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Économie Publié le samedi 16 mars 2013 | Notre Voie

Campagne de commercialisation café-cacao 2012-2013 : les producteurs dénoncent les mensonges du gouvernement

© Notre Voie
Cacao de Cote d`Ivoire
Le conseil des ministres a entendu, mercredi 6 mars dernier, une communication sur la collecte et l’utilisation des redevances prélevées sur la filière café-cacao, au 31 décembre 2012. Le gouvernement s’est dit satisfait du déroulement de la campagne de commercialisation « au cours de laquelle les producteurs ont perçu 470 milliards FCFA ». Et « entend poursuivre son engagement à assurer des revenus stables et plus élevés aux producteurs, notamment par le dispositif de contrôle auprès des producteurs, des acheteurs et des coopératives, de sorte à veiller au strict respect du prix et de la qualité ».

Les producteurs, les concernés, n’ont pas la même appréciation que le gouvernement. « Si nous nous réjouissons du climat de paix relativement bon, et du respect du prix bord champ, force est de reconnaitre que cette campagne est la mauvaise que la Côte d’ivoire ait connue de 2000 à ce jour. Le gouvernement donne l’impression que les 470 milliards ont servi de prêt aux coopératives et acheteurs. Il n’en est rien, rien du tout. Les 470 milliards FCFA représentent le chiffre d’affaires des 649.000 tonnes de cacao vendues à 725 F/ kg. Ce qui fait 60% de la vente par anticipation. L’État se félicite parce qu’il a satisfait ses partenaires et s’est enrichi au détriment des producteurs puisqu’il est le nouveau propriétaire de nos produits. Il vend aux prix qu’il veut et à qui il veut », dénoncent les producteurs, à travers leur porte-parole Tapé Yodet Luc, délégué départemental Anaproci Haut-Sassandra, directeur de cabinet du président du conseil d’Administration de l’Anaproci .

Quid des 40% restants ? Il reste encore 30.000 tonnes stockées dans les magasins qui risquent de ne pas sortir puisque les exportateurs sont pleinement satisfaits des quantités perçues. C’est tout normal que le cours international soit en chute vu la position de la Côte d’Ivoire sur le marché mondial du cacao. Les producteurs estiment que le gouvernement devrait plutôt avoir pour eux des mots de compassion et d’encouragement que de faire des déclarations qui s’apparentent à de la moquerie. « Que dire des coopératives qui n’ont obtenu aucun appui financier et dont la marge du bord champ à l’usine est de 80 FCFA ? C’est le KO partout et leur situation est loin d’être reluisante. Un paysan qui a vendu 1 tonne de cacao d’octobre à février, a empoché 725.000 FCFA qui équivalent 145.000 FCFA par mois. Un champ de cacao, c’est une entreprise qui a des charges (engrais, achats de machettes et limes, salaires des manœuvres etc. La pauvreté commence à gagner les
paysans, et ce sera encore grave les mois à venir y compris la campagne intermédiaire qui s’annonce. Nous attendons au moment opportun pour mieux apprécier et donner notre position.
Qu’on arrête de nous distraire et de nous infantiliser», ont indiqué les producteurs membres de l’Anaproci.

J-S Lia
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