Monsieur le maire, vous êtes candidat à votre propre succession. Quel sens donnez-vous à cette candidature ?
C’est demander à nos populations de nous faire confiance, leur demander de nous renouveler leur confiance. Nous avons déjà la preuve qu’elles nous font déjà confiance. C’est pourquoi, nous sommes candidat. Il y a un travail qui nous a été confié et nous l’exécutons avec elles. C’est une mission exaltante.
Laquelle ?
Celle de contribuer au développement de la commune de Yopougon. Et, la première préoccupation, c’est la réconciliation. La réconciliation est en voie de réussir. C’est pourquoi, nous demandons à nos parents de nous confier encore cette mission, de nous la renouveler, au temps opportun. Aujourd’hui, nos parents à Yopougon témoignent de ce que nous sommes en train de bien faire. Le sucre ne se dit pas sucré, et le sel non plus ne se dit pas salé. Mais, je n’ai pas honte de le dire, nos populations comptent sur nous. C’est pourquoi, nous leur demandons de ne pas baisser les bras, de continuer de faire la bataille avec nous afin que nous réussissions ensemble la mission qui m’a été confiée par le Président de la République, son excellence Alassane Ouattara et le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko.
Vous êtes issu d’un conseil Front populaire ivoirien. Mais vous êtes candidat indépendant. Ce changement obéit-il à une logique ?
Ce choix obéit à une logique. Cette logique, c’est la revendication, la réclamation de tout le monde. Je veux satisfaire tout le monde. Je ne veux pas faire de jaloux et de frustrés. Je suis issu d’un conseil Fpi, je suis le fils du Pdci et j’ai été nommé par le Rdr.
Vous dites que vous êtes le fils du Pdci et la «chose» du Rdr. Pourtant, ces deux partis politiques ont des candidats à Yopougon…
C’est vrai que ces deux partis ont des candidats à Yopougon. Mais ils se retrouvent en moi. Je suis le carrefour. Je suis le multi référentiel, le transculturel au plan politique de tout le monde. Tout le monde se retrouve en moi. Donc par voie de conséquence, je suis pour le Rdr, pour le Pdci et pour le Fpi.
Nous irons bien évidemment à une élection. Ce qui va compter, ce n’est pas votre origine politique, c’est ce que vous avez montré en si peu de temps ; est-ce qu’on peut avoir succinctement une idée de votre bilan de deux ans de gestion ?
Ce n’est pas fallacieux, c’est la vérité. Allez vérifier. Oui, j’ai dit à mon état major qu’il est inutile de faire la pré-campagne. Arrêtons la précampagne et attendons le jour des élections. La campagne ne sera pas houleuse et je ne serai pas agité pendant la campagne. Ça ne m’intéresse plus. La campagne, c’est le travail qu’on a effectué. Moi, j’ai déjà fini ma pré-campagne et ma campagne. Pourquoi ? Honnêtement parlant, j’ai connu des maires, des députés qui ont fait 10, 15 ans de mandat pour avoir fait quoi ? Rien. Vous êtes témoin. Faites le tour de la Côte d’Ivoire, ils ont deux, trois mandats, mais rien du tout. Ils n’ont même pas pu boucher un simple nid-de-poule. Franchement, je vais vous poser une question. Dites-moi, lequel des maires en Afrique, je ne dis pas en Côte d’Ivoire, lequel des maires, a fait embaucher 10 jeunes ? Moi, pour le total, je ne suis pas à moins de 300 embauchés, sans compter les contractuels, ceux qui étaient livrés à eux-mêmes, qui étaient poussés au suicide. Je les ai tous embauchés. Je n’ai laissé personne. Si on veut tout totaliser, ce n’est pas moins de 500 embauchés. Je me suis posé la question, comment j’ai pu réussir cela en deux ans seulement ? J’ai été convoqué au trésor, convoqué à la décentralisation où j’ai été bombardé de toutes les questions. J’étais seul à affronter tout le monde pendant une semaine de débats. Mais, j’ai réussi à convaincre tout ce monde que le budget qu’on m’a confié permet d’embaucher, et les postes que j’ai utilisés sont des postes vacants. J’ai fait ce qui est légal. C’est ce qui est humainement possible et ce qui est loyalement et légalement possible. Trois mois après, j’apprends qu’ils ont tous eu leur rappel. C’est ainsi que toute la mairie a dansé. Surtout que les gens ont dit qu’ils ne seront pas payés que je les aurai sur le dos. J’ai eu peur, mais Dieu m’a donné raison, la loi m’a donné raison, le droit m’a donné raison. Ils sont tous embauchés légalement. Il y a des gens qui n’ont jamais compté 100 000 francs et qui se sont retrouvés avec 3 millions, 6 millions de francs après leur rappel de 6 mois. J’en étais fier. Et, c’est pourquoi, je dis quel maire peut faire campagne à Yopougon ? J’attends. Il va dire quoi ? Votez-moi, je vais faire ci, votez-moi, je vais faire ça. On ne dit plus ça en Côte d’Ivoire. On dit j’ai fait ça, j’ai fais ceci. Je compte sur vous à continuer à faire ça, à faire ceci. Yao Yao a embauché 500 jeunes. Je compte sur eux à m’aider à continuer à embaucher encore 1000, 2000, pourquoi pas 10 000 jeunes. Aidez- moi, je vais donner encore des Permis de conduire. J’en ai déjà donné 3 000. Mettez-moi là, je vais donner encore 5 000 Permis de conduire. J’ai donné 650 000 000 de francs de prises en charge. Votez-moi, je vais continuer à donner des prises en charge aux enfants des pauvres, orphelins de père et de mère comme Yao Yao.
Monsieur le maire, à vous entendre, vous semblez minimiser vos adversaires. Le Pdci est une machine, le Rdr aussi. Intégrez-vous ces paramètres dans votre optimisme hors de saison ?
Oui, j’ai intégré tous ces paramètres. Je vous rassure, je gagne. Je suis le seul gagnant.
Vous savez pourquoi je serai le seul gagnant ?
Kafana, Doukouré, des dinosaures…
Oui, Doukouré est puissant, Kafana est puissant. Ils sont tous puissants. Doukouré, c’est mon papa. C’est mon ainé. Doukouré est hyperpuissant, Kafana est hyperpuissant. Ils le sont tous. Ce sont mes patrons. Ce sont mes devanciers. Je ne suis qu’un apprenti. J’apprends. Eux, ils sont anciens dans la chose. Anciens dans la politique, anciens dans le développement mais, moi je suis Pangolos. Pangolos a écrit beaucoup d’ouvrages. Son ouvrage qui a retenu l’attention de tout le monde entier s’appelle ‘’l’optimisme de Pangolos’’. Pangolos est optimiste. Toute sa vie, il est resté optimiste. Il est devenu optimiste jusqu’à sa mort. Même sa tombe est restée optimiste. De quoi s’agit-il ? Pangolos n’a jamais dit : je vais passer un examen ou un concours, j’attends le résultat, il se pourrait que je gagne ou il se pourrait que j’échoue. Non. Pangolos dit : je vais à un examen, il se pourrait que je gagne mais, il se pourrait aussi que je gagne. Je veux passer un concours. On est nombreux. Aussi, il y a de grosses têtes. Il y a beaucoup d’intelligents. Il se pourrait que je gagne mais, on ne sait jamais, il se pourrait aussi que je gagne.
Ne s’agit-t-il pas du fameux slogan ‘’on gagne ou on gagne’’ ?
Non. Ce n’est pas cela. Mon mot, c’est que je suis optimiste. Et l’optimiste ne perd pas. L’optimiste est l’homme de la foi. La foi, c’est ce qui m’anime.
Sur quoi est basé votre optimisme ?
Mon optimisme est basé sur la foi. Et la foi pour moi, c’est Dieu. Oui. On ne peut pas être avec Dieu et échouer. C’est ça. Dieu dit dans Deutéronome 28 la première partie. Je ne parle pas de la partie qui parle de malédiction qui est la seconde partie, mais plutôt la première partie, je suis dans cette logique. Dieu dit il faut être optimiste et il faut avoir la foi. La foi déplaçant les montagnes à l’itinéraire de son doigt. La montagne se couchant à l’itinéraire en obéissant de la décision qui part de la foi, alors on ne peut pas ne pas déplacer la montagne quand on a la foi. Si on peut déplacer une montagne à l’itinéraire de son doigt avec la foi, ce n’est pas un examen, ce n’est pas un concours, ce n’est pas une élection qu’on va perdre, car la conclusion, c’est Dieu qui m’a mis là. Qui l’eut cru ! C’est Dieu qui m’a fait maire ? Dieu n’est pas un menteur, il n’est pas un trompeur. Les signes de Dieu ne sont pas trompeurs. Dieu ne peut pas me mettre là et m’enlever. Ce n’est pas possible.
Mais Dieu n’est pas pour vous seul, il est aussi avec les autres…
Oui, chacun a son temps, et mon temps n’est pas terminé. Dieu, je le connais. Il passe par Hamed Bakayoko, par le Président Alassane Ouattara pour me confier une mission. Et moi, en âme et conscience, je sais que la mission n’est pas terminée. Comment je peux partir ?
Il reste bien évidemment beaucoup à faire, les routes, les Permis de conduire, les marchés, la sécurité. Avez-vous un schéma à proposer ?
Oui, surtout pour la jeunesse. La jeunesse veut apprendre. Elle a besoin de bibliothèques. La jeunesse veut redevenir comme la jeunesse d’hier, c’est-à-dire au temps d’Houphouët Boigny. La jeunesse était toujours à la bibliothèque. Aujourd’hui, la jeunesse ne lit plus. Elle s’occupe seulement des machettes. La jeunesse, c’est la délinquance juvénile, c’est le banditisme. C’est le vol, le viol, la prostitution. La jeunesse avec Yao Yao a compris une chose. Il faut repartir au temps d’hier, c’est-à-dire repartir à l’école pour ceux qui sont en train de vagabonder. Ceux qui veulent faire de la formation. J’ai prévu au total 17 bibliothèques. Des bibliothèques de lecture, d’apprentissage, de la connaissance, de l’école et un hôtel de ville...
Pour aussi apprendre ce que sont libertés individuelles que vous avez étouffées à la place Cpi1….
Tout est une question de période, de temps. Pour la période, on ne devrait pas faire de meeting. C’est pourquoi j’ai annulé le meeting de tous.
Et pourtant vous autorisez le meeting de Zadi Djédjé à la place CP1 ?
Ce jour-là, si vous avez bonne mémoire, souvenez-vous très bien, nous étions combien ? Je vous donne tous les noms. Moi-même, j’étais là, j’ai assisté à ce meeting. Oui, c’est l’esprit de meeting. Quand on envoie un esprit de paix, on accepte. Mais quand on envoie un esprit de guerre, on a peur.
Le fait de demander la libération de Gbagbo est-il un esprit de guerre ?
Non, ce n’est pas un esprit de guerre. C’est plutôt un esprit démocratique. Un esprit de démocratie de revendication légale. Mais écoutez-moi bien, cela dépend de la manière dont on va faire. Amani est mon grand-frère, j’ai dit non, il y a eu quatre morts. Vous devez-vous souvenir de cela. Koua Justin venait faire son meeting. Une semaine avant tenez-vous bien, Il y a eu Zadi Djédjé, Okou Tiéro. Ce dernier a demandé la libération de Laurent Gbagbo. Il fallait voir. Il roulait comme une toupie. C’était un cri de cœur. C’était beau à voir. Tout le monde était là. Les chefs, la Bae, l’Onuci. Il y avait plus de 7000 personnes. Quand Zadi Djédjé a pris le micro, qu’est-ce qu’il a dit ? Il a dit, libérez Blé Goudé. Il avait le drapeau orange blanc vert sur son cou. Il roulait aussi et s’est mis à genoux devant tout le monde pour dire libérez Blé Goudé. Est-ce qu’on l’a chassé ? Quand Okou Tiéro est venu, il a pris le micro, il a demandé à ce qu’on libère Laurent Gbagbo. Il avait mal au cœur. Il est venu pleurer. On ne peut pas l’empêcher. Moi aussi, j’ai pris le micro pour dire écoutons nos enfants, nous sommes en démocratie.
Avez-vous un message à l’endroit de la population de Yopougon ?
Je veux juste leur dire de faire attention. Je demande à nos enfants et à nos jeunes de faire beaucoup attention. La jeunesse d’aujourd’hui n’est pas celle d’hier. La jeunesse est mûre, elle est très intelligente et très sage. Ce n’est pas l’âge qui procure la sagesse. Ce n’est pas les cheveux blancs qui procurent la sagesse. Je veux dire à cette jeunesse de ne plus se laisser manipuler. Que nos mamans ne se laissent plus tromper. Que la jeunesse et nos mamans ne votent plus à partir de sandwich, à partir d’une boite de sardine, qu’ils ne votent plus à partir des promesses fallacieuses.
Interview réalisée par : Tché Bi Tché, Coll : Fatime Souamée
C’est demander à nos populations de nous faire confiance, leur demander de nous renouveler leur confiance. Nous avons déjà la preuve qu’elles nous font déjà confiance. C’est pourquoi, nous sommes candidat. Il y a un travail qui nous a été confié et nous l’exécutons avec elles. C’est une mission exaltante.
Laquelle ?
Celle de contribuer au développement de la commune de Yopougon. Et, la première préoccupation, c’est la réconciliation. La réconciliation est en voie de réussir. C’est pourquoi, nous demandons à nos parents de nous confier encore cette mission, de nous la renouveler, au temps opportun. Aujourd’hui, nos parents à Yopougon témoignent de ce que nous sommes en train de bien faire. Le sucre ne se dit pas sucré, et le sel non plus ne se dit pas salé. Mais, je n’ai pas honte de le dire, nos populations comptent sur nous. C’est pourquoi, nous leur demandons de ne pas baisser les bras, de continuer de faire la bataille avec nous afin que nous réussissions ensemble la mission qui m’a été confiée par le Président de la République, son excellence Alassane Ouattara et le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko.
Vous êtes issu d’un conseil Front populaire ivoirien. Mais vous êtes candidat indépendant. Ce changement obéit-il à une logique ?
Ce choix obéit à une logique. Cette logique, c’est la revendication, la réclamation de tout le monde. Je veux satisfaire tout le monde. Je ne veux pas faire de jaloux et de frustrés. Je suis issu d’un conseil Fpi, je suis le fils du Pdci et j’ai été nommé par le Rdr.
Vous dites que vous êtes le fils du Pdci et la «chose» du Rdr. Pourtant, ces deux partis politiques ont des candidats à Yopougon…
C’est vrai que ces deux partis ont des candidats à Yopougon. Mais ils se retrouvent en moi. Je suis le carrefour. Je suis le multi référentiel, le transculturel au plan politique de tout le monde. Tout le monde se retrouve en moi. Donc par voie de conséquence, je suis pour le Rdr, pour le Pdci et pour le Fpi.
Nous irons bien évidemment à une élection. Ce qui va compter, ce n’est pas votre origine politique, c’est ce que vous avez montré en si peu de temps ; est-ce qu’on peut avoir succinctement une idée de votre bilan de deux ans de gestion ?
Ce n’est pas fallacieux, c’est la vérité. Allez vérifier. Oui, j’ai dit à mon état major qu’il est inutile de faire la pré-campagne. Arrêtons la précampagne et attendons le jour des élections. La campagne ne sera pas houleuse et je ne serai pas agité pendant la campagne. Ça ne m’intéresse plus. La campagne, c’est le travail qu’on a effectué. Moi, j’ai déjà fini ma pré-campagne et ma campagne. Pourquoi ? Honnêtement parlant, j’ai connu des maires, des députés qui ont fait 10, 15 ans de mandat pour avoir fait quoi ? Rien. Vous êtes témoin. Faites le tour de la Côte d’Ivoire, ils ont deux, trois mandats, mais rien du tout. Ils n’ont même pas pu boucher un simple nid-de-poule. Franchement, je vais vous poser une question. Dites-moi, lequel des maires en Afrique, je ne dis pas en Côte d’Ivoire, lequel des maires, a fait embaucher 10 jeunes ? Moi, pour le total, je ne suis pas à moins de 300 embauchés, sans compter les contractuels, ceux qui étaient livrés à eux-mêmes, qui étaient poussés au suicide. Je les ai tous embauchés. Je n’ai laissé personne. Si on veut tout totaliser, ce n’est pas moins de 500 embauchés. Je me suis posé la question, comment j’ai pu réussir cela en deux ans seulement ? J’ai été convoqué au trésor, convoqué à la décentralisation où j’ai été bombardé de toutes les questions. J’étais seul à affronter tout le monde pendant une semaine de débats. Mais, j’ai réussi à convaincre tout ce monde que le budget qu’on m’a confié permet d’embaucher, et les postes que j’ai utilisés sont des postes vacants. J’ai fait ce qui est légal. C’est ce qui est humainement possible et ce qui est loyalement et légalement possible. Trois mois après, j’apprends qu’ils ont tous eu leur rappel. C’est ainsi que toute la mairie a dansé. Surtout que les gens ont dit qu’ils ne seront pas payés que je les aurai sur le dos. J’ai eu peur, mais Dieu m’a donné raison, la loi m’a donné raison, le droit m’a donné raison. Ils sont tous embauchés légalement. Il y a des gens qui n’ont jamais compté 100 000 francs et qui se sont retrouvés avec 3 millions, 6 millions de francs après leur rappel de 6 mois. J’en étais fier. Et, c’est pourquoi, je dis quel maire peut faire campagne à Yopougon ? J’attends. Il va dire quoi ? Votez-moi, je vais faire ci, votez-moi, je vais faire ça. On ne dit plus ça en Côte d’Ivoire. On dit j’ai fait ça, j’ai fais ceci. Je compte sur vous à continuer à faire ça, à faire ceci. Yao Yao a embauché 500 jeunes. Je compte sur eux à m’aider à continuer à embaucher encore 1000, 2000, pourquoi pas 10 000 jeunes. Aidez- moi, je vais donner encore des Permis de conduire. J’en ai déjà donné 3 000. Mettez-moi là, je vais donner encore 5 000 Permis de conduire. J’ai donné 650 000 000 de francs de prises en charge. Votez-moi, je vais continuer à donner des prises en charge aux enfants des pauvres, orphelins de père et de mère comme Yao Yao.
Monsieur le maire, à vous entendre, vous semblez minimiser vos adversaires. Le Pdci est une machine, le Rdr aussi. Intégrez-vous ces paramètres dans votre optimisme hors de saison ?
Oui, j’ai intégré tous ces paramètres. Je vous rassure, je gagne. Je suis le seul gagnant.
Vous savez pourquoi je serai le seul gagnant ?
Kafana, Doukouré, des dinosaures…
Oui, Doukouré est puissant, Kafana est puissant. Ils sont tous puissants. Doukouré, c’est mon papa. C’est mon ainé. Doukouré est hyperpuissant, Kafana est hyperpuissant. Ils le sont tous. Ce sont mes patrons. Ce sont mes devanciers. Je ne suis qu’un apprenti. J’apprends. Eux, ils sont anciens dans la chose. Anciens dans la politique, anciens dans le développement mais, moi je suis Pangolos. Pangolos a écrit beaucoup d’ouvrages. Son ouvrage qui a retenu l’attention de tout le monde entier s’appelle ‘’l’optimisme de Pangolos’’. Pangolos est optimiste. Toute sa vie, il est resté optimiste. Il est devenu optimiste jusqu’à sa mort. Même sa tombe est restée optimiste. De quoi s’agit-il ? Pangolos n’a jamais dit : je vais passer un examen ou un concours, j’attends le résultat, il se pourrait que je gagne ou il se pourrait que j’échoue. Non. Pangolos dit : je vais à un examen, il se pourrait que je gagne mais, il se pourrait aussi que je gagne. Je veux passer un concours. On est nombreux. Aussi, il y a de grosses têtes. Il y a beaucoup d’intelligents. Il se pourrait que je gagne mais, on ne sait jamais, il se pourrait aussi que je gagne.
Ne s’agit-t-il pas du fameux slogan ‘’on gagne ou on gagne’’ ?
Non. Ce n’est pas cela. Mon mot, c’est que je suis optimiste. Et l’optimiste ne perd pas. L’optimiste est l’homme de la foi. La foi, c’est ce qui m’anime.
Sur quoi est basé votre optimisme ?
Mon optimisme est basé sur la foi. Et la foi pour moi, c’est Dieu. Oui. On ne peut pas être avec Dieu et échouer. C’est ça. Dieu dit dans Deutéronome 28 la première partie. Je ne parle pas de la partie qui parle de malédiction qui est la seconde partie, mais plutôt la première partie, je suis dans cette logique. Dieu dit il faut être optimiste et il faut avoir la foi. La foi déplaçant les montagnes à l’itinéraire de son doigt. La montagne se couchant à l’itinéraire en obéissant de la décision qui part de la foi, alors on ne peut pas ne pas déplacer la montagne quand on a la foi. Si on peut déplacer une montagne à l’itinéraire de son doigt avec la foi, ce n’est pas un examen, ce n’est pas un concours, ce n’est pas une élection qu’on va perdre, car la conclusion, c’est Dieu qui m’a mis là. Qui l’eut cru ! C’est Dieu qui m’a fait maire ? Dieu n’est pas un menteur, il n’est pas un trompeur. Les signes de Dieu ne sont pas trompeurs. Dieu ne peut pas me mettre là et m’enlever. Ce n’est pas possible.
Mais Dieu n’est pas pour vous seul, il est aussi avec les autres…
Oui, chacun a son temps, et mon temps n’est pas terminé. Dieu, je le connais. Il passe par Hamed Bakayoko, par le Président Alassane Ouattara pour me confier une mission. Et moi, en âme et conscience, je sais que la mission n’est pas terminée. Comment je peux partir ?
Il reste bien évidemment beaucoup à faire, les routes, les Permis de conduire, les marchés, la sécurité. Avez-vous un schéma à proposer ?
Oui, surtout pour la jeunesse. La jeunesse veut apprendre. Elle a besoin de bibliothèques. La jeunesse veut redevenir comme la jeunesse d’hier, c’est-à-dire au temps d’Houphouët Boigny. La jeunesse était toujours à la bibliothèque. Aujourd’hui, la jeunesse ne lit plus. Elle s’occupe seulement des machettes. La jeunesse, c’est la délinquance juvénile, c’est le banditisme. C’est le vol, le viol, la prostitution. La jeunesse avec Yao Yao a compris une chose. Il faut repartir au temps d’hier, c’est-à-dire repartir à l’école pour ceux qui sont en train de vagabonder. Ceux qui veulent faire de la formation. J’ai prévu au total 17 bibliothèques. Des bibliothèques de lecture, d’apprentissage, de la connaissance, de l’école et un hôtel de ville...
Pour aussi apprendre ce que sont libertés individuelles que vous avez étouffées à la place Cpi1….
Tout est une question de période, de temps. Pour la période, on ne devrait pas faire de meeting. C’est pourquoi j’ai annulé le meeting de tous.
Et pourtant vous autorisez le meeting de Zadi Djédjé à la place CP1 ?
Ce jour-là, si vous avez bonne mémoire, souvenez-vous très bien, nous étions combien ? Je vous donne tous les noms. Moi-même, j’étais là, j’ai assisté à ce meeting. Oui, c’est l’esprit de meeting. Quand on envoie un esprit de paix, on accepte. Mais quand on envoie un esprit de guerre, on a peur.
Le fait de demander la libération de Gbagbo est-il un esprit de guerre ?
Non, ce n’est pas un esprit de guerre. C’est plutôt un esprit démocratique. Un esprit de démocratie de revendication légale. Mais écoutez-moi bien, cela dépend de la manière dont on va faire. Amani est mon grand-frère, j’ai dit non, il y a eu quatre morts. Vous devez-vous souvenir de cela. Koua Justin venait faire son meeting. Une semaine avant tenez-vous bien, Il y a eu Zadi Djédjé, Okou Tiéro. Ce dernier a demandé la libération de Laurent Gbagbo. Il fallait voir. Il roulait comme une toupie. C’était un cri de cœur. C’était beau à voir. Tout le monde était là. Les chefs, la Bae, l’Onuci. Il y avait plus de 7000 personnes. Quand Zadi Djédjé a pris le micro, qu’est-ce qu’il a dit ? Il a dit, libérez Blé Goudé. Il avait le drapeau orange blanc vert sur son cou. Il roulait aussi et s’est mis à genoux devant tout le monde pour dire libérez Blé Goudé. Est-ce qu’on l’a chassé ? Quand Okou Tiéro est venu, il a pris le micro, il a demandé à ce qu’on libère Laurent Gbagbo. Il avait mal au cœur. Il est venu pleurer. On ne peut pas l’empêcher. Moi aussi, j’ai pris le micro pour dire écoutons nos enfants, nous sommes en démocratie.
Avez-vous un message à l’endroit de la population de Yopougon ?
Je veux juste leur dire de faire attention. Je demande à nos enfants et à nos jeunes de faire beaucoup attention. La jeunesse d’aujourd’hui n’est pas celle d’hier. La jeunesse est mûre, elle est très intelligente et très sage. Ce n’est pas l’âge qui procure la sagesse. Ce n’est pas les cheveux blancs qui procurent la sagesse. Je veux dire à cette jeunesse de ne plus se laisser manipuler. Que nos mamans ne se laissent plus tromper. Que la jeunesse et nos mamans ne votent plus à partir de sandwich, à partir d’une boite de sardine, qu’ils ne votent plus à partir des promesses fallacieuses.
Interview réalisée par : Tché Bi Tché, Coll : Fatime Souamée