Le samedi 16 mars 2013, le bureau national de la jeunesse du parti de Laurent Gbagbo s’est réuni en assemblée générale extraordinaire avec la base pour faire le point de la situation après le meeting maté du 16 février 2013. A l’issue de ces assises, selon Koua Justin, la jeunesse ivoirienne doit contraindre Alassane Ouattara à ouvrir le jeu démocratique en Côte d’Ivoire. Car, a-t-il expliqué, «le terrain démocratique est le seul espace où nous pouvons exprimer nos idées pour un mieux être des Ivoiriens, qui vivent dans la précarité, sous la menace de la justice des vainqueurs et le règne de l’insécurité grandissante». Il a précisé que lutter avec des armes démocratiques ce n’est pas être dans une logique de défiance vis-à-vis de l’autorité. Il a noté qu’Alassane Ouattara mène la Côte d’Ivoire dans le mur, à en juger par les actes qu’il pose ; notamment la création du Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo) qui, à en croire le conférencier, va se donner les moyens d’étouffer, d’asphyxier et de martyriser l’opposition ; par des enlèvements, des assassinats et autres tortures de nos militants, comme le fait déjà la police militaire de Koné Zakaria. «Cela nous fait peur. Nous avons peur pour notre pays qui devient un no man’s land du fait des tortionnaires des libertés publiques au pouvoir. Car au plan sécuritaire, rien ne s’améliore. Tout va mal. J’ai un jour entendu le chef des Dozo dire qu’il n’y a plus de forêts où ils peuvent exercer leur métier de chasseurs traditionnels. Alors, ils demandent à l’Etat de les recruter à la police, à la gendarmerie et dans l’armée. C’est dire combien l’Etat est affaissé», a-t-il constaté. Koua justin s’est en outre appesanti sur les durs moments de délestage et du manque criard d’eau courante qui sévissent dans certains quartiers d’Abidjan, alors que Ouattara avait dit avoir réglé ces questions vitales. Le conférencier a aussi condamné l’augmentation du coût du Hadj qui est passé de 1,5 millions Fcfa sous Laurent Gbagbo à 2,5 millions Fcfa sous Alassane Ouattara. «Si nous voulons attendre le secours de l’extérieur, tout sera désagrégé de l’intérieur, nous serons tous asphyxiés. Parce que la trame de la politique de Ouattara c’est de changer la démographie en Côte d’Ivoire», a-t-il soutenu. Il en veut pour preuve, entre autres exemples, la naturalisation de plus de 8000 Burkinabé, sans que personne ne lève le doigt ; idem pour l’augmentation du coût du carburant le 1er janvier qui n’a ému personne. «Je dis non ! Il arrive un temps où le silence est égal à la trahison ! Pendant combien de temps allons-nous assister ce régime emprisonner notre dignité et notre liberté», a martelé Koua Justin. Qui a engagé la jeunesse ivoirienne à occuper pleinement le terrain politique. L’assemblée générale du 16 mars a été précédée par une formation sur le thème : «Militantisme : droits et devoirs du militant». Lequel thème a été magistralement développé par Me Kouassi André dit Lokossoué Gaspard, assisté de Ettien Amoakon, Koné Boubacar et Bibli Jonas.
Barthélemy Téhin
Barthélemy Téhin