Même s’il faut prendre avec des pincettes ce que certains qualifient de révélations, les propos de Miaka Ouretto sur des prétendus contacts avec le Pdci ne sont pas à rejeter du revers de la main.
Le Pdci serait-il déçu du Rdr? On peut, sans risque de se tromper, répondre par la négative. Car, le Pdci n’a pas de raison de désespérer de son allié et frère du Rdr. Entre les présidents Bédié et Ouattara, le courant passe à merveille. Lors de son investiture le 11 novembre 2010 au siège du Pdci comme le candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), dans le cadre du second tour de la présidentielle, Alassane Ouattara a promis une gestion commune du pouvoir avec le Pdci. Depuis qu’il est au palais présidentiel, le cadet, Alassane Ouattara, consulte, de jour comme de nuit, son aîné Henri Konan Bédié pour les questions internes au Rhdp comme pour les sujets qui ont trait à la gestion de l’Etat. Dans le partage des postes, le Pdci a été bel et bien associé. En dépit des incompréhensions liées aux législatives, aux municipales et régionales, il ne fait aucun doute que le président Ouattara a toute la confiance du Pdci officiel, chapeauté par Henri Konan Bédié. A côté, d’autres n’ont pas eu la chance d’être nommés à des postes. Eux se sentent lésés, affirmant, ici et là, que rien n’a bougé avec Ouattara. Et ce sont ces cadres, certainement déçus, pour ne pas avoir été nommés à des postes de responsabilité, qui font la moue et n’hésitent pas à approcher Miaka Ouretto, espérant que les frontistes et le Pdci pourraient faire route ensemble en vue de la présidentielle de 2015. Le président du Fpi a indiqué, jeudi, au cours d’une conférence de presse, que des cadres du Pdci l’appellent pour se plaindre du pouvoir Ouattara. Pour atteindre leur objectif, ces cadres savent pertinemment que leurs humeurs ne suffiront pas à convaincre le Pdci officiel de s’allier au Fpi, surtout qu’il n’y a aucun nuage entre le chef de l’Etat et son aîné. C’est pourquoi, ces pourfendeurs de l’alliance entre le Rdr et le Pdci ont appelé de tous leurs vœux, il y a quelques mois, un congrès, afin d’écarter le président Bédié de la tête du parti sexagénaire afin de le manœuvrer sans difficulté.
Du grain à moudre
Comme en 2000, sous la transition militaire, où en l’absence du président Bédié en exil en France, Laurent Dona-Fologo, alors secrétaire général du Pdci, s’était allié à Laurent Gbagbo et son parti, créant ainsi le Front patriotique. Une alliance qui s’est vite effritée. Pour ces caciques du Pdci, loin d’être des seconds couteaux, Henri Konan Bédié, considéré comme un empêcheur de tourner en rond, est soupçonné de vouloir donner sa caution à son cadet, pour la présidentielle de 2015, afin de lui assurer un second et dernier mandat. Ce qui, du reste, n’est pas fait pour plaire à certains cadres qui ruminent leur colère. Récemment, Maurice Kacou Guikahué, qui était à Gagnoa, dans le cadre de la remobilisation des troupes avant les prochaines élections régionales dans la région du Gôh, a tenu des propos évocateurs aux militants de son parti. «Le Fpi n’est pas votre adversaire», avait lancé le secrétaire général adjoint, chargé de l’organisation et de la mobilisation au Pdci. Sans vouloir l’associer à ces meneurs de fronde contre l’alliance Pdci-Rdr, les déclarations de Guikahué sonnent toutefois comme des propos qui donnent du sens et du poids aux révélations de Miaka Ouretto. Surtout, quand des déclarations du genre « Si on ne veut pas de nous, on peut aller ailleurs» viennent s’ajouter. Comme pour adjoindre une note de chantage. Même si l’on refuse de prendre pour argent comptant les révélations de Miaka Ouretto, les propos des uns et des autres nous obligent à y prêter attention.
Ouattara Abdoul Karim
Lég : Les déclarations de Miaka Ouretto ne sont peut-être pas des propos en l’air.
Ph. : DR
Le Pdci serait-il déçu du Rdr? On peut, sans risque de se tromper, répondre par la négative. Car, le Pdci n’a pas de raison de désespérer de son allié et frère du Rdr. Entre les présidents Bédié et Ouattara, le courant passe à merveille. Lors de son investiture le 11 novembre 2010 au siège du Pdci comme le candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), dans le cadre du second tour de la présidentielle, Alassane Ouattara a promis une gestion commune du pouvoir avec le Pdci. Depuis qu’il est au palais présidentiel, le cadet, Alassane Ouattara, consulte, de jour comme de nuit, son aîné Henri Konan Bédié pour les questions internes au Rhdp comme pour les sujets qui ont trait à la gestion de l’Etat. Dans le partage des postes, le Pdci a été bel et bien associé. En dépit des incompréhensions liées aux législatives, aux municipales et régionales, il ne fait aucun doute que le président Ouattara a toute la confiance du Pdci officiel, chapeauté par Henri Konan Bédié. A côté, d’autres n’ont pas eu la chance d’être nommés à des postes. Eux se sentent lésés, affirmant, ici et là, que rien n’a bougé avec Ouattara. Et ce sont ces cadres, certainement déçus, pour ne pas avoir été nommés à des postes de responsabilité, qui font la moue et n’hésitent pas à approcher Miaka Ouretto, espérant que les frontistes et le Pdci pourraient faire route ensemble en vue de la présidentielle de 2015. Le président du Fpi a indiqué, jeudi, au cours d’une conférence de presse, que des cadres du Pdci l’appellent pour se plaindre du pouvoir Ouattara. Pour atteindre leur objectif, ces cadres savent pertinemment que leurs humeurs ne suffiront pas à convaincre le Pdci officiel de s’allier au Fpi, surtout qu’il n’y a aucun nuage entre le chef de l’Etat et son aîné. C’est pourquoi, ces pourfendeurs de l’alliance entre le Rdr et le Pdci ont appelé de tous leurs vœux, il y a quelques mois, un congrès, afin d’écarter le président Bédié de la tête du parti sexagénaire afin de le manœuvrer sans difficulté.
Du grain à moudre
Comme en 2000, sous la transition militaire, où en l’absence du président Bédié en exil en France, Laurent Dona-Fologo, alors secrétaire général du Pdci, s’était allié à Laurent Gbagbo et son parti, créant ainsi le Front patriotique. Une alliance qui s’est vite effritée. Pour ces caciques du Pdci, loin d’être des seconds couteaux, Henri Konan Bédié, considéré comme un empêcheur de tourner en rond, est soupçonné de vouloir donner sa caution à son cadet, pour la présidentielle de 2015, afin de lui assurer un second et dernier mandat. Ce qui, du reste, n’est pas fait pour plaire à certains cadres qui ruminent leur colère. Récemment, Maurice Kacou Guikahué, qui était à Gagnoa, dans le cadre de la remobilisation des troupes avant les prochaines élections régionales dans la région du Gôh, a tenu des propos évocateurs aux militants de son parti. «Le Fpi n’est pas votre adversaire», avait lancé le secrétaire général adjoint, chargé de l’organisation et de la mobilisation au Pdci. Sans vouloir l’associer à ces meneurs de fronde contre l’alliance Pdci-Rdr, les déclarations de Guikahué sonnent toutefois comme des propos qui donnent du sens et du poids aux révélations de Miaka Ouretto. Surtout, quand des déclarations du genre « Si on ne veut pas de nous, on peut aller ailleurs» viennent s’ajouter. Comme pour adjoindre une note de chantage. Même si l’on refuse de prendre pour argent comptant les révélations de Miaka Ouretto, les propos des uns et des autres nous obligent à y prêter attention.
Ouattara Abdoul Karim
Lég : Les déclarations de Miaka Ouretto ne sont peut-être pas des propos en l’air.
Ph. : DR
