L’Union nationale des greffiers de Côte d’Ivoire (Unag-Ci) est montée au créneau, le samedi dernier, pour dénoncer, dans le fond et la forme, les textes de loi présentés au gouvernement par l’Union européenne pour établir le statut des greffiers en chef et de ceux des services judiciaires. Dans l’enceinte de la cour d’appel (au palais de Justice du Plateau) où avait lieu l’assemblée générale portant (notamment) sur la question, la corporation des greffiers était divisée dans les débats. Selon Me Yao Brou Paul, président de l’Unag-Ci, «Les textes présentés au gouvernement par l’Ue ne concernent que la définition et l’adoption du statut des greffiers en chef et des greffiers des services judiciaires sans inclure le cas des autres greffiers, alors que l’ensemble de la corporation est en attente, depuis 5 ans, du décret d’application de l’ordonnance N° 2008-16 du 11 février 2008 portant statut des greffiers». En suivant les débats, il ressort qu’une assemblée générale de l’Unag-Ci avait eu préalablement lieu, le 8 décembre 2012, pour faire face à la question de l’augmentation salariale des fonctionnaires de l’Etat. «L’Etat a prévu une augmentation salariale dans sa loi de finances. Nous sommes aussi des fonctionnaires de l’Etat et nous ne devons pas rester en marge de cette décision», a indiqué le président Yao Brou Paul. Qui poursuit : «Il faut donc rapidement concevoir aujourd’hui un texte consensuel à soumettre au secrétariat du gouvernement, parce que le décret d’application de l’ordonnance portant statut des greffiers n’a pas encore été signé, mais est confronté au texte produit par l’Union européenne». Une question qui divise profondément les greffiers, puisque certains conseillent l’harmonisation des textes de l’Ue, tandis que d’autres demandent à radicaliser la position de l’Unag-Ci pour pousser le gouvernement à prendre le fameux décret d’application attendu et revendiqué.
SYLVAIN TAKOUE
SYLVAIN TAKOUE
