditions féminines en Côte d’Ivoire : progrès ou stagnation ? ». Pour mener le débat, l’institut a réuni des femmes de divers horizons, Touré Ténin, écrivaine et sociologue, Rosine Mousso, universitaire, Hami Traoré, auteur de ‘’Le couteau brûlant’’ et Eliane de Latour, anthropologue et cinéaste. Il s’est agi pour les conférencières d’égrener certes les efforts du Gouvernement allant dans le sens de l’amélioration de la condition de la femme et de la jeune fille, mais surtout de s’attarder sur les ‘’embûches’’ et sur ‘’ce qui reste à faire’’. Touré Ténin, auteur de ‘’Genre et construction d’une paix durable en Afrique : comprendre pour vaincre la violence et la haine dans les sociétés ouest-africaines’’, a abordé les facteurs qui ont contribué à la construction culturelle du genre en Côte d’Ivoire. Selon elle, les systèmes de parenté et de succession, les nouvelles structures socio-économiques et l’école sont les principaux facteurs qui y ont contribué. De son avis, 67,6% des femmes ivoiriennes sont analphabètes et elles sont deux fois plus que les hommes, infectées par le VIH-Sida, sans compter l’inégalité criarde entre l’homme et la femme en ce qui concerne ‘’le partage des pouvoirs et des responsabilités malgré l’égalité des droits’’. Dr Rosine Mosso, enseignante-chercheur à l’ENSEA/département ‘’Population et développement’’, a démontré comment malgré les efforts entrepris par les différents gouvernements, l’amélioration de la santé maternelle reste un grand défi en Côte d’Ivoire. A l’en croire, il y a plus de 400 décès maternels pour cent mille naissances. Eliane de Latour, auteur de ‘’Go de nuit’ a quant à elle, évoqué la question des jeunes filles laissées-pour-compte qui ‘’mêlent petite délinquance et prostitution’’. Hami Traoré a, pour sa part, à travers sa propre expérience de l’excision demandé aux femmes victimes de quelques abus, de surmonter la corde qui les tire vers le bas et dans l’abîme. Elle a exhorté, ces femmes victimes ‘’de la douleur du couteau tranchant’’ à s’accepter à vivre sans complexe, malgré ‘’les humiliations que leur font subir les hommes’’. Pour l’ambassade de France, cette table-ronde vise à magnifier la femme en cette journée du 8 mars et à sensibiliser la promotion de la cause féminine, tout simplement parce que, estime-t-elle ‘’l’avenir est au féminin’’.

Ben T.
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