Avec Duncan aux côtés de Ouattara, après la transition post-crise de Soro, après la parenthèse Ahoussou tout devait aller comme sur des roulettes. Plus de 100 jours après, ça coince encore un peu. L'insécurité fait rage à Abidjan et dans le pays, malgré les efforts du gouvernement en particulier du ministre d'Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité félicité par le chef de l'Etat. La vie est toujours chère. La réconciliation nationale n'est pas encore totalement réalisée et le Fpi demeure en marge de la gouvernance. Pis des coupures régulières d'électricité et d'eau ont lieu. A Abidjan comme à l'intérieur du pays, le tableau parait sombre, malgré les bonnes perspectives créées par le Ppte, la réunion des bailleurs de fonds à Paris, les retombées de l'offensive diplomatique marquées par la ruée vers Abidjan, de nombreux chefs d'Etat ainsi que de plusieurs opérateurs économiques. A la veille des élections locales qui pourraient créer des surprises si une prise en main n'est pas faite, les effets de la croissance ne sont pas encore ressentis par les populations. Le chef de l'Etat entend et écoute les impatiences de tous les Ivoiriens et des populations du pays. Les Ivoiriens souhaitent que les choses aillent plus vite. Quelques personnes exigent que le président Ouattara prenne en main le dossier délicat de la réconciliation nationale, et fasse davantage de gestes d'apaisement tandis que le Premier ministre s'occupera des dossiers économiques. Après dix ans de confusion et de crise, et six mois de crise, les populations ivoiriennes veulent vraiment vivre ensemble, sans exclusive, dans la cohésion et l'esprit réconcilié. Au niveau économique et politique, elles veulent tout et tout de suite, encouragées qu'elles sont par la communication gouvernementale et par les chiffres prometteurs présentés par les autorités, qui assurent que tout va bien, et que les chiffres de la croissance sont très bons. Face à cette situation le Président de la République et le Premier ministre à la suite du récent séminaire gouvernemental, ont convaincu de parler aux Ivoiriens. Des ministres sont déjà montés au créneau. C'est au tour du chef du gouvernement, de faire ce jeudi son grand oral. Des nouvelles mesures seront-elles annoncées? Les observateurs et les Ivoiriens retiennent leur souffle. Wait and see!
Charles Kouassi
Charles Kouassi