Quand il s’agit de parler d’occupation de forêts classées, le nom d’Amadé Ouéréni est celui qui est le plus largement évoqué ces dernières années. On dit de ce ressortissant burkinabè qu’il s’est installé de force dans la forêt du mont Péko, règne en maître et y mène des activités dans la plus grande illégalité. On l’accuse d’être très armé, au point de défier les forces régulières et refuserait par conséquent, de déguerpir cette forêt classée. Malgré les procès d’intention que des mauvaises langues lui font, Amadé Ouéréni n’est guère engagé dans une rébellion contre l’Etat. C’est du moins ce qu’a laissé entendre hier le ministre des Eaux et Forêts dans un échange avec la presse. « Nous n’avons pas volonté de procéder par la force au déguerpissement de qui que ce soit. Nous sortons de crise et nous ne voulons plus entendre de coups de fusils ici et là. Nous accordons la priorité à la sensibilisation, jusqu’à ce que les plus réticents se dressent devant l’Etat. Parlant d’Amadé Ouéréni, puisque c’est à lui que vous faites certainement allusion, selon ce qu’on me rapporte, ce sont des discussions sont en cours avec lui. Il ne refuse pas de quitter la forêt. Bien au contraire, il est dans de bonnes dispositions d’esprit pour coopérer », a déclaré le ministre. Pour lui, l’on utilisera au maximum la sensibilisation. L’usage de la force sera le dernier recours, a-t-il expliqué. «Car, ceux qui oseront affronter l’Etat, seront déguerpis par la force. Ils ont beau être armé, ils ne le seront pas plus que l’Etat », a précisé Mathieu Babaud Darret.
O.A.K
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