«Les Wê vont recevoir les 200 millions de Ouattara ce samedi»
Dans l’entretien qui suit, le président du Conseil d’administration de La Poste de Côte d’Ivoire, Denis Kah Zion, délégué départemental du Pdci-Rda à Toulepleu, livre ses sentiments sur la situation qui prévaut dans sa localité où il brigue le poste de premier magistrat de la commune, notamment les attaques incessantes enregistrées ces derniers jours.
Denis Kah Zion, vous êtes candidat, proprement déclaré, aux municipales à Toulepleu. A quelques jours du scrutin du dimanche 21 avril 2013, les armes crépitent à nouveau à l’Ouest. Des inquiétudes ?
Inquiet, à un certain niveau, pour ma région, mais pas alarmé et alarmiste. Je le serais signifierait que je refuse de jouer mon rôle de cadre de la région, conducteur d’hommes, que je refuse d’éclairer mes parents et frères. Alarmé et alarmiste signifierait que je ne fais pas confiance pas au corps préfectoral, sous-préfectoral, aux autorités militaires, au gouvernement ivoirien, et au plus haut point, au chef de l’Etat. Tout le monde sait que les élections municipales et régionales couplées se dérouleront sur toute l’étendue du territoire national le 21 avril prochain. Les autorités de ce pays sont conscientes que c’est une période sensible. Et, je suis convaincu que des dispositions particulières ont été précises. Surtout, à l’Ouest. Il ne me vient, donc, pas que l’Ouest auquel Alassane Ouattara le président tient comme à la prunelle de ses yeux, soit marginalisé au point que les élections ne s’y déroulent pas le dimanche 21 avril 2013. A écouter les ministres de la Défense et de l’Intérieur, on ne peut qu’être rassuré que tout se déroulera bien. J’ai mal pour ma région qui, depuis 2002, vit des périodes de terreur et de traumatisme.
Au fait, quel est le fond du problème?
On a toujours cru que les échauffourées relevaient des conséquences de la grave crise post-électorale. Au plan sécuritaire, on sait les dispositions qui ont été prises, à la fois, par le gouvernement, les autorités militaires, l’Onuci, la force Licorne, que je félicite tous, au passage. Nous avons, d’ailleurs, tous, constaté une certaine accalmie à la frontière libérienne…
Mais alors, que se passe-t-il encore?
C’est là le fond du problème. En effet, il nous revient de plus en plus que les palabres concernent le Foncier. La terre que se disputent les autochtones et les étrangers. Et là, le problème est plus délicat et plus dangereux. Qui parle de terre, de Foncier, parle de vie tout simplement. A ce niveau-là, nous avons des inquiétudes. Car, si le problème du Foncier est mal négocié, la déflagration de l’Ouest sera générale et totale. Le gouvernement doit être vigilant pour ne pas donner l’occasion à des gens mal intentionnés de détruire notre région.
Des personnes pointent un doigt accusateur vers les pro-Gbagbo
Il ne faut pas traiter le Foncier avec légèreté. Ceux qu’on appelle les pro-Gbagbo ne sont-ils pas des ressortissants de l’Ouest, ne sont-ils pas des Ivoiriens ? Le problème, qui se pose, est un problème capital pour l’avenir de ce pays. Qui mérite réflexion. Tâchons donc d’éviter les accusations à la va-vite.
Alors, que dites-vous de l’absence du Fpi aux élections locales ?
Le Fpi a fait un choix. En homme politique, surtout en démocrate accompli que je suis, il faut d’abord respecter ce choix. Ensuite, il y a aussi qu’il faut regretter la politique de la chaise vide, entendu que nous sommes dans le cadre des élections locales, donc de développement, qui impliquent les compétences personnelles sur le terrain. Comment le Fpi, absent au niveau de l’Assemblée nationale, absent au niveau des mairies, absent au niveau des régions, peut-il faire entendre sa voix ? Dans les journaux, dans les media uniquement ? De simples questions que je me pose, tout en respectant la position de mes frères et sœurs de ce parti, invité à la table du dialogue républicain avec le pouvoir.
Vous au Pdci, vous êtes en plein dans le jeu
Tout à fait ! Un homme politique est de tout temps en campagne. Il n’attend pas les occasions ponctuelles de scrutins. L’homme politique vit au rythme de ses concitoyens. Pour ce qui me concerne, je n’ai pas attendu d’être candidat à Toulepleu, pour m’impliquer dans le développement de la région, pour être aux côtés des parents, surtout pendant les périodes successives de crises. Le Pdci-Rda nous a appris que l’aboutissement de toute action, c’est l’homme. C’est une philosophie que nous appliquons au quotidien, et que j’appliquerai une fois à la tête de la commune de Toulepleu. Après le 21 avril 2013. Les populations ayant déjà porté leur choix sur ma modeste personne. Parce qu’elles voient en moi un agent de développement.
Mais, il nous revient que le Rdr a décidé au dernier moment de ne pas vous laisser le champ libre et a présenté un candidat face à vous.
Je suis gêné de parler de cette situation, je sus gêné quand on parle de rivalité entre le Rdr et le Pdci-Rda à Toulepleu, en ce moment. Je le dis, haut et fort, il n’y a pas de rivalité entre le parti du président Bédié, le Pdci-Rda, et celui du président Ouattara, le Rdr. Entre la ministre Anne Ouloto et moi, il n’y a aucune animosité. Mieux, le président Ouattara, à plusieurs reprises, nous a indiqués qu’il comptait, surtout, sur nous deux, cadres du Rhdp, pour le développement de Toulepleu. Il l’a répété publiquement lors de son passage dans notre région le 22 avril 2012. Il y a qu’à Toulepleu, celle que j’ai toujours considérée comme ma complice, n’a pas joué franc jeu. Avant les élections législatives, Anne m’a proposé d’être son suppléant. Ce que j’ai décliné avec politesse. Je venais d’être nommé président du Conseil d’administration de La Poste. Une fonction incompatible avec le rôle de député. Mais mieux, pour rien au monde, je ne me voyais pas dans ce rôle de valet de suppléant. Il aurait fallu que je me présentasse pour être élu député de Toulepleu à cette époque. Et, je le pouvais parce que la population me réclamait. Malgré cela, tout le monde se souvient des risques politiques que j’ai pris pour que Anne Ouloto, ma sœur, soit élue députée de Toulepleu. Pour moi, il s’agissait de faire en sorte que le nouveau ministre que Toulepleu a, puisse avoir du poids et la côte pour représenter notre région auprès du chef de l’Etat. Et, elle a été élue. Quand j’ai fait acte de candidature aux municipales, adoubé par mon parti le Pdci et le président Bédié, je m’attendais, tout naturellement, au retour de l’ascenseur. Mais, subitement, à la grande surprise de tous, Anne Ouloto se porte, d’abord, candidate à la mairie pour m’affronter, fissurant ainsi notre belle union et notre belle complicité avant d’atterrir aux régionales en me collant un "petit" et novice politique candidat surpris lui-même par le choix porté sur sa personne pour porter les couleurs du Rdr. Parce que pour Anne Ouloto, à Toulepleu tout sauf Kah Zion parce que j’ai refusé d’être son suppléant à la députation et parce qu’on lui aurait dit que je vais être leader. Or, le leadership ne se décrète pas, oublie-t-elle, elle qui déclare dans les journaux qu’elle est incontournable désormais dans le Cavally.
Vos doyens, vos devanciers ont-ils réagi ?
Oui, mais, certains de nos devanciers, qui se sont portés, d’ailleurs, médiateurs, ne se sont pas comportés comme il se devait. Les médiateurs comme mon grand oncle, Tyéoulou Félix, le général Guéi André, l’ambassadeur Doh Gilbert, le commandant Calo Pierre…
Mais, monsieur Calo Pierre, c’est le candidat du Rdr à Toulepleu, votre adversaire ?
Oui, mon adversaire, mais surtout mon aîné à qui je souhaite prompt rétablissement, suite à son grave accident de la circulation. Pour revenir à votre question, les médiateurs, après m’avoir rencontré, à mon domicile, une nuit, de 19h à une heure du matin, devant témoin, et après avoir promis rencontrer Anne Ouloto également, ne m’ont jamais fait le retour. Démarche suspecte ? Pis, ils se rangent du côté de mon adversaire, et sont devenus aujourd’hui ses fervents. Les mots me manquent pour qualifier une telle attitude. Cette dernière, voyant qu’à Toulepleu, elle n’a aucune chance face à moi, suscite la candidature d’un des médiateurs, en l’occurrence, mon aîné Calo Pierre. Plus grave, que fait-elle, ma sœur ? Elle se rabat sur la régionale dans le Cavally contre le ministre Dagobert Banzio, alors que là-bas, au départ, il y avait eu consensus. C’est cette façon de faire la politique qui intrigue et indigne tout Toulepleu.
Devant une telle forfaiture, quelle est l’atmosphère à Toulepleu ?
Ah, non ! J’ai été très clair avec mes parents. Je souhaite une campagne civilisée et paisible. Après tout, nous sommes des frères et sœurs de la même région. Il faut penser aux retrouvailles qui s’imposent à nous après les élections. Et déjà, j’ai une équipe sur le terrain pour relayer mes messages de paix, de réconciliation et de reconstruction de Toulepleu. Il le faut car, le jeu de la duplicité de ma sœur a été mal accepté par les populations qui, assurément, vont sanctionner son doublon au soir du dimanche 21 avril 2013. Et aux régionales dans le Cavally et à la mairie de Toulepleu où elle a placé un candidat "sous couvert" comme le disent les postiers.
Qu’est-ce qui vous rend si serein quand votre adversaire est un peu dans l’esprit « on gagne ou on gagne » parce qu’ils sont au pouvoir?
Je suis serein parce que, premièrement, ma liste n’est pas seulement Pdci. On y trouve des Rdr, Udpci, Mfa, Lmp, et surtout ma grande sœur Guidy Solange qui occupe le terrain depuis 2005 avec son staff, sans oublier la société civile. Les échos qui nous viennent de Toulepleu sont très favorables. L’équipe de Kah Zion est déjà le choix des électeurs. Deuxièmement, nous avons foi en la Commission électorale indépendante (Cei) et en nos forces de sécurité. Troisièmement, nous sommes dans une petite ville. Toulepleu, ce n’est pas Abidjan. On se connaît tous. Tricher sera donc difficile pour eux. Quatrièmement, nos parents sont des gens pragmatiques, réalistes et de bon sens. Ils savent se souvenir. Ils savent qui est proche d’eux, qui se soucie de leur bien-être et qui a investi à Toulepleu. Voilà des atouts qui confortent ma sérénité. Et, je le vous dis, nous serons vigilants, même très vigilants. Quand le serpent t’a mordu, à la vue du ver de terre, tu fais attention. La forfaiture ne passera pas deux fois. Et Toulepleu a besoin d’un maire comme Kah Zion qui peut être un bon relais de la politique de développement du président Ouattara.
Pour finir, à quand la distribution des 200 millions offerts aux Wè par le président Ouattara ?
Nous apprenons avec joie ces jours-ci que les 200 millions du président Ouattara seront remis aux Wê du Cavally et du Guemon, le samedi 30 mars 2013, à Guiglo par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko. L’occasion est bonne pour moi d’adresser mes vifs et sincères remerciements à Son excellence le président Alassane Ouattara pour tout ce qu’il fait pour notre région de l’Ouest qu’il aime bien.
Interview réalisée par PAUL KOFFI
Dans l’entretien qui suit, le président du Conseil d’administration de La Poste de Côte d’Ivoire, Denis Kah Zion, délégué départemental du Pdci-Rda à Toulepleu, livre ses sentiments sur la situation qui prévaut dans sa localité où il brigue le poste de premier magistrat de la commune, notamment les attaques incessantes enregistrées ces derniers jours.
Denis Kah Zion, vous êtes candidat, proprement déclaré, aux municipales à Toulepleu. A quelques jours du scrutin du dimanche 21 avril 2013, les armes crépitent à nouveau à l’Ouest. Des inquiétudes ?
Inquiet, à un certain niveau, pour ma région, mais pas alarmé et alarmiste. Je le serais signifierait que je refuse de jouer mon rôle de cadre de la région, conducteur d’hommes, que je refuse d’éclairer mes parents et frères. Alarmé et alarmiste signifierait que je ne fais pas confiance pas au corps préfectoral, sous-préfectoral, aux autorités militaires, au gouvernement ivoirien, et au plus haut point, au chef de l’Etat. Tout le monde sait que les élections municipales et régionales couplées se dérouleront sur toute l’étendue du territoire national le 21 avril prochain. Les autorités de ce pays sont conscientes que c’est une période sensible. Et, je suis convaincu que des dispositions particulières ont été précises. Surtout, à l’Ouest. Il ne me vient, donc, pas que l’Ouest auquel Alassane Ouattara le président tient comme à la prunelle de ses yeux, soit marginalisé au point que les élections ne s’y déroulent pas le dimanche 21 avril 2013. A écouter les ministres de la Défense et de l’Intérieur, on ne peut qu’être rassuré que tout se déroulera bien. J’ai mal pour ma région qui, depuis 2002, vit des périodes de terreur et de traumatisme.
Au fait, quel est le fond du problème?
On a toujours cru que les échauffourées relevaient des conséquences de la grave crise post-électorale. Au plan sécuritaire, on sait les dispositions qui ont été prises, à la fois, par le gouvernement, les autorités militaires, l’Onuci, la force Licorne, que je félicite tous, au passage. Nous avons, d’ailleurs, tous, constaté une certaine accalmie à la frontière libérienne…
Mais alors, que se passe-t-il encore?
C’est là le fond du problème. En effet, il nous revient de plus en plus que les palabres concernent le Foncier. La terre que se disputent les autochtones et les étrangers. Et là, le problème est plus délicat et plus dangereux. Qui parle de terre, de Foncier, parle de vie tout simplement. A ce niveau-là, nous avons des inquiétudes. Car, si le problème du Foncier est mal négocié, la déflagration de l’Ouest sera générale et totale. Le gouvernement doit être vigilant pour ne pas donner l’occasion à des gens mal intentionnés de détruire notre région.
Des personnes pointent un doigt accusateur vers les pro-Gbagbo
Il ne faut pas traiter le Foncier avec légèreté. Ceux qu’on appelle les pro-Gbagbo ne sont-ils pas des ressortissants de l’Ouest, ne sont-ils pas des Ivoiriens ? Le problème, qui se pose, est un problème capital pour l’avenir de ce pays. Qui mérite réflexion. Tâchons donc d’éviter les accusations à la va-vite.
Alors, que dites-vous de l’absence du Fpi aux élections locales ?
Le Fpi a fait un choix. En homme politique, surtout en démocrate accompli que je suis, il faut d’abord respecter ce choix. Ensuite, il y a aussi qu’il faut regretter la politique de la chaise vide, entendu que nous sommes dans le cadre des élections locales, donc de développement, qui impliquent les compétences personnelles sur le terrain. Comment le Fpi, absent au niveau de l’Assemblée nationale, absent au niveau des mairies, absent au niveau des régions, peut-il faire entendre sa voix ? Dans les journaux, dans les media uniquement ? De simples questions que je me pose, tout en respectant la position de mes frères et sœurs de ce parti, invité à la table du dialogue républicain avec le pouvoir.
Vous au Pdci, vous êtes en plein dans le jeu
Tout à fait ! Un homme politique est de tout temps en campagne. Il n’attend pas les occasions ponctuelles de scrutins. L’homme politique vit au rythme de ses concitoyens. Pour ce qui me concerne, je n’ai pas attendu d’être candidat à Toulepleu, pour m’impliquer dans le développement de la région, pour être aux côtés des parents, surtout pendant les périodes successives de crises. Le Pdci-Rda nous a appris que l’aboutissement de toute action, c’est l’homme. C’est une philosophie que nous appliquons au quotidien, et que j’appliquerai une fois à la tête de la commune de Toulepleu. Après le 21 avril 2013. Les populations ayant déjà porté leur choix sur ma modeste personne. Parce qu’elles voient en moi un agent de développement.
Mais, il nous revient que le Rdr a décidé au dernier moment de ne pas vous laisser le champ libre et a présenté un candidat face à vous.
Je suis gêné de parler de cette situation, je sus gêné quand on parle de rivalité entre le Rdr et le Pdci-Rda à Toulepleu, en ce moment. Je le dis, haut et fort, il n’y a pas de rivalité entre le parti du président Bédié, le Pdci-Rda, et celui du président Ouattara, le Rdr. Entre la ministre Anne Ouloto et moi, il n’y a aucune animosité. Mieux, le président Ouattara, à plusieurs reprises, nous a indiqués qu’il comptait, surtout, sur nous deux, cadres du Rhdp, pour le développement de Toulepleu. Il l’a répété publiquement lors de son passage dans notre région le 22 avril 2012. Il y a qu’à Toulepleu, celle que j’ai toujours considérée comme ma complice, n’a pas joué franc jeu. Avant les élections législatives, Anne m’a proposé d’être son suppléant. Ce que j’ai décliné avec politesse. Je venais d’être nommé président du Conseil d’administration de La Poste. Une fonction incompatible avec le rôle de député. Mais mieux, pour rien au monde, je ne me voyais pas dans ce rôle de valet de suppléant. Il aurait fallu que je me présentasse pour être élu député de Toulepleu à cette époque. Et, je le pouvais parce que la population me réclamait. Malgré cela, tout le monde se souvient des risques politiques que j’ai pris pour que Anne Ouloto, ma sœur, soit élue députée de Toulepleu. Pour moi, il s’agissait de faire en sorte que le nouveau ministre que Toulepleu a, puisse avoir du poids et la côte pour représenter notre région auprès du chef de l’Etat. Et, elle a été élue. Quand j’ai fait acte de candidature aux municipales, adoubé par mon parti le Pdci et le président Bédié, je m’attendais, tout naturellement, au retour de l’ascenseur. Mais, subitement, à la grande surprise de tous, Anne Ouloto se porte, d’abord, candidate à la mairie pour m’affronter, fissurant ainsi notre belle union et notre belle complicité avant d’atterrir aux régionales en me collant un "petit" et novice politique candidat surpris lui-même par le choix porté sur sa personne pour porter les couleurs du Rdr. Parce que pour Anne Ouloto, à Toulepleu tout sauf Kah Zion parce que j’ai refusé d’être son suppléant à la députation et parce qu’on lui aurait dit que je vais être leader. Or, le leadership ne se décrète pas, oublie-t-elle, elle qui déclare dans les journaux qu’elle est incontournable désormais dans le Cavally.
Vos doyens, vos devanciers ont-ils réagi ?
Oui, mais, certains de nos devanciers, qui se sont portés, d’ailleurs, médiateurs, ne se sont pas comportés comme il se devait. Les médiateurs comme mon grand oncle, Tyéoulou Félix, le général Guéi André, l’ambassadeur Doh Gilbert, le commandant Calo Pierre…
Mais, monsieur Calo Pierre, c’est le candidat du Rdr à Toulepleu, votre adversaire ?
Oui, mon adversaire, mais surtout mon aîné à qui je souhaite prompt rétablissement, suite à son grave accident de la circulation. Pour revenir à votre question, les médiateurs, après m’avoir rencontré, à mon domicile, une nuit, de 19h à une heure du matin, devant témoin, et après avoir promis rencontrer Anne Ouloto également, ne m’ont jamais fait le retour. Démarche suspecte ? Pis, ils se rangent du côté de mon adversaire, et sont devenus aujourd’hui ses fervents. Les mots me manquent pour qualifier une telle attitude. Cette dernière, voyant qu’à Toulepleu, elle n’a aucune chance face à moi, suscite la candidature d’un des médiateurs, en l’occurrence, mon aîné Calo Pierre. Plus grave, que fait-elle, ma sœur ? Elle se rabat sur la régionale dans le Cavally contre le ministre Dagobert Banzio, alors que là-bas, au départ, il y avait eu consensus. C’est cette façon de faire la politique qui intrigue et indigne tout Toulepleu.
Devant une telle forfaiture, quelle est l’atmosphère à Toulepleu ?
Ah, non ! J’ai été très clair avec mes parents. Je souhaite une campagne civilisée et paisible. Après tout, nous sommes des frères et sœurs de la même région. Il faut penser aux retrouvailles qui s’imposent à nous après les élections. Et déjà, j’ai une équipe sur le terrain pour relayer mes messages de paix, de réconciliation et de reconstruction de Toulepleu. Il le faut car, le jeu de la duplicité de ma sœur a été mal accepté par les populations qui, assurément, vont sanctionner son doublon au soir du dimanche 21 avril 2013. Et aux régionales dans le Cavally et à la mairie de Toulepleu où elle a placé un candidat "sous couvert" comme le disent les postiers.
Qu’est-ce qui vous rend si serein quand votre adversaire est un peu dans l’esprit « on gagne ou on gagne » parce qu’ils sont au pouvoir?
Je suis serein parce que, premièrement, ma liste n’est pas seulement Pdci. On y trouve des Rdr, Udpci, Mfa, Lmp, et surtout ma grande sœur Guidy Solange qui occupe le terrain depuis 2005 avec son staff, sans oublier la société civile. Les échos qui nous viennent de Toulepleu sont très favorables. L’équipe de Kah Zion est déjà le choix des électeurs. Deuxièmement, nous avons foi en la Commission électorale indépendante (Cei) et en nos forces de sécurité. Troisièmement, nous sommes dans une petite ville. Toulepleu, ce n’est pas Abidjan. On se connaît tous. Tricher sera donc difficile pour eux. Quatrièmement, nos parents sont des gens pragmatiques, réalistes et de bon sens. Ils savent se souvenir. Ils savent qui est proche d’eux, qui se soucie de leur bien-être et qui a investi à Toulepleu. Voilà des atouts qui confortent ma sérénité. Et, je le vous dis, nous serons vigilants, même très vigilants. Quand le serpent t’a mordu, à la vue du ver de terre, tu fais attention. La forfaiture ne passera pas deux fois. Et Toulepleu a besoin d’un maire comme Kah Zion qui peut être un bon relais de la politique de développement du président Ouattara.
Pour finir, à quand la distribution des 200 millions offerts aux Wè par le président Ouattara ?
Nous apprenons avec joie ces jours-ci que les 200 millions du président Ouattara seront remis aux Wê du Cavally et du Guemon, le samedi 30 mars 2013, à Guiglo par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko. L’occasion est bonne pour moi d’adresser mes vifs et sincères remerciements à Son excellence le président Alassane Ouattara pour tout ce qu’il fait pour notre région de l’Ouest qu’il aime bien.
Interview réalisée par PAUL KOFFI