Un mois après la tenue du meeting du 16 février 2013, meeting auquel sa structure a pris une part très active, Eric Dogbo, président de la Jeunesse du Cojep, revient sur l’événement. Il évoque également les perspectives de sa structure.
Notre Voie : Le 16 février, la Jeunesse du Front populaire ivoirien (Fpi) a organisé un meeting qui a été violemment réprimé par le pouvoir. Vous avez pris une part très active dans l’organisation de ce rendez-vous en appelant la Jeunesse du Cojep à répondre présent à l’appel de Justin Koua. Avec un peu de recul, quelles leçons tirez-vous de ce meeting ?
Eric Gnamaka Dogbo : Nous saisons, ici, l’occasion que vous nous offrez pour saluer les Ivoiriens qui ont répondu à notre appel. La Jeunesse du Cojep était au ce rendez-vous de l’histoire avec Laurent Gbagbo. Nous disons merci à tous les camarades qui se sont mobilisés pour exiger la libération du président Gbagbo. A travers cette manifestation, nous avons démontré que les Ivoiriens restent debout derrière Laurent Gbagbo. Mais, l’opinion internationale s’est une fois de plus convaincu qu’en Côte d’Ivoire, il y a un régime fasciste qui opprime le peuple. Le président du Cojep, Charles Blé Goudé, nous a enseigné la force de la démocratie, la non-violence, le combat aux mains nues ; d’où son concept de victoire aux mains nues. Et c’est ce que nous avons tenté de faire lors de notre meeting. Malheureusement, en face, il y a un régime austère. Mais cela n’entamera en rien notre détermination.
N.V. : Qu’est-ce que ce meeting vous a concrètement apporté ?
E.G.D. : On peut le dire, ce meeting a sonné le réveil. Nous étions un peu dans l’expectative, mais cette manifestation nous a permis de renouer avec l’action. La Jfpi, l’Ujcojep, la Judcy, la Jung et les Parlements et Agoras ont formé une union sacrée. Nous saisissons cette occasion pour lancer un appel à tous les leaders de ces mouvements de jeunesse pour la mise sur pied d’une plate-forme commune en vue d’organiser des actions concertées pour obtenir la libération du président Gbagbo, ainsi que de tous les autres prisonniers politiques, et pour d’autres actions démocratiques. Nous comptons rencontrer, dans ce sens, le camarade Justin Koua que nous tenons à saluer pour la flamme qu’il maintient fièrement allumée.
N.V. : Justement à la faveur de ce meeting, vous vous êtes mis au porte-à- faux avec la direction intérimaire du Cojep. Qu’en est-il aujourd’hui de vos relations?
E.D.G. : En Côte d’Ivoire, et je dirais même pour l’Afrique, Laurent Gbagbo est une icône de la démocratie. Aujourd’hui, pour des raisons qu’on sait, qui sont véritablement des raisons éminemment politiques, il est sous les verrous. Au moment où les démocrates du monde se mobilisent pour obtenir sa libération, nous ne saurions nous mettre à l’écart. C’est cette position que nous avons adoptée le 16 février. Nous gardons le cap, c’est-à-dire rester fidèles à la ligne tracée par notre leader Charles Blé Goudé. Pour le moment, nous pensons que c’est ce qui importe. Je n’en dirai pas plus, car, pour le reste, nous trouverons le cadre idéal pour aplanir nos divergences de vues sur certains sujets.
N.V. : Quels sont les perspectives pour l’Ujcojep?
E.D.G. : Le Cojep, c’est une idéologie. Le combat permanent pour la dignité de l’homme noir est notre credo. Nous l’avons indiqué plus haut, la manifestation du 16 février a sonné le réveil. Nous allons rester dans l’action permanente. Très bientôt, nous allons nous déployer sur toute l’étendue du territoire national. Cela va nous amener à faire une grande tournée nationale. Tournée qui sera couronnée d’une rentrée politique au Baron de Yopougon ou ailleurs dans le district d’Abidjan.
N.V. : Quelle est aujourd’hui la santé du Cojep sur le terrain ?
E.D.G. : Le Cojep n’est pas un mouvement qui date d’hier. Nous sommes sur le terrain et bientôt nous allons le démontrer.
N.V. : Avez-vous des nouvelles de votre leader, Charles Blé Goudé ?
E.D.G. : Nous pensons que le ministre de l’intérieur a donné une réponse à cette question en indiquant que le président Charles Blé Goudé est en résidence protégée. Mais, si tel est le cas, qu’on permette au moins à ses avocats et à son médecin d’avoir accès à lui, pour qu’on soit tous rassurés.
N.V. : Comment avez-vous vécu l’audience de confirmation des charges contre le président Gbagbo ?
E.D.G. : Cette audience, de notre point de vue, a infirmé les charges du procureur à l’encontre de Laurent Gbagbo. Le Document de confirmation des charges (Dcc) du procureur de la Cpi est un tissu de contre-vérités. Mais ce qui est frappant, c’est qu’à aucun moment, le procureur a été capable de démontrer que le président Gbagbo a une responsabilité quelconque dans tous ces événements. Laurent Gbagbo, dans son allocution, a donné une leçon au monde entier. Il a élevé le niveau du débat et a arboré fièrement sa stature de combattant de la démocratie.
N.V. : Comment entrevoyez-vous les perspectives de sortie de crise ?
E.D.G. : Le pouvoir doit comprendre aujourd’hui qu’il a intérêt à mettre balle-à-terre. Il est temps que des discussions réelles et franches soient engagées sans délai avec l’opposition. Parce qu’il ne peut avoir de réconciliation si l’opposition, incarnée par le Fpi et plus largement par le Cnrd, est écartée du jeu politique.
N.V. : Votre adresse aux militants du Cojep ?
E.D.G. : Nous voudrions rassurer les militants et sympathisants du Cojep en leur disant qu’il n’y a pas le feu en la demeure. Le Cojep reste fidèle à ses engagements. Nous demandons aux jeunes du Cojep de se préparer à nous recevoir, car nous allons investir le terrain politique.
Interview réalisée par
César Ebrokié
Notre Voie : Le 16 février, la Jeunesse du Front populaire ivoirien (Fpi) a organisé un meeting qui a été violemment réprimé par le pouvoir. Vous avez pris une part très active dans l’organisation de ce rendez-vous en appelant la Jeunesse du Cojep à répondre présent à l’appel de Justin Koua. Avec un peu de recul, quelles leçons tirez-vous de ce meeting ?
Eric Gnamaka Dogbo : Nous saisons, ici, l’occasion que vous nous offrez pour saluer les Ivoiriens qui ont répondu à notre appel. La Jeunesse du Cojep était au ce rendez-vous de l’histoire avec Laurent Gbagbo. Nous disons merci à tous les camarades qui se sont mobilisés pour exiger la libération du président Gbagbo. A travers cette manifestation, nous avons démontré que les Ivoiriens restent debout derrière Laurent Gbagbo. Mais, l’opinion internationale s’est une fois de plus convaincu qu’en Côte d’Ivoire, il y a un régime fasciste qui opprime le peuple. Le président du Cojep, Charles Blé Goudé, nous a enseigné la force de la démocratie, la non-violence, le combat aux mains nues ; d’où son concept de victoire aux mains nues. Et c’est ce que nous avons tenté de faire lors de notre meeting. Malheureusement, en face, il y a un régime austère. Mais cela n’entamera en rien notre détermination.
N.V. : Qu’est-ce que ce meeting vous a concrètement apporté ?
E.G.D. : On peut le dire, ce meeting a sonné le réveil. Nous étions un peu dans l’expectative, mais cette manifestation nous a permis de renouer avec l’action. La Jfpi, l’Ujcojep, la Judcy, la Jung et les Parlements et Agoras ont formé une union sacrée. Nous saisissons cette occasion pour lancer un appel à tous les leaders de ces mouvements de jeunesse pour la mise sur pied d’une plate-forme commune en vue d’organiser des actions concertées pour obtenir la libération du président Gbagbo, ainsi que de tous les autres prisonniers politiques, et pour d’autres actions démocratiques. Nous comptons rencontrer, dans ce sens, le camarade Justin Koua que nous tenons à saluer pour la flamme qu’il maintient fièrement allumée.
N.V. : Justement à la faveur de ce meeting, vous vous êtes mis au porte-à- faux avec la direction intérimaire du Cojep. Qu’en est-il aujourd’hui de vos relations?
E.D.G. : En Côte d’Ivoire, et je dirais même pour l’Afrique, Laurent Gbagbo est une icône de la démocratie. Aujourd’hui, pour des raisons qu’on sait, qui sont véritablement des raisons éminemment politiques, il est sous les verrous. Au moment où les démocrates du monde se mobilisent pour obtenir sa libération, nous ne saurions nous mettre à l’écart. C’est cette position que nous avons adoptée le 16 février. Nous gardons le cap, c’est-à-dire rester fidèles à la ligne tracée par notre leader Charles Blé Goudé. Pour le moment, nous pensons que c’est ce qui importe. Je n’en dirai pas plus, car, pour le reste, nous trouverons le cadre idéal pour aplanir nos divergences de vues sur certains sujets.
N.V. : Quels sont les perspectives pour l’Ujcojep?
E.D.G. : Le Cojep, c’est une idéologie. Le combat permanent pour la dignité de l’homme noir est notre credo. Nous l’avons indiqué plus haut, la manifestation du 16 février a sonné le réveil. Nous allons rester dans l’action permanente. Très bientôt, nous allons nous déployer sur toute l’étendue du territoire national. Cela va nous amener à faire une grande tournée nationale. Tournée qui sera couronnée d’une rentrée politique au Baron de Yopougon ou ailleurs dans le district d’Abidjan.
N.V. : Quelle est aujourd’hui la santé du Cojep sur le terrain ?
E.D.G. : Le Cojep n’est pas un mouvement qui date d’hier. Nous sommes sur le terrain et bientôt nous allons le démontrer.
N.V. : Avez-vous des nouvelles de votre leader, Charles Blé Goudé ?
E.D.G. : Nous pensons que le ministre de l’intérieur a donné une réponse à cette question en indiquant que le président Charles Blé Goudé est en résidence protégée. Mais, si tel est le cas, qu’on permette au moins à ses avocats et à son médecin d’avoir accès à lui, pour qu’on soit tous rassurés.
N.V. : Comment avez-vous vécu l’audience de confirmation des charges contre le président Gbagbo ?
E.D.G. : Cette audience, de notre point de vue, a infirmé les charges du procureur à l’encontre de Laurent Gbagbo. Le Document de confirmation des charges (Dcc) du procureur de la Cpi est un tissu de contre-vérités. Mais ce qui est frappant, c’est qu’à aucun moment, le procureur a été capable de démontrer que le président Gbagbo a une responsabilité quelconque dans tous ces événements. Laurent Gbagbo, dans son allocution, a donné une leçon au monde entier. Il a élevé le niveau du débat et a arboré fièrement sa stature de combattant de la démocratie.
N.V. : Comment entrevoyez-vous les perspectives de sortie de crise ?
E.D.G. : Le pouvoir doit comprendre aujourd’hui qu’il a intérêt à mettre balle-à-terre. Il est temps que des discussions réelles et franches soient engagées sans délai avec l’opposition. Parce qu’il ne peut avoir de réconciliation si l’opposition, incarnée par le Fpi et plus largement par le Cnrd, est écartée du jeu politique.
N.V. : Votre adresse aux militants du Cojep ?
E.D.G. : Nous voudrions rassurer les militants et sympathisants du Cojep en leur disant qu’il n’y a pas le feu en la demeure. Le Cojep reste fidèle à ses engagements. Nous demandons aux jeunes du Cojep de se préparer à nous recevoir, car nous allons investir le terrain politique.
Interview réalisée par
César Ebrokié