Plusieurs habitants de Soubré ont salué la pose de la première pierre du barrage hydroélectrique, par le président de la République, Alassane Ouattara le lundi 25 février dernier, tandis que d’autres, notamment les futures déplacés, ont soulevé des inquiétudes face au manque de lisibilité de leur dédommagement. Mais, au dire de la majorité des habitants de Soubré, la construction du barrage augure de lendemains meilleurs pour la cité de la Nawa. Surtout que les plus jeunes voient, dans le chantier, la fin du chômage. « Nous avons des assurances que la main d’œuvre sera locale ; nous attendons donc avec assez d’impatience et d’espoir », a indiqué un jeune diplômé. Tout comme la jeunesse, des adultes et vieux estiment que l’ouvrage va permettre un développement des activités économiques locales de la région de soubré. « Avec ce barrage, la ville va connaître un développement rapide ; nos activités économiques vont prospérer ; maquis, commerces, restaurants et autres vont marcher », s’est réjouie dame Sylla, commerçante au grand marché de Soubré. Cependant, les travaux du barrage de Soubré n’enthousiasment pas toutes les populations, notamment celles des villages devant abriter ledit barrage et qui devront être déplacées à la faveur du projet. « Nous allons tout perdre, nos terres, nos plantations, nos cimetières ; on nous parle de dédommagement, mais la lisibilité n’est pas claire », a déploré Kossognon Diopo Ange, chef de village de Kopéragui, un des villages concernés par le déguerpissement. « Si le gouvernement veut vraiment nous contenter, il va falloir mettre en place un projet d’assistance en vivres et non-vivres sur une durée de cinq ans, en attendant que nos plantations entrent en production », a-t-il suggéré. Mais, pour l’heure, une chose est sûre, les habitants de cette localité seront déguerpis pour permettre le développement de la région. A noter que les travaux du barrage de Soubré vont s’étendre sur cinq ans.
Evidal(Stagiaire)
Evidal(Stagiaire)