x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 26 mars 2013 | Le Democrate

Sixième réunion annuelle conjointe de la conférence des ministres africains des finances/ Discours d’ouverture de son excellence monsieur le président de la république

© Le Democrate Par Nathan KONE
6ème réunion annuelle conjointe de la CUA-CEA 2013 : le président Ouattara ouvre les travaux
Lundi 25 mars 2013, Abidjan. La 6e réunion annuelle conjointe de la Conférence des ministres de l’économie et des finances de l’Union africaine et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l’Afrique a démarré ses travaux en présence du président Alassane Ouattara. Photo : S.E.M Alassane OUATTARA, président de la république
Monsieur Désiré GUEDON, Ministre d’Etat, Président du Bureau de la Conférence,
Madame Nkosazana Dlamini ZUMA, Président de la Commission de l’Union Africaine ;
Monsieur Carlos LOPES, Secrétaire général adjoint de l’ONU et Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique ;
M. Donald KABERUKA, Président de la Banque Africaine de Développement ;
Monsieur le Premier Ministre de la République de Côte d’Ivoire ;
Mesdames et Messieurs les Ministres;
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et membres du corps diplomatique;
Mesdames et Messieurs les représentants des Institutions Internationales;
Mesdames et Messieurs les représentants du secteur privé ;
Mesdames et Messieurs les représentants de la Société Civile ;
Chers amis de la presse ;
Honorables invités;
Mesdames, Messieurs :

Je voudrais vous souhaiter à toutes et à tous la bienvenue en Côte d’Ivoire. Le gouvernement et le peuple ivoiriens sont heureux d’accueillir un nombre aussi important de délégations étrangères.

L’organisation de cette conférence ici à Abidjan est la preuve que la Côte d’Ivoire retrouve sa place dans le concert des nations, après des décennies de crises.

Je voudrais en cela, exprimer nos sincères remerciements à Monsieur Carlos LOPES et à Madame Nkosazana Dlamini ZUMA pour avoir permis l’organisation de ces assises dans notre pays.

Excellences, Mesdames et Messieurs,
« L’industrialisation au service de l’émergence en Afrique ». Tel est le thème de la 6eme conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission Economique pour l’Afrique et de la Conférence des ministres de l’Economie et des Finances de l’Union Africaine.

L’objectif de cette rencontre est d’approfondir les politiques industrielles pour accélérer l’émergence des pays africains.

Comme vous le savez, des indépendances à nos jours, les pays africains ont mis en œuvre plusieurs stratégies industrielles.

Ainsi, il y a eu dans les années 60 la période de l’import-substitution perçue comme la voie pour réduire la dépendance vis-à-vis de l’extérieur, et accélérer le processus d’industrialisation.

Cette période sera suivie de la stratégie d’exportation dans les années 70. Il s’agissait de remplacer les exportations de produits primaires, notamment agricoles, par les exportations de produits manufacturés et semi-manufacturés à partir de la transformation industrielle de ces produits de base.
Ces deux stratégies industrielles développées en Afrique pendant la période 60-80 ont cependant permis d’élargir la base industrielle du continent.

A partir de 1980, une période de ralentissement des activités économiques va conduire à un changement de politique. Cette nouvelle politique basée sur la promotion du secteur privé s’est traduite par la privatisation des entreprises publiques et le désengagement de l’Etat du secteur productif; l’Etat devant désormais se consacrer à la création d’un environnement favorable au développement des activités industrielles avec notamment l’adoption de textes incitatifs, dont le code des investissements.

Le résultat de ces politiques a permis d’accroître la part des produits manufacturiers dans le PIB, part qui est passée de 6.3 % en 1970 à 15.3 % en 1990.

Malgré tous ces efforts, la part du secteur manufacturier dans le PIB est restée relativement faible comparée à celles des autres continents.

Le défi de l’émergence est donc d’accélérer la transformation de nos économies pour accroître la part des activités industrielles dans nos pays et le poids des exportations des produits manufacturés dans le commerce mondial.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Pour relever ces défis, il nous faut la stabilité politique, un cadre macroéconomique stable, et l’amélioration de la compétitivité de nos économies. Il s’agit aussi de mettre en place les infrastructures économiques nécessaires, de réduire de façon significative le coût des facteurs de production, notamment de l’énergie, et d’améliorer sensiblement l’environnement des affaires.

Ces actions devraient être mises en œuvre dans chacun de nos pays et à l’échelle régionale dans le cadre d’une convergence des politiques économiques.

En Côte d’Ivoire, le Gouvernement a adopté en mars 2012 un Plan National de Développement (PND 2012-2015). Ce plan défini une nouvelle stratégie de développement claire et cohérente, en vue de parvenir à notre ambition de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020. Il repose sur cinq secteurs clés pour une croissance économique forte et durable. Parmi ces secteurs, les activités industrielles occupent une place importante, avec une nette option pour la transformation et le développement des secteurs des mines, du pétrole, du gaz et de l’énergie.

L’objectif du PND est l’accroissement des investissements publics et privés qui devraient passer de 14% du PIB en 2012 à plus de 23% en 2015.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Les conclusions et recommandations de vos travaux devront permettre d’atteindre ces objectifs pour le continent. Bien entendu, il appartiendra aux gouvernements, et aux instances Communautaires de mettre en œuvre les politiques en faveur de l’industrialisation dans le cadre d’un agenda pour l’industrialisation de l’Afrique.
Je suis convaincu, au regard de la qualité des participants à cette conférence, que nous aboutirons à des résultats fructueux pour asseoir les bases de l’émergence industrielle de l’Afrique.

Pour terminer, je voudrais réitérer mes vifs remerciements à Madame ZUMA, à Monsieur LOPES, au Président KABERUKA et à l’ensemble des Ministres, des Gouverneurs et de tous les participants, qui ont bien voulu faire le déplacement d’Abidjan.

Je vous souhaite à toutes et à tous, un excellent séjour en Côte d’Ivoire et plein succès à vos travaux.

Je déclare à présent ouverte la Sixième Réunion Annuelle conjointe de la Conférence des Ministres de l’Economie et des Finances de l’UA et de la Conférence des Ministres africains des Finances, de la planification et du Développement Economique de la CEA.

Je vous remercie.
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ