ONUCI FM : Trois attaques dans l’ouest ivoirien entre le 13 mars et le 23 mars. Qu’est-ce qui ne va pas monsieur le ministre dans cette partie du pays qui semble avoir renoué avec la violence ?
Koné Bruno : C’est vrai qu’il y a ces actes de violence que nous regrettons, puisqu’il y a mort d’hommes. Mais n’exagérons pas. Il ne s’agit pas d’une montée de tension. Il s’agit de quelques actes évidemment regrettables dont les auteurs peuvent être quelques bandits égarés qui viennent se servir dans un village. Il se peut que ce soient d’anciens miliciens qui reviennent se servir dans un village qu’ils connaissent. Nous n’avons pas le sentiment que ces opérations ont un caractère véritablement politique.
ONUCI FM : Vous écartez donc le mobile politique mais il y a que certains avancent le mobile d’ordre foncier. Vous le partagez?
KB : Ce n’est pas impossible. Vous savez que la question foncière est une question difficile pour toute la Côte d’Ivoire. C’est une question complexe parce qu’il faut prendre en compte notre histoire, les us et coutumes de chacune des régions, il faut prendre en compte les textes qui existent, il faut prendre en compte la réalité du terrain. Tout cela rend donc la chose extrêmement complexe. Les réflexions sont donc en cours au niveau du gouvernement. Des décisions ne sont pas encore prises à cause de la complexité qu’elle représente cette question. Mais là aussi, il n’y a pas besoin d’utiliser des armes pour se faire entendre. Nous savons que la question est difficile, mais il y a des autorités administratives dans chacune de ces régions. Il est possible d’aller vers ces autorités ou mêmes vers des autorités judiciaires pour se faire entendre. Mais on n’a pas besoin de porter d’armes c’est ce que nous pensons.
ONUCI FM : le gouvernement est-il aujourd’hui en mesure de mettre des visages sur ceux qui attaquent ?
KB : Il y a eu malheureusement des personnes tuées lors de ces attaques. Des noms ont été mis sur ces personnes. Ce que nous pouvons dire avec certitude, c’est que ces opérations n’ont aucune chance d’aboutir. Ces opérations n’ont aucune chance de permettre à ces personnes d’aller plus loin que ce qu’elles font. Donc ces opérations n’apportent rien à ces personnes. Ces opérations ne vont pas freiner la détermination du gouvernement à mettre les populations en sécurité, à faire en sorte qu’elles puissent vaquer tranquillement à leurs occupations. Il faut faire en sorte que les activités reprennent, le commerce reprend. C’est tout cela qui va donner du travail aux jeunes gens, qui ont besoin de tranquillité et de paix pour que cette partie de la Côte d’Ivoire comme tout le reste d’ailleurs se construise pour le bien des populations.
ONUCI FM : Les assaillants, Monsieur le Ministre, seraient venus du Libéria. Que devient la surveillance commune de la frontière entre les deux pays ?
KB : La frontière entre nos deux pays, c’est plusieurs centaines de kilomètres. Et dans une région qui est relativement difficile avec un fleuve et beaucoup de forêts, il est extrêmement difficile de contrôler chaque m2 de cette frontière. Les autorités de ces deux pays font le maximum d’effort pour que la situation soit sous contrôle. Je peux vous assurer que les autorités libériennes font tous leurs efforts pour que la situation de leur côté soit la meilleure possible. Ce que nous pouvons dire, c’est que les jeunes doivent comprendre qu’ils ne gagnent rien à s’en prendre aux populations civiles ainsi qu’à l’armée. L’intérêt des populations de cette région, c’est qu’il y ait la paix et la tranquillité et que l’économie puisse repartir. Le gouvernement a des projets très importants pour cette région. Vous savez qu’il y a des projets d’extradition de minerai, de fer, de manganèse dans cette région, pour lesquels des mesures de recherches d’exploitation ont été accordées. Pendant que nous travaillons à cela, il n’est pas que la situation soit régulièrement troublée par des personnes dont on ne sait pas trop leurs motivations. Mais par rapport auxquelles on peut seulement dire qu’il n’y a absolument aucune chacune qu’elles puissent durablement troubler la situation sécuritaire dans cette région.
ONUCI FM : C’est un appel que vous lancez indirectement ?
KB : C’est un appel à ces jeunes qui de temps en temps viennent troubler la quiétude des populations. Mais également un appel que nous lançons aux populations elles-mêmes, aux chefs coutumiers, aux responsables administratifs. Il faut que tout le monde aide à sécuriser cette région. Il faut que les populations dénoncent toutes les situations anormales qu’elles pourraient observer dans les forêts de cette région.
Recueillis par Lacina Ouattara
Koné Bruno : C’est vrai qu’il y a ces actes de violence que nous regrettons, puisqu’il y a mort d’hommes. Mais n’exagérons pas. Il ne s’agit pas d’une montée de tension. Il s’agit de quelques actes évidemment regrettables dont les auteurs peuvent être quelques bandits égarés qui viennent se servir dans un village. Il se peut que ce soient d’anciens miliciens qui reviennent se servir dans un village qu’ils connaissent. Nous n’avons pas le sentiment que ces opérations ont un caractère véritablement politique.
ONUCI FM : Vous écartez donc le mobile politique mais il y a que certains avancent le mobile d’ordre foncier. Vous le partagez?
KB : Ce n’est pas impossible. Vous savez que la question foncière est une question difficile pour toute la Côte d’Ivoire. C’est une question complexe parce qu’il faut prendre en compte notre histoire, les us et coutumes de chacune des régions, il faut prendre en compte les textes qui existent, il faut prendre en compte la réalité du terrain. Tout cela rend donc la chose extrêmement complexe. Les réflexions sont donc en cours au niveau du gouvernement. Des décisions ne sont pas encore prises à cause de la complexité qu’elle représente cette question. Mais là aussi, il n’y a pas besoin d’utiliser des armes pour se faire entendre. Nous savons que la question est difficile, mais il y a des autorités administratives dans chacune de ces régions. Il est possible d’aller vers ces autorités ou mêmes vers des autorités judiciaires pour se faire entendre. Mais on n’a pas besoin de porter d’armes c’est ce que nous pensons.
ONUCI FM : le gouvernement est-il aujourd’hui en mesure de mettre des visages sur ceux qui attaquent ?
KB : Il y a eu malheureusement des personnes tuées lors de ces attaques. Des noms ont été mis sur ces personnes. Ce que nous pouvons dire avec certitude, c’est que ces opérations n’ont aucune chance d’aboutir. Ces opérations n’ont aucune chance de permettre à ces personnes d’aller plus loin que ce qu’elles font. Donc ces opérations n’apportent rien à ces personnes. Ces opérations ne vont pas freiner la détermination du gouvernement à mettre les populations en sécurité, à faire en sorte qu’elles puissent vaquer tranquillement à leurs occupations. Il faut faire en sorte que les activités reprennent, le commerce reprend. C’est tout cela qui va donner du travail aux jeunes gens, qui ont besoin de tranquillité et de paix pour que cette partie de la Côte d’Ivoire comme tout le reste d’ailleurs se construise pour le bien des populations.
ONUCI FM : Les assaillants, Monsieur le Ministre, seraient venus du Libéria. Que devient la surveillance commune de la frontière entre les deux pays ?
KB : La frontière entre nos deux pays, c’est plusieurs centaines de kilomètres. Et dans une région qui est relativement difficile avec un fleuve et beaucoup de forêts, il est extrêmement difficile de contrôler chaque m2 de cette frontière. Les autorités de ces deux pays font le maximum d’effort pour que la situation soit sous contrôle. Je peux vous assurer que les autorités libériennes font tous leurs efforts pour que la situation de leur côté soit la meilleure possible. Ce que nous pouvons dire, c’est que les jeunes doivent comprendre qu’ils ne gagnent rien à s’en prendre aux populations civiles ainsi qu’à l’armée. L’intérêt des populations de cette région, c’est qu’il y ait la paix et la tranquillité et que l’économie puisse repartir. Le gouvernement a des projets très importants pour cette région. Vous savez qu’il y a des projets d’extradition de minerai, de fer, de manganèse dans cette région, pour lesquels des mesures de recherches d’exploitation ont été accordées. Pendant que nous travaillons à cela, il n’est pas que la situation soit régulièrement troublée par des personnes dont on ne sait pas trop leurs motivations. Mais par rapport auxquelles on peut seulement dire qu’il n’y a absolument aucune chacune qu’elles puissent durablement troubler la situation sécuritaire dans cette région.
ONUCI FM : C’est un appel que vous lancez indirectement ?
KB : C’est un appel à ces jeunes qui de temps en temps viennent troubler la quiétude des populations. Mais également un appel que nous lançons aux populations elles-mêmes, aux chefs coutumiers, aux responsables administratifs. Il faut que tout le monde aide à sécuriser cette région. Il faut que les populations dénoncent toutes les situations anormales qu’elles pourraient observer dans les forêts de cette région.
Recueillis par Lacina Ouattara