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Art et Culture Publié le mardi 26 mars 2013 | Notre Voie

Education nationale : Le secondaire et le primaire paralysés

L’arrêt de travail déclenché, jeudi dernier, par les enseignants dans les lycées et collèges s’est intensifié hier. Avec une paralysie de la plupart des établissements sur toute l’étendue du territoire national. Ce mouvement d’humeur né à la suite des ponctions sur les salaires, a largement gagné aussi le primaire public. Au total, Abidjan et l’intérieur du pays sont paralysés. Conséquences, les examens blancs nationaux n’ont pas eu lieu dans le secondaire comme initialement prévu hier. Au primaire, les corrections et les copies des examens blancs sont bloquées. Toutefois, certains établissements à travers le pays n’étaient pas encore gagnés par l’arrêt de travail en question.
A Abidjan, les établissements comme le Lycée classique d’Abidjan, Pierre Gadié de Yopougon, Harris d’Adjamé, Ehivet Simone Gbagbo de Yopougon, Abobo I et Abobo II, le Lycée municipal de Koumassi, sont fermés. Au Lycée classique, le proviseur a tenté de faire organiser les examens blancs. Mais il s’est heurté au refus catégorique des élèves qui ont récusé les étudiants sollicités au pied levé, pour surveiller les épreuves.
La situation est aussi peu reluisante à l’intérieur. Elle y est même explosive eu égard à ce qui se passe sur le terrain. Puisqu’à Gagnoa et Diégonéfla, les autorités préfectorales ont essuyé une marche de protestation des enseignants. Les établissements situés dans les grands centres urbains comme Daloa, Agboville, Abengourou, Bassam, Adzopé et Bonoua, sont fermés. La liste n’est pas exhaustive.
Hier, comme l’a demandé la base, l’intersyndicale de l’enseignement s’est réunie d’urgence à son siège à Adjamé. La supra structure syndicale a tout simplement endossé le mouvement d’humeur. En encourageant et félicitant ces enseignants en lutte. Tout en leur demandant de maintenir la pression jusqu’aux congés de Pâques du 28 mars prochain. Des congés au terme desquels, le mouvement syndical se réserve le droit de lancer des mots d’ordre plus accrus et durs si l’injustice faite à ses mandants n’est pas réparée.
Evidemment, la réparation de l’injustice en question équivaut au rétablissement intégral des salaires des enseignants du mois de mars en cours. Ces salaires qui, selon eux, sont amputés de ponctions pour fait de grève.
En février dernier, les enseignants avaient observé 5 jours de grève pour contraindre le gouvernement à payer l’intégralité du reclassement indiciaire et la bonification indiciaire. Le gouvernement s’est dit incapable d’y faire face. D’où le bras de fer qui continue.

Félix Téha Dessrait
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