La Côte d’Ivoire occupe-t-elle encore la première place mondiale dans la production du cacao ? La question mérite d’être posée surtout que les crises à répétition qu’a connue le pays ont laissé une place de choix au Ghana et au Mexique qui fait petit à petit de cette culture l’une de ses ressources économiques. Aujourd’hui, quoique satisfait de l’application du prix bord champ du cacao, les producteurs Ivoiriens sont un peu mécontents du fait des difficultés pour acquérir les intrants. Les paysans ne cessent de déplorer l’insuffisance d la sacherie pour cette campagne qui suit son cours. En tournée depuis le 11 mars dernier en vue de s’enquérir des préoccupations des planteurs sur le terrain, l’administrateur du Conseil du Café-Cacao, Boa Bonzou a fait savoir que les griefs majeurs exprimés par les planteurs concernent la sacherie de brousse qui est soit insuffisante soit non disponible pour certains producteurs. Pour ce qui concerne les tracasseries routières, l’administrateur s’est réjoui du fait que le phénomène connait une régression notable. Selon lui, à l’époque, pour un gros camion de chargement de cacao l’on devait payer la somme 150.000 voire 200.000 Fcfa d’ Abengourou à Abidjan, mais aujourd’hui, le coût ne s’élève qu’à 30 .000 Fcfa par camion.
Lazare Kouadio
Lazare Kouadio