Qui sème le vent moissonne la tempête, dit l’adage. Le gouvernement Ouattara vient de l’apprendre à ses dépens. Les enseignants du primaire et du second degré ont spontanément décidé, hier lundi 25 mars 2013 de boycotter les examens blancs qui avaient été prévus hier sur le territoire ivoirien. Cela, pour protester contre les ponctions que le gouvernement a fait sur leurs salaires du mois de mars 2013. En effet, selon des informations en provenance de Bassam, Ayamé, Azaguié, Adjamé, Agnibilékrou, Abengourou, Alépé, N’Douci, Tiassalé, Sikensi, Toumodi, etc. les enseignants, instituteurs et professeurs du secondaire, ont décidé de fermer les portes jusqu’à nouvel ordre, en guise de protestation contre la mesure impopulaire du gouvernement Duncan. Mesure prise pour, dit-on, les punir pour avoir fait grève en février 2013. «Nous ne sommes pas d’accord avec cette façon méprisante qu’a le gouvernement Ouattara de traiter le corps enseignant. Il coupe 45.000 Fcfa sur le salaire des instituteurs, 60.000 Fcfa sur celui des enseignants du premier degré et 67.000 Fcfa sur pour les enseignants du second cycle. On nous dit que c’est ce que dit la loi. Mais alors pourquoi n’a-t-on pas touché aux salaires des médecins qui ont fait la grève comme nous en février ? Pourquoi n’a-t-on pas coupé les salaires de février 2013 ? Que le gouvernement nous verse l’intégralité de nos salaires, sinon il n’y aura pas d’école cette année scolaire !» Ces propos d’un enseignant gréviste, joint au téléphone depuis Abengourou, traduisent aisément le profond mécontentement des enseignants qui entendent maintenir les classes fermées jusqu’à la levée de cette mesure qu’ils qualifient de discriminatoire.
B.T.
B.T.
