Accusés d’être impliqués dans les attaques perpétrées à l’ouest du pays, des ex-miliciens se mobilisent contre leurs anciens compagnons en exil ou tapis dans l’ombre.
Réunis à Guiglo, d’anciens miliciens ont crié, hier, leur ras-le-bol contre les auteurs des dernières attaques à l’ouest du pays. Tékoua Sonzaï, président des ex-combattants a, le premier, donné le ton à la faveur de la cérémonie d’installation de l’antenne de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (Addr). « Nous ne sommes impliqués ni de loin, ni de près dans les différentes attaques perpétrées çà et là dans la région », s’est-il défendu. Pour lui, les tentatives de déstabilisation sont l’œuvre de personnes sans scrupule. Ces derniers veulent, selon lui, créer le désordre pour piller. « Vous pouvez remarquer, a-t-il argumenté, qu’ils ne sont pas en grand nombre et leur armement n’est pas suffisant pour prendre le contrôle d’une localité ». Par ailleurs, il a suggéré l’intensification de la sensibilisation des jeunes réfugiés, aguerris au maniement des armes. « Nos frères qui pour certains sont encore cachés en brousse et d’autres au Libéria, a-t-il déploré, sont toujours intoxiqués par des politiciens aux idées macabres ». Poursuivant, il a encouragé à dénoncer tout suspect. «Je lance un appel à tous nos camarades de signaler toute personne qui veut les impliquer dans des actes subversifs », a-t-il souhaité. Ce message n’a pas échappé à Patrice Guiroa, ex-membre du groupe d’autodéfense Lima. Son témoignage est édifiant sur l’échec d’une tentative d’attaque. Voici le récit qu’il en a fait : « lorsque j’ai vu les deux individus, par leurs attitudes, nous avons compris qu’ils préparaient quelque chose. Comme on se connaît, j’ai approché l’un d’entre eux. Au début, il a voulu nier. Après insistance, il m’a fait confiance et m’a tout avoué. Ce sont eux qui ravitaillaient en provision les autres membres du gang. C’est ainsi que j’ai saisi les autorités», a-t-il raconté. Pour Modeste Bahibo, ex-membre d’un groupe d’autodéfense, l’Etat doit leur faire confiance en leur apportant l’appui nécessaire pour sensibiliser leurs camarades exilés. « Nous qui sommes venus et qui n’avons jamais été inquiétés, sommes les mieux placés pour sensibiliser les autres et les convaincre à revenir », a-t-il souhaité. Il s’est félicité de l’initiative de l’Addr qui consiste à les occuper sainement. Lui emboîtant le pas, Sébastien Kouho a souhaité la prise en compte des ex-mercenaires dans le processus Ddr.
Kindo Ousseny, envoyé spécial à Toulepleu
Réunis à Guiglo, d’anciens miliciens ont crié, hier, leur ras-le-bol contre les auteurs des dernières attaques à l’ouest du pays. Tékoua Sonzaï, président des ex-combattants a, le premier, donné le ton à la faveur de la cérémonie d’installation de l’antenne de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (Addr). « Nous ne sommes impliqués ni de loin, ni de près dans les différentes attaques perpétrées çà et là dans la région », s’est-il défendu. Pour lui, les tentatives de déstabilisation sont l’œuvre de personnes sans scrupule. Ces derniers veulent, selon lui, créer le désordre pour piller. « Vous pouvez remarquer, a-t-il argumenté, qu’ils ne sont pas en grand nombre et leur armement n’est pas suffisant pour prendre le contrôle d’une localité ». Par ailleurs, il a suggéré l’intensification de la sensibilisation des jeunes réfugiés, aguerris au maniement des armes. « Nos frères qui pour certains sont encore cachés en brousse et d’autres au Libéria, a-t-il déploré, sont toujours intoxiqués par des politiciens aux idées macabres ». Poursuivant, il a encouragé à dénoncer tout suspect. «Je lance un appel à tous nos camarades de signaler toute personne qui veut les impliquer dans des actes subversifs », a-t-il souhaité. Ce message n’a pas échappé à Patrice Guiroa, ex-membre du groupe d’autodéfense Lima. Son témoignage est édifiant sur l’échec d’une tentative d’attaque. Voici le récit qu’il en a fait : « lorsque j’ai vu les deux individus, par leurs attitudes, nous avons compris qu’ils préparaient quelque chose. Comme on se connaît, j’ai approché l’un d’entre eux. Au début, il a voulu nier. Après insistance, il m’a fait confiance et m’a tout avoué. Ce sont eux qui ravitaillaient en provision les autres membres du gang. C’est ainsi que j’ai saisi les autorités», a-t-il raconté. Pour Modeste Bahibo, ex-membre d’un groupe d’autodéfense, l’Etat doit leur faire confiance en leur apportant l’appui nécessaire pour sensibiliser leurs camarades exilés. « Nous qui sommes venus et qui n’avons jamais été inquiétés, sommes les mieux placés pour sensibiliser les autres et les convaincre à revenir », a-t-il souhaité. Il s’est félicité de l’initiative de l’Addr qui consiste à les occuper sainement. Lui emboîtant le pas, Sébastien Kouho a souhaité la prise en compte des ex-mercenaires dans le processus Ddr.
Kindo Ousseny, envoyé spécial à Toulepleu
