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Politique Publié le mardi 26 mars 2013 | Notre Voie

Conférence de presse, jeudi dernier Miaka Ouretto : “ Le FPI incarne l’espoir des Ivoiriens

© Notre Voie Par Atapointe
Conférence de presse du FPI relative à sa participation aux élections municipales et régionales de 2013
Jeudi 21 mars 2013. Siège du FPI à la Riviera Attoban. Le secrétariat général du Front Populaire Ivoirien (FPI) a tenu une conference de presse pour donner sa position sur sa participation aux prochaines élections municipales et régionales. Photo:M.Miaka Oureto, président par intérim du Front populaire ivoirien (Fpi)
Suite et fin des échanges entre le président par intérim, Sylvain Miaka Ouretto, et les journalistes lors de sa récente conférence de presse au siège provisoire du Front populaire ivoirien, à la Riviera Attoban, le jeudi 21 mars dernier.


“Attention ! Nous tous, on a des oreilles, on écoute, on voit comment les choses se précisent de plus en plus. Qui a tué ces femmes ? C’est la grande question. Nous tous, écoutons cette question et cherchons la réponse dans notre propre intérieur. Et on verra que là où on montre le doigt, Gbagbo n’est pas là-bas. Qu’est-ce que Gbagbo a à tuer de pauvres femmes ? Lui qui est tant adulé par les femmes … Dépassons ça et allons à l’essentiel. L’essentiel, c’est l’avenir de la Côte d’Ivoire. L’avenir des futures femmes de Côte d’Ivoire. C’est ça qui est le plus important. Et quand on refuse d’avancer, cela nous déçoit un peu.
Donc voilà les questions que nous posons, la question de la sécurité, la question de la CEI, la question même d’actualisation de la liste électorale. Parce qu’on a toutes les informations. Les 3 millions de personnes qui avaient été mises sur la liste grise au moment où on confectionnait la liste pour les présidentielles, on sait que ces gens ont été intégrés sur la liste. Le découpage. Il faut revoir tout ça. C’est cela la règle du jeu. Il faut que ce soit clair. Il faut aller sur un pied d’égalité à ces élections-là.
Soubré. Moi, j’ai salué cela. Quand on m’a dit que le président Ouattara allait à Soubré pour poser la première pierre de la construction du barrage de Soubré. J’ai dit que c’est bien. De toutes les façons, c’était déjà programmé par Gbagbo. Mais l’administration, c’est une continuité. Nous voyons aujourd’hui des réformes qui n’en valent pas une, et qui ne sont que la volonté pour dire qu’on va effacer les traces de Gbagbo. Mais est-ce qu’on peut effacer les traces de Gbagbo dans la gestion en Côte d’Ivoire ? Quelqu’un me disait dans un pays étranger, Gbagbo a mis la barre tellement haut que le pouvoir actuel s’amuse parce que les conseils généraux, c’est le résultat d’une réflexion profonde. L’Assurance-maladie universelle, c’est costaud. La grande Amérique, c’est dernièrement qu’Obama s’est battu pour faire voter la loi. L’école gratuite etc. Donc vous ne pouvez pas effacer ça. Oui, on voit souvent des réformes incongrues, j’allais dire, parce que tout simplement on veut effacer les traces de Gbagbo. Mais on ne peut pas effacer les traces de Gbagbo avec ça. Il faut avoir l’humilité pour dire : «Mon frère a commencé ça, moi je vais parachever». La continuité de l’administration, c’est ça. Ni plus ni moins. Alors quand j’ai appris ça, j’ai dit c’est bien. Qu’il soit à Gagnoa pour des raisons affectives pour dire voilà, je m’en vais saluer les parents, on ne peut que saluer ça. Mais nous disons qu’il faut que tout cela procède du cœur. Et que ça soit suivi d’actes concrets et pratiques. Pour l’intérêt des Ivoiriens parce que je suis Ivoirien, je me mets au service de la Côte d’Ivoire. C’est cela notre cri de cœur. C’est ce que nous voulons. On ne veut rien d’autre. Si ça se faisait comme cela, on ne pouvait qu’applaudir parce que ce n’est pas la magie, le miracle qu’on va faire. Les nations, c’est comme cela qu’elles se construisent. Quand telle génération vient, elle met sa petite pierre. Quand la génération qui suit vient, elle dit l’autre a mis la pierre là, moi je vais mettre du granite. Je vais mettre du marbre. Et puis on avance, c’est tout.
Chers amis, voilà donc les quelques réponses que je me suis permis d’apporter à vos préoccupations. Evidemment, le champ est vaste, difficile à défricher en un seul jour parce que les Ivoiriens que nous sommes aujourd’hui, nous sommes confrontés à mille et un problèmes. Ce ne sont pas tous les problèmes que nous allons égrener. Nous allons nous en tenir à l’essentiel surtout la date. Bien évidemment, nous n’avons pas été associés à cette date-là. Alors qu’on a dit que si on a fini de négocier, on va sortir un communiqué qui va sanctionner les décisions que nous avons arrêtées et qui va être co-signé par les différentes partis. C’est au terme de cela que nous allons discuter de la date de façon consensuelle. Si cette procédure avait été suivie, nous serions venus saisir notre Comité central pour dire «comment on fait, on va aux élections ou bien on n’y va pas ?». Et le Comité central allait dégager une décision. Mais tout ça est fait pour dire que ceux-là, il ne faut pas qu’ils participent. Pourquoi une telle peur ? On sait que des Ivoiriens souffrent en exil. Aujourd’hui, j’apprends que nos frères qui sont au Togo ont du mal pour survivre. Mais ce n’est pas bon ! On ne peut pas souhaiter la mort de son compatriote. Pourquoi ? La mort d’un individu pour la vie qui est si précieuse. Pourquoi ? On prend des mesures, rien que pour voir l’autre souffrir, mourir. Parce que si je n’arrive pas à manger, si je n’arrive pas à me soigner, cela veut dire que je m’en vais de l’autre côté. Mais pourquoi vouloir cela ? Parce que Miaka n’est pas un fils de ce pays ? Miaka a servi quand même dans ce pays. Et c’est ce pays-là qui l’a formé. J’ai enseigné pendant 19 ans. Je suis maître-assistant des sciences économiques. J’ai été député pendant 10 ans et je suis président du Conseil général de Soubré. Même si manu militari on a mis fin à ça. Parce que, aujourd’hui, on nous a enlevé le droit d’ordonnancement. Mais je suis là. Je bois de l’eau. Non, on ne peut pas gouverner avec la rancune et la méchanceté. Ce n’est pas bon entre nous. Et j’ai crié partout où je suis passé. J’ai dit voici Laurent Gbagbo, ce qu’il a fait de façon concrète et les gens peuvent vérifier comment il a pris en charge les présidents. Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. D’abord de façon institutionnelle sur la base de l’analyse que dans les pays sous-développés, quand celui qui est au pouvoir n’est plus au pouvoir, il devient un moins que rien. Il avait l’habitude de marcher sur le tapis rouge ; donc dès lors qu’il ne peut plus le faire, il entretient des rébellions pour faire des coups d’Etat. Pour arrêter ça, votons une loi pour que l’Etat prenne en charge les anciens dignitaires des régimes, présidents des institutions, présidents de la République, Premiers ministres, etc. C’est comme ça qu’on a voté cette loi-là. Et conformément à cette loi, Bédié et Ouattara sont pris en charge 10 millions Fcfa par mois. Pour une question de traçabilité, ils n’ont qu’à vérifier. Ils étaient payés. Quand j’ai trouvé Gbagbo en prison, on discutait et il disait que Bédié avait au moins 22 millions parce qu’il a été président de la République et président de l’Assemblée nationale. Ouattara qui avait été Premier ministre d’Houphouet-Boigny, il avait pour lui. C’est sans compter les autres enveloppes qu’il leur donnait quand ils posaient des problèmes d’ordre particulier. Quand ils disent, j’ai telle manifestation, je veux faire tel voyage, j’ai tel parent qui est malade, ce qu’il leur donne… C’est pour cela, à l’époque, à l’Assemblée nationale, nos amis pour nous narguer disaient : «Le budget de souveraineté de Gbagbo est trop élevé». On leur répondait : «Nous, on ne gagne même pas un iota dedans. C’est vos gens, quand ils sont malades, qui sont évacués sur les Etats-Unis, la France etc. Alors c’est cela aussi quand, pour les élections municipales, le Rdr a remporté presque toutes les communes de Côte d’Ivoire. Ce n’est pas parce qu’il est le plus fort. Mais de façon politique, Gbagbo avait dit à son ministre de l’Intérieur Boga Doudou, paix à son âme, de faire un peu de relâchement pour faire gagner nos amis pour avoir la paix. Et il a autorité qu’on vote avec les permis de conduire. C’est ça qui a favorisé la fraude et ils ont gagné. Mais pourquoi Ouattara ne ferait pas ça, s’ils sont sûrs qu’ils ont la majorité ? C’est Gbagbo qui l’a mis là. C’est Gbagbo qui a actionné l’article 48 pour qu’il soit candidat. Est-ce que c’est avec cette attitude qu’il faut le récompenser ? Pourquoi ? Non ! Il faut qu’on se dise la vérité. Ce n’est pas normal.
Chers amis, nous comptons sur vous pour aller nous faire l’écho de ce que nous venons de dire et nous disons que le FPI, parce qu’il est convaincu qu’il incarne l’espoir et l’espérance du peuple de Côte d’Ivoire, estime qu’il faut que les conditions des élections soient justes, transparentes pour des élections équitables inclusives afin qu’il se présente parce qu’il s’agit de sauver la Côte d’Ivoire. C’est ça. Et donc nous regardons le gouvernement dans les yeux pour dire : « Prenez ces dispositions pour que la Côte d’Ivoire ait davantage de respect vis-à-vis de nos partenaires et que la Côte d’Ivoire se retrouve». C’est ce que nous disons sans rancune, sans agressivité, de façon muette, selon notre philosophie. A vous d’aller dire ça au reste du monde, à la communauté internationale. Qu’ils n’aient pas peur parce que le FPI ne vient pas pour remettre en cause leurs intérêts. Encore moins pour lancer des chasses aux sorcières. Que nos compatriotes soient rassurés pour dire que nous devons nous lever comme un seul homme. Je parle du PDCI, je parle du RDR, du MFA et de tous les autres partis. Même les responsables du PDCI m’appellent aujourd’hui et je n’en dors pas. Ils disent compter sur le FPI. Les cadres m’appellent pour dire : «FPI, faites tout». Mais pourquoi m’appeler moi seul alors que vous êtes incapables quand vous vous réunissez de le dire en face de votre président ? Il faut dire que «Le FPI réclame des conditions d’élections justes et transparentes. Nous pensons que c’est fondé». Il faut le dire. Il ne faut pas seulement dire «c’est vers vous qu’on regarde». Vous regardez vers nous comment ? Parlez parce qu’il s’agit des problèmes de la Côte d’Ivoire. Et c’est ensemble que nous pouvons relever les grands défis qui sont ceux de notre pays.
Chers amis, c’est ce que nous tenions à vous dire. Prolonger notre voix.”

Propos recueillis par
Robert Krassault
et Koré Benjamin
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