Attaque de petit-Guiglo - Le Tarzan de l’Ouest tué par les FRCI

Fin de parcours pour le sulfureux Oulaï Kouho Anderson, alias Oulaï Tako ou encore, «Le Tarzan de l’Ouest ». Le cerveau des attaques dans l’Ouest ivoirien a péri samedi lors d’un combat engagé avec les Forces républicaines de Côte d’Ivoire dans le village de petit Guiglo. En effet, selon une source sur place, des miliciens lourdement armés ont attaqué tôt le matin du samedi ce village en tuant 3 personnes dont 2 civils et un dozo. Poursuivant leur offensive, la troupe de ‘’Tarzan’’ de l’Ouest, très active ces derniers temps, a incendié des habitations, avant de mettre le cap sur un autre village. La riposte des FRCI a été fatale au ‘’commandant’’ des miliciens. Oulai Kouho Anderson grièvement blessé lors des échanges de tirs avec les militaires a succombé à ses blessures dans le village de petit-Duékoué. L’information donnée par le lieutenant Zoulou, comme une trainée de poudre, a fait le tour du département de Bloléquin et de toute la région. Outre le Tarzan de l’Ouest, 3 autres assaillants ont été tués. Bilan de l’attaque contrée vaillamment par les forces ivoiriennes sur le pied de guerre face aux attaques d’hommes armés (trois attaques en 10 jours) : 8 personnes tuées dont 4 civils et 4 assaillants. Mais pourquoi malgré la grande vigilance affichée par les FRCI et le refus des populations de cautionner leurs assauts meurtriers, les miliciens s’entêtent dans des aventures suicidaires? Selon un haut gradé de la zone, le problème est à la fois politique et foncier. En effet, pour notre source, comme la Côte d’Ivoire est à une période électorale, les miliciens agissent ainsi pour montrer à l’opinion nationale et internationale que la situation sécuritaire demeure préoccupante en Côte d’Ivoire et surtout dans la partie Ouest. En plus, ajoute-elle, il ya les conflits fonciers. Des autochtones, renseigne notre source, ont vendu 200 hectares de forêts à des allogènes à 12 millions de FCFA. Aujourd’hui réfugiés au Libéria, ces autochtones appuyés par les hommes politiques mal intentionnés actionnent les groupes armés opérant à l’Ouest pour tuer les allogènes. En tous cas, les éléments de l’ONUCI qui se sont rendus dans le village attaqué ont pu constater que les habitations des burkinabè ont été toutes incendiés après l’attaque. Ce qui confirme la thèse d’une chasse aux allogènes installés dans l’Ouest ivoirien. Cette agression qui a couté la vie au Tarzan de l’Ouest a occasionné la fuite des populations dans les forêts où dans la ville de Bloléquin. «Il n’y a plus personne à petit-Guiglo. On est tous refugiés à la mairie et la maison des jeunes de Bloléquin», a confié à l’AFP un habitant. Mais selon le sous-préfet de Bloléquin, Claude Koffi, «la situation est sous contrôle et le calme est revenu dans le village attaqué».

Lacina Ouattara