Aucune œuvre humaine n’est parfaite. Mais, au-delà des imperfections liées à la nature humaine, Bernard Kouakou, actuel chef de cabinet du maire Nicolas Kouassi Akon Yao, a réussi son pari. Pari de l’organisation, pari de la mobilisation, mais aussi et surtout pari d’avoir trouvé le prétexte pour déplacer dans le royaume de l’Indenié, la deuxième personnalité du pays, Guillaume Soro, pour le parrainage du tournoi de la paix doté du trophée de sa majesté, Nanan Boa Kouassi III. En sa qualité de président du comité d’organisation dudit tournoi, Bernard Kouakou et son staff s’activent à chaque édition, à trouver un parrain. Pour les éditions antérieures, de nombreuses personnalités, et non des moindres ont assuré le parrainage. Cette fois, faire déplacer le président de l’Assemblée nationale, semblait une sinécure, aux premières heures de l’annonce de la nouvelle. Et pourtant, le président de l’Assemble nationale n’a pas failli à son devoir, celui d’honorer de sa présence une cérémonie, à l’invitation de ce groupe de jeunes. Qui ont décidé depuis 8 ans, de rendre hommage à leur roi, pour son combat inlassable en faveur de la paix. Le patron des députés de Côte d’ivoire, à travers l’invitation des jeunes, voyait surtout l’ombre d’un homme, Nanan Boa kouassi III, le roi de l’Indenié. Une occasion pour lui, comme il l’a si bien indiqué, de venir à Abengourou. Pour lui rendre un hommage public. Tous ont été édifiés sur la nature des relations qui les lient. C’est ce qui justifie que pour la première fois, dans l’histoire de cette édition, au lieu d’un simple parrainage prévu pour tenir en une seule journée, ce fut finalement trois jours. Trois journées au cours desquelles l’invité spécial de sa majesté, a parcouru Abengourou. Assurément que Bernard Kouakou ne pensait pas si bien faire. Des audiences privées, Guillaume Soro en a accordé ; des dons, il en a également fait. Au nom de la paix, le parrain s’est déplacé à Niablé pour la fête des ignames, une zone pourtant réputée hostile et acquise à la cause des pro-Gbagbo ; au nom de la paix, Guillaume Soro prenant le peuple à témoin, a demandé en présence des parents de son collaborateur Meité Sindou, à Abronamoue, à tous les exilés LMP qui sont au Ghana, de rentrer au pays, avec l’assurance d’une sécurité garantie. C’est au nom de cette paix qu’il a été demandé au parrain, à l’ouverture de la compétition d’être désormais « le protecteur du trophée ». L’adhésion des populations, des cadres et des élus à cette recherche de la paix, était vraiment au rendez-vous, en témoigne surtout la forte mobilisation pendant toute la tournée. Le succès de cette mobilisation a pour maître d’œuvre, Bernard Kouakou, sous le haut patronage et la haute supervision morale et spirituelle de sa Majesté.
Ernest Famin, correspondant régional
Ernest Famin, correspondant régional
