Depuis quelques mois, les attaques contre les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) s’étaient estompées. On avait cru à une prise de conscience des ennemis de la paix. Il semble pourtant, que le mal persiste. En témoigne l’attaque de Bloléquin dans la nuit de mardi à mercredi.
Ils donnaient l’impression d’avoir définitivement tourné le dos à la violence. Que non ! Les ennemis de la paix n’ont toujours rien compris. Ils ont encore à l’esprit de remuer le pouvoir en place et de l’empêcher de réaliser ses promesses, à savoir offrir le bonheur aux populations. Car les assaillants qui attaquent les symboles de l’Etat, savent pertinemment qu’ils n’ont pas les moyens de déstabiliser le régime. Leur intention est de glisser des peaux de banane sur le chemin des gouvernants, pour leur rendre la tâche difficile. Pour ces hommes en armes, qui partagent apparemment les mêmes réflexions que les anciens tenants du pouvoir, Alassane Ouattara ne doit pas gouverner aisément, parce que Laurent Gbagbo n’aurait pas eu le temps nécessaire de gouverner en paix, par la faute des Forces nouvelles qui auraient « imposé une sale guerre à la Côte d’Ivoire ». La rancune tenace, ces assaillants qui ne sont visiblement pas loin de l’ancien régime, ont repris du service. Curieusement, au moment où le Fpi crie aux loups, reprochant au pouvoir non seulement de travailler contre la participation de l’opposition aux élections locales, mais aussi de torpiller la réconciliation nationale, c’est à ce moment que les attaques reprennent de plus belle.
Curieuses coïncidences…
Sans vouloir faire de lien entre les deux entités (Fpi et assaillants), l’on remarque tout de même que ces offensives armées avaient cessé, dès que l’ancien parti au pouvoir avait entamé des discussions avec le gouvernement le 17 janvier. Car, depuis l’attaque avortée du 23 décembre au camp de gendarmerie d’Agban, aucune menace d’attaque ni la moindre nouvelle liée à de telles subversions n’était venue perturber la quiétude des populations. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ceux qui prennent les armes contre les Frci, gendarmes et policiers ont décidé de ne pas s’arrêter. Reviendront-ils à de meilleurs sentiments ou poursuivront-ils leurs jeux de cache-cache avec les autorités ? Toujours est-il que les attaques directes contre l’armée régulière ont véritablement débuté par Abidjan dans la nuit du 4 au 5 août 2012 par le commissariat du 17è arrondissement de Yopougon. Deux éléments des Frci ont alors trouvé la mort. Sans créer de dégâts humains, elles se sont poursuivies le lendemain à Abengourou, où la base militaire a été prise d’assaut par les intrus. Mais cette fois, c’est avec beaucoup d’audace que les assaillants avaient opéré. En effet, dans la nuit du 5 au 6 août, ils ont osé s’aventurer à Akouédo, l’un des plus grands camps militaires d’Afrique de l’Ouest, pour s’attaquer au cœur de l’armée. Six éléments de la marée chaussée, par l’effet de surprise, ont été tués sur le champ. Ces agressions vont prendre un sérieux tournant dans la nuit du 15 au 16 août, avec l’attaque à partir de 23h, du corridor de Dabou, de la gendarmerie, du camp militaire, de la prison civile de la ville, occasionnant la libération de 118 prisonniers sur les 119 et la mort de deux civils. La République, incarnée par le président de la République, profite d’une prétendue accalmie pour rendre hommage aux soldats tombés sur le champ d’honneur depuis le début du mois d’août.
Attaques successives depuis août 2012
Mais c’est cette nuit du 20 au 21 septembre qu’un commando venu du Ghana va choisir pour reprendre les violences contre le poste frontière ivoirien de Noé. Manque de pot pour les assaillants qui perdent quatre des leurs. Ils prendront du recul pour réapparaître dans la nuit du 14 au 15 octobre à Bonoua, non loin de Noé. L’offensive contre un barrage des Frci, le commissariat et la brigade de gendarmerie de la ville n’inquiète pas les forces loyalistes qui prennent naturellement le dessus. Face à la force de frappe du dispositif sécuritaire en place, les assaillants tentent une autre attaque toujours à Bonoua dans la nuit du 5 au 6 décembre. Heureusement pour les populations, elle a été déjouée. Quelques jours après, c’est-à-dire le 16 décembre, Agboville est entrée dans la danse. Une attaque fait quatre morts dont trois éléments des Frci et un civil. A la veille de Noël, une autre attaque est déjouée au camp de gendarmerie d’Agban. Ce 23 décembre, au sortir d’une messe, des assaillants, avec des complicités internes, tentent un autre coup louche en pleine journée. Les renseignements militaires permettent de mettre la main sur de nombreuses personnes concernées par l’affaire. Depuis lors, on n’avait plus entendu parler d’attaques. Récemment, au cours d’une tournée de sensibilisation sur la paix et la réconciliation à Dabou, Tiassalé et Sikensi, le ministre auprès du président de la République, chargé de la Défense, révélait devant les populations, que « ceux qui voulaient attaquer le camp de gendarmerie d’Agban avaient des relais à Dabou, prêts à se diriger sur Abidjan, au cas où le coup marchait ». On le comprend, une connexion existe bel et bien, destinée à empêcher le gouvernement de travailler. Mais en face, le pouvoir oppose du répondant, en créant de rigoureuses conditions de sécurité pour mettre à l’abri du danger, les populations civiles. L’organisation interne au sein de l’armée, la création d’une force spéciale, et lundi, la mise sur pied du Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo) répondent à cette préoccupation.
Ouattara Abdoul Karim
Ils donnaient l’impression d’avoir définitivement tourné le dos à la violence. Que non ! Les ennemis de la paix n’ont toujours rien compris. Ils ont encore à l’esprit de remuer le pouvoir en place et de l’empêcher de réaliser ses promesses, à savoir offrir le bonheur aux populations. Car les assaillants qui attaquent les symboles de l’Etat, savent pertinemment qu’ils n’ont pas les moyens de déstabiliser le régime. Leur intention est de glisser des peaux de banane sur le chemin des gouvernants, pour leur rendre la tâche difficile. Pour ces hommes en armes, qui partagent apparemment les mêmes réflexions que les anciens tenants du pouvoir, Alassane Ouattara ne doit pas gouverner aisément, parce que Laurent Gbagbo n’aurait pas eu le temps nécessaire de gouverner en paix, par la faute des Forces nouvelles qui auraient « imposé une sale guerre à la Côte d’Ivoire ». La rancune tenace, ces assaillants qui ne sont visiblement pas loin de l’ancien régime, ont repris du service. Curieusement, au moment où le Fpi crie aux loups, reprochant au pouvoir non seulement de travailler contre la participation de l’opposition aux élections locales, mais aussi de torpiller la réconciliation nationale, c’est à ce moment que les attaques reprennent de plus belle.
Curieuses coïncidences…
Sans vouloir faire de lien entre les deux entités (Fpi et assaillants), l’on remarque tout de même que ces offensives armées avaient cessé, dès que l’ancien parti au pouvoir avait entamé des discussions avec le gouvernement le 17 janvier. Car, depuis l’attaque avortée du 23 décembre au camp de gendarmerie d’Agban, aucune menace d’attaque ni la moindre nouvelle liée à de telles subversions n’était venue perturber la quiétude des populations. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ceux qui prennent les armes contre les Frci, gendarmes et policiers ont décidé de ne pas s’arrêter. Reviendront-ils à de meilleurs sentiments ou poursuivront-ils leurs jeux de cache-cache avec les autorités ? Toujours est-il que les attaques directes contre l’armée régulière ont véritablement débuté par Abidjan dans la nuit du 4 au 5 août 2012 par le commissariat du 17è arrondissement de Yopougon. Deux éléments des Frci ont alors trouvé la mort. Sans créer de dégâts humains, elles se sont poursuivies le lendemain à Abengourou, où la base militaire a été prise d’assaut par les intrus. Mais cette fois, c’est avec beaucoup d’audace que les assaillants avaient opéré. En effet, dans la nuit du 5 au 6 août, ils ont osé s’aventurer à Akouédo, l’un des plus grands camps militaires d’Afrique de l’Ouest, pour s’attaquer au cœur de l’armée. Six éléments de la marée chaussée, par l’effet de surprise, ont été tués sur le champ. Ces agressions vont prendre un sérieux tournant dans la nuit du 15 au 16 août, avec l’attaque à partir de 23h, du corridor de Dabou, de la gendarmerie, du camp militaire, de la prison civile de la ville, occasionnant la libération de 118 prisonniers sur les 119 et la mort de deux civils. La République, incarnée par le président de la République, profite d’une prétendue accalmie pour rendre hommage aux soldats tombés sur le champ d’honneur depuis le début du mois d’août.
Attaques successives depuis août 2012
Mais c’est cette nuit du 20 au 21 septembre qu’un commando venu du Ghana va choisir pour reprendre les violences contre le poste frontière ivoirien de Noé. Manque de pot pour les assaillants qui perdent quatre des leurs. Ils prendront du recul pour réapparaître dans la nuit du 14 au 15 octobre à Bonoua, non loin de Noé. L’offensive contre un barrage des Frci, le commissariat et la brigade de gendarmerie de la ville n’inquiète pas les forces loyalistes qui prennent naturellement le dessus. Face à la force de frappe du dispositif sécuritaire en place, les assaillants tentent une autre attaque toujours à Bonoua dans la nuit du 5 au 6 décembre. Heureusement pour les populations, elle a été déjouée. Quelques jours après, c’est-à-dire le 16 décembre, Agboville est entrée dans la danse. Une attaque fait quatre morts dont trois éléments des Frci et un civil. A la veille de Noël, une autre attaque est déjouée au camp de gendarmerie d’Agban. Ce 23 décembre, au sortir d’une messe, des assaillants, avec des complicités internes, tentent un autre coup louche en pleine journée. Les renseignements militaires permettent de mettre la main sur de nombreuses personnes concernées par l’affaire. Depuis lors, on n’avait plus entendu parler d’attaques. Récemment, au cours d’une tournée de sensibilisation sur la paix et la réconciliation à Dabou, Tiassalé et Sikensi, le ministre auprès du président de la République, chargé de la Défense, révélait devant les populations, que « ceux qui voulaient attaquer le camp de gendarmerie d’Agban avaient des relais à Dabou, prêts à se diriger sur Abidjan, au cas où le coup marchait ». On le comprend, une connexion existe bel et bien, destinée à empêcher le gouvernement de travailler. Mais en face, le pouvoir oppose du répondant, en créant de rigoureuses conditions de sécurité pour mettre à l’abri du danger, les populations civiles. L’organisation interne au sein de l’armée, la création d’une force spéciale, et lundi, la mise sur pied du Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo) répondent à cette préoccupation.
Ouattara Abdoul Karim