Avec vous, les circonlocutions ne sont pas nécessaires et c’est tant mieux car cela nous fait gagner du temps. C’est l’avantage qu’on a avec les financiers. Pour aller droit au but, nous allons aborder le premier thème qui est l’un des problèmes majeurs tout autant que le problème du foncier. Les deux sont pareils en fait, mais notre préoccupation concerne le dessus et non le dessous. En effet Monsieur le président, j’ai lu les nombreuses interventions des candidats en précampagne pour les élections locales. Presque tous chantent leur détermination à développer leur région par l’implantation de puissantes sociétés qui vont planter de vastes plantations d’hévéa. Ce qui, pour eux aura l’avantage d’offrir des emplois aux jeunes. Aux propriétaires terriens , on propose des dédommagements dérisoires en traitant d’égoïstes ceux qui sont exigeants au-dessus des propositions. Moi, je n’ai rien contre l’hévéaculture quand bien même elle risque de nous conduire tout droit à l’état d’importateur de riz chinois. Mais je pose une question. Si tant est que la Côte d’Ivoire aspire à être le premier producteur mondial d’hévéas avec pour objectif de vaincre la pauvreté, pourquoi ne pas développer la politique des petites plantations des paysans plutôt que de favoriser les grosses firmes en spoliant nos parents de leur terre ? La Côte d’Ivoire est le premier producteur de cacao sans des producteurs industriels, mais grâce aux petits planteurs. C’était l’esprit des plantations clef en main prônée dans les années quatre vingt dix par votre aîné le président Bédié. Monsieur le président, mettez fin au dépeçage de la forêt ivoirienne et les désastreuses conséquences embusquées dans notre avenir immédiat et dans celui de nos enfants.
Sur l’emploi des jeunes
Monsieur le président, l’un des pans qui ont séduit la jeunesse dans votre programme de campagne est la promesse de l’emploi jeune qui prévoyait un million d’emplois comme bilan de votre quinquennat en la matière. Aujourd’hui, en dehors de l’insertion des ex combattants qui se fait de façon si sélective qu’on a l’impression de l’avoir réservée à des privilégiés, la jeunesse attend toujours. Les concours d’entrée dans les écoles qui préparent à la fonction publique ne sont plus organisés et il se raconte que certains privilégiés sont directement orientés vers les structures comme les impôts, le trésor et autres qui y apprennent sur le tas les caractéristiques de leur nouveau métier. Je ne sais pas trop comment aborder ce dossier mais j‘ai voulu simplement y attirer votre attention.
Sur la réconciliation nationale
Monsieur le président, ne voyez-vous pas que votre ami nous conduit dans une impasse ? Deux ans pour être au stade d’installations de cellules décentralisées pour rechercher les causes du conflit que le pays a connu. Lui qui déclarait en 2004 à Dakar vouloir être le sage qui manque à la classe politique de son pays est tranquillement en train de tracer le chemin de la brouille permanente. Il est vrai que rendre ce pays ingouvernable est un acte de bravoure qui honore son auteur, mais encore qu’il faille avoir le courage de le dire. Pour être sincère monsieur le président, reprenez ce dossier en main et remettez-le à quelqu’un d’autre. Il y a bien des Ivoiriens modestes et humbles qui peuvent gérer cette affaire qui n’a que trop durée. Je suis désolé de ne pouvoir vous faire la suggestion d’une quelconque méthodologie car j’estime que les causes de la situation ivoirienne crèvent les yeux et celui qui veut la résoudre n’a qu’à afficher une sincérité et le reste s’accomplit. Je l’ai déjà écrit à plusieurs reprises, le cadre du forum sous Laurent Gbagbo n’a pêché que par l’absence d’une volonté réelle de régler le dossier. Il y avait plutôt une volonté de régler des comptes ou d’humilier d’autres. Sinon le modèle est bon et nous allons en parler dans un prochain dossier consacré à la réconciliation, une donne pour ressouder le tissu ivoirien, mais que nous sommes en train de dilapider au risque d’en faire un multiplicateur de conflits. Pourtant jamais auparavant, un conflit n’est survenu avec autant d’arguments de résolution dans sa poche comme dans le cas du conflit ivoirien. Monsieur le président, la réconciliation seule peut vous permettre de réussir votre mandat. Réconciliez les soldats de nos corps d’armée, réconciliez les populations, réconciliez les partis politiques ces vecteurs de conflits, réconciliez-vous avec le monde des affaires en payant la dette intérieure, réconciliez-nous tout simplement.
G. Amani
Sur l’emploi des jeunes
Monsieur le président, l’un des pans qui ont séduit la jeunesse dans votre programme de campagne est la promesse de l’emploi jeune qui prévoyait un million d’emplois comme bilan de votre quinquennat en la matière. Aujourd’hui, en dehors de l’insertion des ex combattants qui se fait de façon si sélective qu’on a l’impression de l’avoir réservée à des privilégiés, la jeunesse attend toujours. Les concours d’entrée dans les écoles qui préparent à la fonction publique ne sont plus organisés et il se raconte que certains privilégiés sont directement orientés vers les structures comme les impôts, le trésor et autres qui y apprennent sur le tas les caractéristiques de leur nouveau métier. Je ne sais pas trop comment aborder ce dossier mais j‘ai voulu simplement y attirer votre attention.
Sur la réconciliation nationale
Monsieur le président, ne voyez-vous pas que votre ami nous conduit dans une impasse ? Deux ans pour être au stade d’installations de cellules décentralisées pour rechercher les causes du conflit que le pays a connu. Lui qui déclarait en 2004 à Dakar vouloir être le sage qui manque à la classe politique de son pays est tranquillement en train de tracer le chemin de la brouille permanente. Il est vrai que rendre ce pays ingouvernable est un acte de bravoure qui honore son auteur, mais encore qu’il faille avoir le courage de le dire. Pour être sincère monsieur le président, reprenez ce dossier en main et remettez-le à quelqu’un d’autre. Il y a bien des Ivoiriens modestes et humbles qui peuvent gérer cette affaire qui n’a que trop durée. Je suis désolé de ne pouvoir vous faire la suggestion d’une quelconque méthodologie car j’estime que les causes de la situation ivoirienne crèvent les yeux et celui qui veut la résoudre n’a qu’à afficher une sincérité et le reste s’accomplit. Je l’ai déjà écrit à plusieurs reprises, le cadre du forum sous Laurent Gbagbo n’a pêché que par l’absence d’une volonté réelle de régler le dossier. Il y avait plutôt une volonté de régler des comptes ou d’humilier d’autres. Sinon le modèle est bon et nous allons en parler dans un prochain dossier consacré à la réconciliation, une donne pour ressouder le tissu ivoirien, mais que nous sommes en train de dilapider au risque d’en faire un multiplicateur de conflits. Pourtant jamais auparavant, un conflit n’est survenu avec autant d’arguments de résolution dans sa poche comme dans le cas du conflit ivoirien. Monsieur le président, la réconciliation seule peut vous permettre de réussir votre mandat. Réconciliez les soldats de nos corps d’armée, réconciliez les populations, réconciliez les partis politiques ces vecteurs de conflits, réconciliez-vous avec le monde des affaires en payant la dette intérieure, réconciliez-nous tout simplement.
G. Amani
