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Société Publié le vendredi 29 mars 2013 | Dernière heure

Centre de commandement des décisions opérationnelles : Ce qui bloque le démarrage effectif

© Dernière heure Par C I bou T
Activités du président de la république : Le chef de l’Etat Alassane Ouattara visite le centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO)
Lundi 11 mars 2013
C’est avec beaucoup de joie et de satisfaction que les populations abidjanaises ont applaudi la présentation officielle du Ccdo (Centre de commandement des décisions opérationnelles) faite le lundi 11 mars 2013 par Hamed Bakayoko, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité. Malheureusement, environ trois semaines après cette cérémonie solennelle, la machine a du mal à démarrer.

Qui aurait pu s’imaginer qu’après la présentation officielle du Centre de commandement des décisions opérationnelles, le 11 mars dernier, la criminalité et le grand banditisme continueraient de prospérer à Abidjan ? Et pourtant, c’est le triste constat qu’observent les Abidjanais avec la montée en puissance de la criminalité et des vols à mains armées dans nombre de communes de la capitale économique.

Quelques jours seulement après la présentation du Ccdo aux populations, avec à leur tête le Président de la République, des bandits lourdement armés ont essayé de mettre fin à la vie des Directeurs généraux de l’Ens (Ecole normale supérieure) et de l’Ecole de police. Si le premier nommé s’en est sorti avec plus de chance, ce ne fut pas le cas du Dg de l’Ecole de police qui a été mortellement atteint. Après ces deux tentatives d’assassinat, la vague d’agressions s’est poursuivie. Cette fois-ci, c’est l’épouse du Directeur général de la Sicta qui a été froidement abattue. Pour ce qui concerne les vols à mains armées dans les quartiers abidjanais, rien n’a pratiquement changé, eu égard aux attaques nocturnes dans plusieurs foyers. Bref, le tableau de la sécurité dans la capitale économique ivoirienne reste toujours sombre, malgré la présence des patrouilles remarquées de plusieurs éléments du Centre de commandement des décisions opérationnelles. Au regard de ce tableau, les populations s’interrogent sur les raisons d’une telle propension aux crimes organisés, malgré la détermination du gouvernement à y mettre fin.

Les raisons de l’inefficacité du Ccdo

En mettant en place le Centre de commandement des décisions opérationnelles, la volonté du gouvernement était de mettre fin à la montée en force du grand banditisme à Abidjan. Malheureusement, cette nouvelle unité est confrontée à des lourdeurs qui freinent son efficacité. En effet, même si les véhicules de l’unité sont perceptibles dans plusieurs communes d’Abidjan, force est de reconnaître que les patrouilles sont insuffisantes du fait du manque d’éléments suffisamment formés à cette tâche. Au-delà de cette insuffisance d’éléments, il faut que la machine n’est pas encore véritablement rodée. La présentation officielle de cet instrument de lutte contre la criminalité s’est faite il y a à peine trois semaines. Un autre fait, et non des moindres, semble être à la base de l’inefficacité du Ccdo. Il s’agit notamment de la vive critique faite par l’opposition qui condamnait les similitudes entre cette unité et le défunt Cecos (Centre de commandement des opérations de sécurité). Quand on sait le rôle joué par cette unité dans la consolidation du pouvoir de Laurent Gbagbo et des refondateurs, il est clair que la mise en place du Ccdo peut être perçue d’un mauvais œil par la communauté internationale et principalement les organisations de défense des Droits de l’Homme. D’autant que celles-ci craindront que la nouvelle unité se transforme en instrument de répression contre les opposants. Tous ces éléments conjugués ont certainement calmé les ardeurs du gouvernement qui ne souhaite pas se mettre à dos la communauté internationale au moment où il a le plus besoin d’elle pour se repositionner après la série de crises que la Côte d’Ivoire a enregistrées au cours de la décennie écoulée. A cette allure, il est clair que le Ccdo ne prendra jamais son envol, par le simple fait qu’il risque de ne jamais bénéficier de financement nécessaire pour son équipement.

Ephraïm Aboubacar
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