La journée internationale de la femme sera célébrée officiellement en Côte d’Ivoire le 21 mars à Touba. Avant cette date, le ministère de la Solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant ne cesse de sensibiliser les femmes sur différents sujets d’actualité. C’est ainsi que le lundi 18 mars, le ministère a organisé au Plateau, une conférence publique sur le thème : «Protection de la jeune fille contre les violences basées sur le genre (VBG) en milieu scolaire et universitaire». Sié Kambou, représentant le responsable de l’UNICEF, a saisi cette occasion pour livrer les conclusions d’une enquête menée en 2009 sur les VBG dans sept établissements scolaires du district d’Abidjan. « 2,2% des élèves enquêtés ont été victimes de viol, au moins une fois, dont 15,8% au collège/lycée et 10,5% au primaire. 70% des auteurs sont pour la plupart des élèves inconnus. 13,3% ont reçu des avances d’enseignants et 3,3% d’un chef d’établissement. 14,2% ont été victimes d’attouchement, dont 35,5% à l’école/classe, 33,% par un élève et 6,9% par un professeur. Une autre enquête récente faite dans trois directions régionales fait état du taux ahurissant de 47% des enseignants ayant une relation sexuelle avec les élèves», a indiqué Sié Kambou. Tous les chiffres ont fait dire au représentant de l’UNICEF que la violence faite aux femmes est une réalité en Côte d’Ivoire. On comprend donc les dispositions prises par le ministre Anne Ouloto. « Des messages seront envoyés à tous les préfets du pays pour que des comités de veille soient mis en place dans les établissements scolaires. Un enseignant qui viole une fille, n’enseignera plus en Côte d’Ivoire, il ira en prison», a-t-elle déclaré, tout en appelant les filles à briser le silence, en dénonçant leurs bourreaux. Fustigeant par ailleurs l’excision, elle a indiqué que les filles excisées verront leurs parents «interpellés».
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna